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La répression des manifestations publiques par la police nationale congolaise en ville de Butembo


par Marie-Louise Imani KAHAMBU KARUMBA
Université officielle de Ruwenzori - Graduat 2017
  

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SECTION I.LES RAISONS DE LA REPRESSION DES

MANIFESTATIONS PUBLIQUES PAR LA PNC EN VILLE DE BUTEMBO

Il faut préciser que dans le contexte actuel et le régime actuel, la PNC est un service chargé d'exécuter les décisions des autorités politico-administratives en rapport avec le droit à la liberté de manifestation publique. La PNC est soumise à l'autorité civile locale. Cette dernière qui est le responsable n°1 du maintient de l'ordre publique met en mouvement la

PNC par voie de réquisition 47(forme légale justifiant l'ordre de l'autorité
pour demande aux forces de l'ordre d'agir conformément à la loi soit pour canaliser, encadrer et disperser).

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L'article 182 de la constitution stipule : « la police nationale est chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintien et du rétablissement de l'ordre public ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités48

Lorsque l'autorité constate que la contrée ou la ville est réellement menacée, l'autorité peut décider de faire venir (appeler) l'organisateur de la manifestation pour qu'ils puissent examiner ensemble les risques de troubles à l'ordre public, les atteintes à la vie de personnes et les dégâts matériels qui proviendraient de ces troubles.49

Les libertés publiques constituent une catégorie de droit de l'homme qui fait partie des droits civils et politiques. Ici, on sous entend, les libertés individuelles d'une part et les libertés collectives d'autre part

Parmi les libertés publiques on peut citer :

- la liberté d'opinion et d'expression (article 23 de la constitution) ;

- le droit à l'information et liberté de la presse (article 24 de la

constitution) ;

- la liberté de réunion (article 25 de la constitution) ;

- la liberté d'association (article 37 de la constitution) ;

- la liberté de manifestation (article 26 de la constitution) ;

- la liberté syndicale (article 38 de la constitution) ;

- le droit de grève (article 39 de la constitution) ;

- liberté de religion (article 28 de la constitution).

Cependant, vouloir exercer l'une ou l'autre parmi ces libertés publiques, il est demandé que cela se fasse dans le strict respect de la loi tout en privilégiant l'ordre et la tranquillité publique.

48 Journal officiel, constitution de la RDC telle que modifiée par la Loi N° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution de la RDC du 18 février 2006, Kinshasa, N° spécial, 52e année du 5 février 2011

49 LAURENT KAMBALE chef B3 adjoint PNC/Butembo, Etat major de la police de Butembo, jeudi 21 juin 2018 à 10h00

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On en registre plusieurs interdictions de manifestations et cela à cause du déficit démocratique de la part des autorités censées autorisées celles-ci et du manque criant de tolérance de leur part ; cela est aussi dû au non respect de la législation en vigueur par les organisateurs de manifestations qui tantôt décrètent des manifestations sans informé l'autorité compétente tantôt, adressent des demandes en violation de la législation en vigueur.

Ces interdiction en amont sont aussi dues à la non clarté de la législation en vigueur qui proclame un principe sans en préciser les contenue ni délimiter les compétences de ceux qui sont chargés de le mettre en oeuvre.

En aval, les manifestations qui sont autorisées sont impitoyablement réprimées par les forces de l'ordre, les manifestants sont enlevés et d'autres sont soumis à des traitements inhumains et dégradants. C'est le manque du professionnalisme et l'absence d'une police formée pour protéger les libertés que les rassemblements publics dégénèrent aux carnages. L'emploie disproportionné de la force ainsi que l'intention manifeste de vouloir protéger un régime au détriment des libertés publiques sont à la base des violations de cette liberté en RDC.

Il faut aussi dire que certaines manifestations et ceux qui les infiltrent manquent le sens du respect des biens d'autrui et des biens publics. Organiser une manifestation se présente aux yeux des certains comme une occasion de piller et de détruire les biens publics et privés.

Pour être couverte par la disposition de l'article 26 de la constitution, la manifestation sur la voie publique ou en plein air doit remplir 2 conditions notamment :

? Elle doit être pacifique et sans armes ;

? L'autorité administrative doit être informée. ? Manifestation pacifique et sans armes

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La liberté de réunion et de manifestation s distingue de la rébellion en ce que celle-ci suppose une résistance violente aux agents de l'ordre des autorités. La rébellion trouble l'ordre public et peut ouvrir la porte à la répression par les pouvoirs publics. Elle est érigée en infraction en droit pénal congolais50.

? Déclaration préalable.

La constitution subordonne l'exercice de la liberté de manifestation sur la voie politique ou en plein air à une simple information écrite à l'autorité compétente.51 Celle-ci est tenue d'en prendre acte et d'organiser, le cas échéant, l'encadrement policier pour éviter les débordements.

Il est donc clair que les organisateurs d'une manifestation publique sont tenus d'informer par écrit et non verbalement l'autorité compétente avant la tenue de ladite activité.52 Aucun délai n'a été fixé par la constitution.

Par ailleurs, l'al ` du même article dispose que la loi fixe les mesures, prise dans un contexte préparatoire aux élections politiques en RDC, conditionne l'exercice de manifestations publiques à une déclaration faite au moins 24heurs à l'avances, pour ce qui concerne les réunions et les rassemblements électoraux » et 3jours pour toute autre manifestation publique. La même circulaire précise les autorités auxquelles l'information est destinée. Mais, on dénié à cette circulaire de n'avoir pas fixé les garanties nécessaires pour l'exercice de la liberté de manifestation.

En nous appuyant sur l'article 122 al 1èrede la constitution qui reconnait au législateur de fixer les règles concernent, les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens.

Pour l'exercice des libertés publique, nous estimons que la circulaire sus-évoque est anticonstitutionnelle. Cet alinéa premier de l'ait

50 ESAMBO KANGESHE J.L, Op. Cit., p20

51 Art ; 26 al 2 de la constitution du 18 février 2006 52ESAMBO KANGESHE J.L, Op. Cit., p398

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122 de la constitution stipule : « sans préjudice des autres dispositions de la présente constitution, la loi fondamentale accordée aux citoyen pour l'exercice des libertés publiques, »

La loi organique N°11/013 du 11aout 2011 portant organisation et fonctionnement de la PNC indique :

? Dans son exposé de motif que la protection des personnes et de leurs biens; la préservation des droits de l'individu, socle de la démocratie

dans un pays, sont au page pour le développement de la nation.

? En son art : la police nationale congolaise est un service public civil, accessible à l'écoute de la population et charge de la sécurité et la tranquillité publique, de la sécurité des personnes et de leur bien du maintien et du rétablissement de l'ordre public.

? Selon les directives municipales permanentes sur le fonctionnement de l'administration au sein des FARDC du 1 septembre 2009 « la réquisition de la force armée est un acte écrit par lequel une autorité publique confère à une autorité militaire une mission de maintien de l'ordre ou de police ».

Cependant, la constitution congolaise souligne que la police et les force armée sont apolitiques. Ceci sous-entend que les policiers et les militaires devraient refuser les ordres donnés par individus qui visent leurs intérêts personnels.

L'art 183 de la constitution stipule que « la police nationale congolaise est apolitique .Elle est au service de la nation congolaise. Nul ne peut la détourner à ses propre fins » et l'ait 188 souligne que « les force armée sont républicaines. Elles sont au service de la nation toute entier. Nul ne peut sous peine de haute trahisses à l'autorité civile »

Aucun officier de la police a de l'armé n'a le droit de donner des ordres allant dans les sens de troubler l'ordre public a d'incite les policier a militaire sous ses ordre o tirer sur la foule qui manifeste pacifiquement sur les voies publique.

La loi N°13/013 du premier juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la police nationale stipule en son art 48 que : « Dans

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l'accomplissement de ses missions, le policier doit respecter et protéger la dignité humaine défendre et protéger les DH le droit humanitaire ainsi que les droits et libertés fondamentaux de l'individu conformément aux lois nationales et internationales. Il doit veille particulièrement à la protection des droits de la personne vulnérable, de la femme et de l'enfant, en tout temps et en tout lieu. Il ne peut ni se livrer, ni infliger, ni provoquer ni tolérer de s actes de torture, des peine a traitement cruels, inhumains et dégradants pour quelque raison que ce soit »

Les restrictions à l'exécution de la liberté des réunions pacifiques et la liberté de manifestation ne peuvent être tirées que des atteintes à l'ordre public tel que formule par la loi. La notion d'ordre public doit être strictement interprétée le risque de trouble invoque devant être sérieux et caractérisé. L'ordre d'intervention par les forces de sécurité doit être donné aux services de la police par réquisition des autorités et pas par leurs initiatives.

L'utilisation de la force létale et non létale sera guidée par les principes de la légalité, de nécessité, de proportionnalité et de précaution, en d'autre terme les forces de sécurité doivent recourir à des moyens non violents avant de faire usage de la force d'armes à feu. Elles ne peuvent recourir à une force létale ou meurtrière que si cela est absolument inexcitable pour protéger de vies humaines. Les armes létales sont celles qui peuvent nuire à la vie humaine et qui tuent. Tandis que les non létale ne peuvent pas nuire ni tuer l'homme.

L'article 8 du décret-loi de 1999 stipule que (( les forces de l'ordre interviennent pour dispose les manifestations qu'en cas de débordement a de trouble graves.

L'art 75 de la loi organique du 10 aout 2011 précise que (( l'action des autorités administratives responsable du maintien et du rétablissement de l'ordre public s'exerce à l'égard de la police nationale par voie de réquisition doit être écrite. Elle mentionne la disposition légale en vertu de la quelle elle est faite, en indique l'objet, est date et porte les noms et qualité ainsi que la signature de l'autorité compétente. Toute fois, la réquisition

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verbale faite en cas d'urgence a de force majeur doit être confirmé par écrit dans les vingt-quatre heures »s

L'art 8 de la loi organique sur l'organique sur l'organisation et fonctionnement de la PNC du 11aout 2011 dit que « la police nationale ne recourt à la force qu'en cas de nécessité absolu et uniquement pour atteindre un objectif légitime. En tout état de cause, l'usage de force doit respecter le principe de proportionnalité et de progressivité »

L'art a de la même loi ajoute « Dans l'exercice de leurs fonctions, les agents de la police peuvent, en cas d'absolue nécessité, employer la force des armes blanche a des armes a feu :

1) Lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le lieu qu'ils occupent, les établissements, les postes ou les personnes qui leur sont confiées. confiés

2) Lorsque les violences a voies de fait sont exercée contre eux-mêmes son

autrui. Sans préjudice des dispositions de l'alinéa premier du présent article, les agents de la police nationale font usage en cas d'absolue nécessité, d'armes blanche sans réquisition préalable lorsqu'ils sont chargé, dans l'exercice de leurs fonction de disposition des attroupements a de réprimer des émeutes, mais ils ne peuvent faire usage d'arme à feu que sur réquisition préalable de l'autorité légalement responsable du maintien de l'ordre. Avant tout usage d'arme feu, cette autorité fait trois somation formulé à haute et intelligible voix dans les termes suivant : « Obéissance à la loi, on va faire usage d'armes à feu, que les bons citoyen se retirent ».

L'art .3 du code de conduite pour les responsable de l'application des lois adapté par l'AG des NU le 17 décembre 1979 stipule que « les responsable de l'application des lois peuvent recouvrir à la force seulement lorsque cela est strictement nécessaire et dans la mesure exigé par l'accompagnement de leurs fonctions »

La police doit protéger les libertés individuelles des citoyens et ne procéder à l'arrestation qu'à titre exceptionnel selon les normes définies par les instruments internationaux et répercutées en droit interne des Etats membres.

? Circonstances pouvant justifier l'utilisation des armes à feu :

53 Grace KALWENGERO victime de la répression de manifestation du 15mai 2013

militant du mouvement non violant la LUCHA

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? Les armes à feu ne doivent être utilisées qu'en cas d'extrême nécessité,

? Les amés à feu ne doivent être utilisées qu'en cas de légitime défense a pour soustraire une personne d'une menace éminente de mort a blessure grave.

SECTION II. QUELQUES CAS DE VIOLATION AU DROIT DE LIBERTE DE MANIFESTATIONS PUBLIQUE EN VILLE DE BUTEMBO

Ce travail étant focalisé sur les répression de manifestation publique , il est important de ce fait qu'il présente quelque cas de violation du droit à la liberté de manifestation publique qui sont commis lors des différentes répression de ces dernière en ville de Butembo . Ainsi, cette section veut répondre à cette obligation. Il s'agit donc pour cette section de mettre en exerce quelque cas de violation au droit de liberté de manifestation publiques en ville de Butembo .En d'autre terme, quelque cas de répressions de manifestation publique qu'ont été mis à notre disposition. A savoir :

A la date du 15mai 2015, le mouvement non violent la LUCHA (lutte pour le changement) avait organisé une manifestation dont l'objet était : « la sécurité pour Beni , campagne pas d'insécurité pas d'impôt ».Les organisation de cette manifestation dont les lycéens disent avoir informé par écrit une semaine avant pour la mise en oeuvre de ce droit de manifestation l'autorité compétente monsieur le maire de la ville avec une copie à la police , à la MONISCO et aux service de sécurité . Pendant cette manifestation, monsieur grâce KALWENGERE53 militant dans ce mouvement, lors de la répression policière de cette dernière à il faisait partie, était arrêté au niveau de l'état-major, monsieur grâce KALWENGERE souligne avoir était torture en recevant les couts de fouet les matins et les soirs .Après l'emprisonnement, grâce KALWENGERE à été interdit par sa famille de ne plus manifester. Suite à cette torture monsieur grâce KALWENGERE avait saisi par plainte l'auditorat militaire de Butembo à plusieurs repriserais, aucune suite donné.

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Aussi, à la date du 31 juin 2017, la LUCHA avait organisé une manifestation qui portait sur : « publication du calendrier électoral » informée aussi une semaine avant à l'autorité compétente monsieur le maire de la ville avec une copie à la police, à la MONUSCO et aux services de sécurité. Les militants STEVARD MUHINDO et ERIC SANKA54 ont été victime de répression policière, ils soulignent avoir été brutalement arrêtés par la police.

Répression policière, ils soulignent avoir été brutalement arrêtés par la police. D'où ils avaient fait un jour à la police et un demi-jours ou niveau de l'auditorat. A la police, ces 2 militants soulignent avoir été torturés gravement comme si ils étaient des rebelles, or un rebelle avec le respect des droits humais il ne peut pas être maltraité ou torturé.

En outre, à la date du 31 décembre 2017, il a été organisé une manifestation avec comme objet : « respect de l'accord de Saint-Sylvestre », par le mouvement non violant la LUCHA qui avait informé encore un séminaire avant l'autorité compétant Monsieur le Maire de la ville avec une copie à la police, MONUSCO et aux services de sécurité. Cette manifestation a été réprimée par la police et dont les victimes de cette répression sont : ERIC SANKARA, KATEMBO JOSUEL LUHALA, KATEMBO EMMANUEL et CHARLES KAYENGA. Ces militants sont du mouvement non violent la LUCHA. Ils avaient été arrêtés à l'ANR pendant 5 jours. Ici, ils recevaient à chaque instant le coût de fouet sans habits et même on leur avait fait marché par les fosses sans habitats aussi, c'est à-dire ils avaient été maltraites et torturés.55

Par ailleurs, à la date du 28, 29, 30 Novembre 2017 il y avait une manifestation des différents mouvements dont la LUCHA, parlement débout de FURU et vrai citoyen. Cette manifestation portait sur : « campagne transition sans Kabila », elle à été aussi réprimée or informée 2 jours avant

54 STEVARD MUHINDO et ERICK SANKARA victime de la répression de manifestation

55 Charles KAYENGA, militant du mouvement non violent la LUCHA, vendredi 27/07/2018 à 14h2'

56 Idem

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par une lettre écrit ou maire de la ville avec une copie à la police, à la MONUSCO, à l'ANR et aux services de sécurité. Il avait plusieurs militants arrêts, mais nous citons ceux de la LUCHA dont : ERICK SANGARA, John FIMBO, Dr MELKA KAMUNDU, Gédéon KISUKI. Ceux-ci étaient arrêtés 4 jours dont 2 jours à l'ESMI (Escadron mobile d'intervention) ou ils étaient torturés, ils recevaient les coûts de fouet comme si il le faut.

A la date du 31 juillet 2016, la LUCHA et le FILIMBI avaient organisé une manifestation dont l'objet était : « publication du calendrier électoral ». Notons que celle-ci avait été aussi réprimée et les victimes de cette répression nous avons Erick SANKARA, MUHINDO Steward et Gift.56Cette manifestation était informée 2 jours avant sa mis en oeuvre par écrit à l'autorité compétente Monsieur le Maire de la ville avec une copie à la police, à la MONUSCO et aux services de sécurité. Ces victimes étaient arrêtés ou GEMI pendant 2 jours où ils recevaient toujours les coûts de fouet et 1 jour à l'auditorat militaire.

Le PLD étant un parti politique d'opposition reconnait avoir organisé 2 grandes manifestations publiques avec d'autres parties politiques d'opposition de la ville de Butembo (UNC, RCD-KML, MLC, UDECEF et G7) pour que le président Kabila ne puisse pas changer la constitution pour briquer le 3ème mandat. Ces manifestations sont celles du 29septembre 2016 avec comme résultat la répression, les coups des balles et emprisonnement des membres des différents partis d'opposition ; celle du 19 décembre 2016 avec les mêmes résultats que celle du 29 septembre 2016, mais soulignons ici que le président de la jeunesse PLD était emprisonné et relâcher le lendemain. Ces 2 manifestation ont été informées par écrit à l'autorité compétente monsieur le maire de la ville 48h avant son exercice mais, ce dernier avait refusé de prendre acte de l'information, suite à cela,

57NZANZU MUKAMA NZALE président fédéral du PLD (Partie libéral pour le développement), fédération Butembo

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les membres des partis politiques d'opposition s'étaient obligés de manifester. 57

Face à la persistance de l'insécurité dans le phénomène « Kasuku » presque chaque jeudi de la semaine, l'autorité urbaine de cette ville ayant le devoir de sécuriser la ville, ne faisant que promettre d'indiquer définitivement ce phénomène « Kasuku » après d'être réunie en comite de sécurité avec ses différents services techniques de sécurité, fort malheureusement rien ne changeait dans la pratique.

C'est ce qui avait fait que différentes voix s'étaient levées par la société civile, coordination de la ville de Butembo et par certaines structures citoyennes demandant aux autorités ayant la sécurité dans leurs attributions de démissionner de leur fonction que parce qu'ayant affiché leur limite. C'est dans cette optique que le COEBE avait promis descendre dans les rues à la date du lundi 11/09/2017 pour contraindre les autorités à démissionner chose qui à rencontre la logique des plusieurs habitants de Butembo.

Ainsi, pour faire face ou mieux pour étouffer cette manifestation du COEBE, les policiers et les FARDC avaient été déployés dans plusieurs coins stratégiques de la ville très tôt le matin du lundi 11/09/2017. Alors que les étudiants (du COEBE) venaient de se ranger pour descendre dans la rue de Kinshasa et qu'ils venaient de descendre pour quelques mètres, les agents de l'ordre ont commencé à crépiter des balles réelles sur les manifestants non violentes. D'où une balle va atteindre le président du COEBE à la personne de PATRICK NONGO YONGO qui était admis aux soins intensifs de l'hôpital MATANDA. N'est ce pas là une violation grave de l'article 9 de la loi organique N°11/013 du 11 août 2011 portant organisation et fonctionnement de la PNC qui stipule « qu'avant tout usage d'armes à feu l'autorité civile fait 3 sommations formulées à haute voix et intelligible, voix dans les termes suivants : obéissance à la loi, on va faire

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usage d'armes à la feu que les bons citoyens se retirent », chose qui n'avait pas été pourtant faite. 58

En somme, il sied de souligner ; les différents cas de violation des droits susmentionnés dans cette partie, à savoir : la torture prévue à l'art. 61 al 2 de la constitution du 18 février 2006 de la RDC telle que révisée en 2O11, l'arrestation arbitraire, détention illégale, tentative de meurtre... Souligne aussi que Monsieur Eric SANKARA est menacé suite à ses différentes participations aux manifestations publiques organisées par le Mouvement citoyen la LUCHA par les agents de l'ANR. Ces derniers disent que, si Mr Eric SANKARA ose encore participer à une manifestation, il recevra une balle par sa tête.59

SECTION III. LES CONSEQUENCES DE LA REPRESSION DES MANIFESTATIONS PUBLIQUES EN VILLE DE BUTEMBO.

Le rapport de la date de l'organisation des élections par la CENI, et soutenu par le gouvernement et la majorité présidentielle a donné lieu à une importante vague de mobilisation de la population, des militants de partis politiques et de mouvements citoyens ou groupes de pression. La contestation qui en a découlé à subir une forte répression de la part des forces policières.

Les arrestations massives, la brutalité dont plusieurs organismes et groupes civils.

Ainsi, ce troisième point du deuxième chapitre de notre étude se penche sur les conséquences qui découlent de la répression des manifestations publiques par la PNC en ville de Butembo.

Il sied de relever que la répression policière a des conséquences négatives sur les militants aux plans psychologique (crises de panique, stress, cauchemars), physique (blessures, inconfort physique), financier

58 Me MBENZE UYOTAMA, Déclaration face aux violations des droit de l'homme commises par les agents de l'ordre à la date du lundi 11/09/2017 en ville de Butembo, 15/09/2017

59 Eric SANKARA militant de la LUCHA

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(amendes, perte d'emploi, coûts connexes, perte ou bris de biens naturels), social (conflit avec l'entourage, identification à des acteurs radicaux, etc.)... ; et la population et les policiers. De plus, bien qu'elle contribue à démobiliser certains types des militants, elle en pousse d'autres à se radicaliser et pousse également, de nouveaux acteurs à se rallier au mouvement par solidarité.

§1. Conséquences psychologiques

Comme mentionné plu haut, plusieurs victimes de répression témoignent d'un sentiment d'insécurité ou d'anxiété en présence des policiers. De plus, l'état émotif décrit par certaines victimes de répression s'apparente à un choc émotionnel ou un traumatisme. Ces traumatismes peuvent être révélés par plusieurs symptômes : crise de panique, paranoïa peur et anxiété sévères en présence de policiers ou face à un stimulus associé aux forces policières (ex : sirène de police), cauchemars récurrent, etc.

De plus, les « se quelles » psychologiques liées à la répression policière peuvent avoir un impact durable et très concret sur la vie des manifestants, notamment sur les plan professionnel.

D'autre part, le sentiment de victimisation qui résulte de l'expérience de la répression policière peut constituer un obstacle majeur, qui empêche d'entamer un recours contre les abus policiers. En effet, certaines victimes de répression craignent la rencontre en face à face avec le policier qui les a« agressées », une procédure qui est pourtant requise lors d'une plainte en déontologie policières.

§2. Les conséquences sur le plan social

La participation aux manifestations a été une source de tension importante dans l'entourage de plusieurs manifestants. De nombreux participants ont été témoignés du fait qu'ils ont dû mettre en suspens ou encore mettre un terme à certaines relations sociales suite à leur participation aux manifestations. Il importe de mentionner que la condamnation de la répression policière fait un relatif consensus dans

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l'entourage des manifestations et qu'elle n'est pas source de conflits : c'est davantage l'appui aux manifestations et la participation aux manifestations qui contribue le principal point de tension. Des participants mentionnent par exemple avoir été en froid avec certains membres de leur entourage rapproché, qui n'approuvent pas leur appui et participation aux manifestations.

En effet, certains participants mentionnent que l'appui et la participation aux manifestations à un effet de sélection sur le cercle d'amis : la polarisation des opinions entourant notamment la question de la répression policière et que les enjeux de la crise poussent certains manifestants à privilégier les relations avec des individus partageant des allégeances politiques des opinions et des valeurs similaires. Dans d'autre cas, le climat de tension a permis de tester des amitiés.

§3. Les conséquences sur les représentations des institutions

Comme nous le verrons dans la sous-section qui suit, les conséquences de la répression policiers, sur les représentations des institutions publiques sont nombreuses et complexes, particulièrement celles concernant la conception de la police et de la démocratie congolaise.

I. La représentation des policiers

En ce qui a trait à la représentation que les militants et les sympathisants se font des policiers, il apparait clairement que la répression a un impact très négatif. Néanmoins, il importe d'apporter quelques nuances à cet égard afin de mieux comprendre la nature de ces changements dans les représentations. De nombreux participants parlent d'une perte de confiance envers les forces policières et disent qu'ils ne se sentent plus du tout en sécurité en présence des policiers.

Plusieurs participants ont même mentionné qu'ils considèrent désormais que l'institution policière n'est pas au service de la population, mais qu'elle constitue un instrument de contrôle social au service des autorités en place.

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Les participants ont mentionné que les épisodes de brutalité policiers ne font que confirmer l'image négative qu'ils se font des policiers et des candidats qui se destinent à entrer dans la police. De manière générale, il ya donc rupture du lien de confiance et le moment de la rupture est souvent identifié à travers le discours du militant.

Plusieurs éléments entrent en compte dans cette rupture du lieu de confiance entre la population et les policiers. Lorsqu'ils parlent de ces derniers, les militants et les sympathisants interrogés en viennent spontanément à aborder le caractère arbitraire des interventions policières et leur manque de cohérence, la discrimination dont les policiers font preuve à l'égard des jeunes, l'utilisation de mesures disproportionnées et l'usage abusif de la force, le manque de respect dû aux citoyens, le manque de neutralité politique, etc.

A ce sujet, les participants parlent d'une rupture du lieu de confiance à l'échelle de toute une génération des citoyens. De plus, certains participants mentionnent, à regret, qu'ils ne seront pas en mesure de transmettre une image positive des policiers à leur enfants. Ainsi, bien qu'ils aient aimé, en principe, leur apprendre qu'en cas de situation de détresse ils peuvent s'adresser aux policiers, ils sentent qu'ils ne seront pas en mesure de leur communiquer une conception positive des policiers. Cela laisse suggère que cette conception négative des forces policières peut être transmise au delà des générations.

Cependant, malgré leur vision globalement négative des forces policières, certains participants croient qu'il doit exister de bons policiers. Pour la plupart des personnes concernées, cette notion reste floue, car ils ne sont pas en mesure d'identifier des exemples concrets de bons policiers. C'est- à dire qu'ils parviennent difficilement à rattacher leur conception idéale de ce que devrait être un policier à leur expérience concrète en matière d'interaction avec les policiers. Cette représentation idéale coexiste néanmoins dans l'esprit de plusieurs participants avec la représentation « réelles », à savoir la conception négative la plupart des participants se fait des policiers. La représentation idéale se définit à

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contrario de la représentation « réelle ». Le bon policier serait courtois et ferait preuve de respect à l'égard des citoyens dans ses interventions. Il traiterait toutes les catégories de citoyen de manière égale et ferait preuve de neutralité politique. Il ferait également un usage proportionné de la force, ferait preuve de discernement dans l'application des interventions et n'abuserait pas de son autorité. De manière plus générale, le bon policier devrait être d'abord et avant tout au service de la population c'est- à dire qu'il devrait assurer la sécurité des citoyens, devrait également adopter une attitude coopérative avec les manifestants et tenter de collaborer avec eux plutôt que de les confronter.

Cet extrait met également en lumière le rôle des policiers qui est jugé légitime par les militants et sympathisants. Pour plusieurs d'entre eux, le rôle des policiers lors de manifestations devrait consister à assurer la sécurité de la population et à veiller au bon déroulement des événements. Les policiers ne devraient donc pas empêcher la tenue des manifestations ou entraver leur déroulement de quelque façon que ce soit lorsqu'elles sont pacifiques. Bref, le rôle de policiers souhaité ou accepté par les manifestants s'apparente davantage à un rôle d'encadrement ou de supervision par opposition à un rôle de coercition. En fait, selon plusieurs participants, les forces policières ne devraient pas venir directement que lorsque des dérapages surviennent.

Le silence fait sur la répression et son acceptation par le corps policier connue étant normale semble donc problématique, car il contribue à donner l'illusion que tous les policiers sont dans le camp de la répression.

Il semblerait donc que même si la répression que se font les manifestants et les sympathisants au sujet des policiers est globalement négative, il existe plusieurs nuances dans ces représentations. Selon le degré de violence et de répression auquel les participants que nous avons rencontré ont été soumis, la représentation des policiers varie, et ce, dans le sens d'une grande radicalité en mesure que le niveau de répression subi augmente. Chez certains participants, surtout ceux ayant côtoyé des degrés

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de violences très élevés, le tableau qui est dressé des policiers est particulièrement noir et la colère particulièrement présenter.

Plus grave, dans le cadre des manifestations, les policiers peuvent devenir l'ennemi, surtout quand la situation dégénère.

Pour une autre participante, les medias et le gouvernement cherchent à exagérer le danger en présentant les manifestants comme les gens violents qui font du grabuge et intimident les autres manifestants. Selon, elle, il ya bien eu une radicalisation des militants, mais cela est dû à la répression exercée jour après jour sur les manifestants.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius