Effet de la gouvernance sur l'attractivité des ide dans l'espace UEMOApar Babylas TEKO École Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENEAM) - Licence 2021 |
1.3. Mesure ou calcul des indicateurs de gouvernance1.3.1. Indice de perception de la corruptionL'Indice de perception de la corruption (IPC)regroupe des données provenant de différentes sources qui rendent compte des perceptions par les chefs d'entreprise et les experts nationaux, du niveau de corruption présent dans le secteur public dans différents pays du monde (180 environ). Il a été établi en 1995 par Transparency international, principale organisation internationale de la société civile de lutte contre la corruption, fondée en 1993. Au cours des 20 dernières années, les sources retenues pour constituer l'indice et la méthodologie ont été ajustées et affinées. En 2012, la méthodologie a fait l'objet de profonds changements pour permettre d'effectuer des comparaisons de notes dans le temps, ce qui n'avait pas été possible avant 2012. Celle présentée ci-dessous est la note technique de méthodologie utilisée en 2019 par Transparency international2(*). Le calcul de l'IPC suit les étapes suivantes : 1. Sélectionner les sources de données : Chaque source de données retenue pour constituer l'IPC doit remplir les critères suivants pour être considérée comme étant une source valide : · Quantifier les perceptions de la corruption dans le secteur public · Reposer sur une méthodologie fiable et valide, qui note et classe plusieurs pays sur la même échelle · Être effectuée par une institution crédible · Prévoir une variation suffisante des notes pour faire une distinction entre les pays · Attribuer des notes à un nombre important de pays · La note est donnée par un expert national ou un chef d'entreprise · L'institution répète son évaluation au moins tous les deux ans L'IPC est calculé à l'aide de 13 sources de données différentes provenant de 12 institutions différentes qui saisissent les perceptions de la corruption relevées au cours des deux dernières années. Un certain nombre de comportements corrompus sont évalués dans le secteur public : Le détournement de fonds publics ; L'utilisation de la fonction publique à des fins privées ; Le népotisme dans la fonction publique ; La captation de l'État ; La capacité du gouvernement à faire appliquer des mécanismes d'intégrité ; La poursuite en justice efficace des fonctionnaires corrompus ; La lourdeur administrative et le fardeau bureaucratique excessif ; L'existence delois pertinentes sur la divulgation financière, la prévention des conflits d'intérêts et l'accès aux informations ; La protection juridique des lanceurs d'alerte, des journalistes et des enquêteurs). 2. Standardiser les sources de données Chacune des sources incluses dans l'IPC est standardisée pour permettre l'agrégation dans la note de l'IPC. La standardisation convertit tous les points de données à une échelle de 0 à 100, où 0 représente le niveau le plus élevé de corruption perçue et 100 le niveau le plus bas de corruptions perçues. Même si la plupart des sources de l'IPC sous-jacentes sont également codées dans le même sens (les notes les plus basses indiquant des niveaux plus élevés de corruption perçue), les échelles utilisées pour d'autres sources vont dans le sens opposé, c'est-à-dire que les notes les plus basses indiquent des niveaux inférieurs de corruption. À des fins de comparabilité, ces sources sont inversées en multipliant chaque note par -1. Puisque de nombreuses sources utilisées pour l'IPC n'ont pas de couverture mondiale, les valeurs manquantes de ces sources sont imputées pour l'année de référence. Ce processus est réalisé à l'aide de la commande« impute»du progiciel statistique STATA qui estime une valeur correspondant à chaque point de données manquant en utilisant uniquement les sources de données représentant au moins 50 % du nombre total de pays couverts par l'IPC au cours d'une année donnée. Après le processus d'imputation, la moyenne et l'écart type pour chaque source de données sont calculés et utilisés comme paramètres pour standardiser les données originales en notes z. Les notes z standardisées sont calculées en soustrayant la moyenne de chaque source de chaque note de pays et en divisant par l'écart type de la source respective. Ceci a pour résultat un ensemble de données centré autour de 0 et avec un écart-type de 1. Essentiellement, les notes z sont calculées en utilisant les paramètres de moyenne et d'écart-type des sources imputées de l'année de référence. Cela garantit que les notes de l'IPC sont comparables d'année en année à compter de l'année de référence. Les notes z sont ensuite transformées pour correspondre à l'échelle IPC de 0 à 100. Pour ce faire, on applique une formule de rééchelonnement, qui vise à définir la valeur moyenne de l'ensemble de données standardisé à 45 et l'écart-type à 20. La formule suivante est utilisée àcette fin : Toutes les notes rééchelonnées qui ont des valeurs inférieures à 0, sont ramenées à 0, et celles qui dépassent 100, sont plafonnées à 100. 3. Agréger les données rééchelonnées La note IPC de chaque pays est calculée comme une moyenne simple de toutes les notes rééchelonnées disponibles pour ce pays. (Remarque : aucune des valeurs imputées n'est utilisée en tant que note pour l'IPC agrégé). Un pays ne se verra attribuer une note que s'il y a au moins trois sources de données disponibles pour calculer cette moyenne. 4. Signaler une mesure d'incertitude L'IPC s'accompagne d'une erreur-typeetd'un intervalle de confianceassociés à la note, quisaisissent la variation des notes des sources de données disponibles pour ce pays/territoire. * 2Voir l'adresse ci-après : https://images.transparencycdn.org/images/2019_CPI_TechnicalMethodologyNote_FR.pdf |
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