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Règle de Taylor: application au cas de la banque de la république du Burundi


par Thierry KWIZERA
Ouaga 2 - DEA 2018
  

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Section 2 : Travaux empiriques relatifs à la règle de Taylor

Dans cette section, nous présentons une revue de travaux empiriques sur la vérification de la règle de Taylor, d'une part dans les pays développés et, d'autre part, dans les pays en développement.

I.2.1. Résultats empiriques relatifs à la règle de Taylor dans les pays développés

Levin et al (1999) ont montré, sur des données américaines trimestrielles de 1980-1996, que la spécification simple de la règle de Taylor avec le taux d'intérêt retardé, le gap de production et l'inflation, résume l'essentiel des informations pertinentes pour la détermination du taux des fonds fédéraux. De la même manière que Taylor (1999), ils proscrivent les fonctions de réaction complexes dont la robustesse n'est pas avérée dans leur étude.

Sachs (1996), puis l'OCDE (1997)5(*), ont généralisé la règle de Taylor en l'appliquant à l'ensemble des pays du G 7, notamment aux données françaises. Cependant, l'application rétrospective de la règle de Taylor avec ces données conduit à des résultats non concluants.

Quant à Lünnemann & Rouabah (2003), ils font une critique de la règle initiale de Taylor. En effet, l'application rétrospective de la règle de Taylor par ces auteurs sur des données relatives à l'Eurosystème se révèle peu concluante. Ainsi, pour eux, les ajustements des pondérations et/ou l'introduction de nouvelles variables sont nécessaires pour calquer sa trajectoire sur celle des taux observés. En plus, ils proposent d'étendre l'usage de la règle de Taylor à l'évaluation des effets différenciés de la politique monétaire. Le calibrage de la règle selon les paramètres estimés pour la zone euro, sur de données observées au Luxembourg tend à confirmer cette hypothèse.

Sibi (2002) a estimé, selon la méthodologie de Taylor (1993), la fonction de réaction de la Banque Centrale Européenne. La stratégie de politique monétaire annoncée par cette institution est une cible d'inflation. Ainsi, l'étude économétrique (1990:1-2000:2), menée par la méthode des moments généralisés, laisse apparaître que selon deux méthodes estimatives sur trois, la Banque Centrale Européenne suivrait en réalité la règle de Taylor.

Pour le cas de la France, Drumetz et Verdelhan (1997) font des estimations de la règle de Taylor, sur la base des données trimestrielles pour la période allant 1994 à 1997. Les résultats montrent que le taux de Taylor estimé ne décrit pas l'évolution du taux d'intérêt de court terme. Notons que ces auteurs ont retenu, comme préconisé par Taylor (1993), un coefficient de pondération de 0,5 aussi bien pour le gap de production que pour le gap d'inflation.

Cadoret et al. (2004) ont mené une étude sur la fonction de réaction de la Bundesbank. Les résultats montrent que le comportement de la Bundesbank est reproduit assez fidèlement par la règle de Taylor. Mais ce n'est pas le cas pour les autres banques centrales européennes étudiées.

Verdelhan (1998) procède à la détermination d'une fonction de réaction sur la base des données trimestrielles, dans la zone euro, portant sur la période 1979-1997. Il a estimé une règle simple de Taylor à l'aide de la méthode des moments généralisés en introduisant le lissage du taux d'intérêt dans la fonction. Les résultats montrent que le comportement de la BCE est approximativement semblable à celui de la règle de Taylor.

Mésonier et Renne (2004), à la recherche d'une règle monétaire robuste, estiment premièrement une règle forward-looking6(*) sur une période de 1979 à 2003 dans la zone euro dont ils supposent la stationnarité des séries utilisées. Ensuite, ils estiment la règle sur la période 1985-2003 en prenant en compte la non stationnarité des séries. Cette étude retient pour innovation l'utilisation du filtre de Kalman. Ces auteurs concluent que la non stationnarité apparente ne modifie pas conséquemment la robustesse de la règle trouvée en première estimation.

Dans les pays en développement, particulièrement en Afrique, les études portant sur la vérification de la règle de Taylor sont rares. Cependant, quelques travaux sont tentés depuis 1998. Nous présentons dans la suite quelques études empiriques menées sur des pays africains.

* 5Étude annuelle sur la France 1996-1997, notamment. Dans la pratique, l'OCDE a repris la méthodologie de Goldman Sachs.

* 6Règle à anticipation tournées vers le futur

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard