Chapitre I.REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. GENERALITES SUR LE GOMBO
Autres fois rattaché au genre Hibiscus, constitue
aujourd'hui le genre Abelmoschus (Hamon et al, 1997). Le
gombo (Abelmoschusesculentus) est le fruit d'une plante tropicale
à fleurs, originaire d'Afrique appartenant à la famille botanique
des malvacées. Il est récolté vert et employé comme
légume ou comme liant dans les sauces (Chevalier, 1940)
I.1.1. ORIGINE ET DIFFUSION
C'est dans le Sud-Est asiatique (Inde) que se situe le centre
d'origine et de diversification du gombo. De ce fait, on y retrouve encore
d'autres espèces cultivées du genre Abelmoschus mais
également deux espèces sauvages (A. tuberculatuset
A. fuculneus) dont elles sont issues (De Lannoy, 2001).
La culture du gombo a été introduite en Afrique
il y a plusieurs millénaires, comme en attestent des documents datant de
l'Egypte ancienne. Par la suite, la plante s'est diversifiée en une
multitude de cultivars adaptés à des milieux variés (De
Lannoy, 2001).
I.1.2. COMPOSITION ET USAGES
La partie comestible du gombo représente environ 90% du
poids total du fruit. Pour 100g, elle contient 90g d'eau, 1,8g de
protéines, 8,2g de glucides totaux (dont 0,9g de cellulose), 90mg de
calcium, 1,0mg de fer, 0,1mg de carotène, 0,07mg de thiamine, 0,08mg de
riboflavine, 0,8mg de niacine et 18mg de vitamine C. La valeur
énergétique du gombo est de 129 kj (ou 31 kcal)/100g (De Lannoy,
2001).
En raison de sa teneur très élevée en
calcium, le gombo peut être considéré comme un
légume présentant de bonnes qualités nutritionnelles. Sa
valeur nutritive (par jour de culture et par mètre carré) est
respectivement trois et douze fois plus basse que celle de la carotte et de
l'amarante (De Lannoy, 2001).
Le gombo est largement utilisé dans la cuisine
traditionnelle, particulièrement en Afrique de l'Ouest. Les fruits
immatures peuvent être coupés en morceaux et cuits dans de l'eau
en vue de confectionner des soupes et des sauces de consistance visqueuse. Les
fruits peuvent également être conservés pour être
consommés lorsqu'il y aura une pénurie en produit frais. Dans ce
cas, les fruits sont coupés en rondelles ou réduits en poudre,
après avoir subi un séchage au soleil.Dans certaines
régions, on consomme également les feuilles de gombo (De Lannoy,
2001).
I.1.3. DESCRIPTION SYSTEMATIQUE ET
BOTANIQUE
Le Gombo (Abelmoschusesculentus) appartient dans le
règne végétal ; sous-règne de
Tracheobionta ; l'embranchement de Magnoliophyta ; la classe de
Magnoliopsida ; sous- classe de Dillenidae ; l'ordre de
Malvales ; la famille de Malvaceae ; et le genre d'Abelmoschus
(Siemonsma, 1991)
Parmi les dix espèces reconnues actuellement, deux sont
cultivées pour leur fruit, qui est un légume très
populaire dans la plupart des pays tropicaux et
méditerranéens : A. esculentus, et A.
Caillei. Deux autres espèces, de moindre importance, font l'objet
d'une culture : A. manihot, pour ses feuilles et A.
moschatus, pour ses graines (Hamon S. et al, 1997).
Le Gombo, est une plante annuelle, dont les feuilles
comportent trois à sept lobes plus au moins divisées. Elles sont
de dimensions variables, pouvant aller de 20 à 40 cm. Elles comportent
un long pétiole et sont parfois marquées par des rainures rouges
(Dupriez H. et al, 1987). Elles ont des formes différentes
selon les variétés, en forme de coeur, lobées, au
divisées (Chevalier, 1940). Selon De Lannoy (2001), les feuilles
disposées en spirales, simples, stipulées, présentent un
limbe le plus souvent palmatilobé à palmatipartite en trois, cinq
ou sept segments, de couleur verte à rouge.
D'après De Lannoy (2001), les fleurs sont solitaires,
axillaires et de couleur crème, jaune ou jaune d'or avec une coloration
rouge à la base des 5 pétales libres ; le pédoncule
mesure 3 à 6 cm de long. Elles s'ouvrent le jour de l'anthèse
vers midi et les pétales se fanent le jour même, avant de tomber
avec le calice et le tube staminal auxquels ils sont soudés à la
base. La déhiscence des anthères et la pollinisation se font un
peu avant ou au début de l'anthèse. Bien que le gombo soit une
espèce autogame, on peut observer de 4 à 19% de croisement
naturels ; le gombo est sensible à la photopériode. La
plupart des variétés fleurissent lorsque la longueur du jour est
inférieure ou égale à 12 heures, mais il existe des
variétés neutres qui fleurissent au-delà de cette
période critique.
Le fruit du gombo est une capsule érigée,
cylindrique, fusiforme, de 15 à 25 cm de long, de section ronde (fruit
lisse) ou anguleuse (5 à plus de 10 arêtes par fruit). De
coloration variable (vert à rouge), les fruits peuvent être
duveteux, légèrement rugueux ou épineux. A
maturité, ils deviennent fibreux et, s'ils ne restent pas
complétement fermés, s'ouvrent par 5 fentes longitudinales ;
les graines, assez grosses (15 à 20 au gramme), sont globuleuses
à ovoïdes, glabres ou duveteuses et de couleur grise.
Stockées dans des conditions favorables, elles peuvent conserver leur
faculté germinative durant 2 ans (De Lannoy, 2001).
Chez les variétés à tige courte, les
fruits apparaissent principalement au sommet de la tige, et se dressent
au-dessus du feuillage, chez les variétés à tige haute les
fruits apparaissent à l'aisselle des feuilles ou des rameaux et
s'échelonnent de la base au sommet. Et ils arrivent à
maturité de façon décalée dans le temps (Dupriez
et al, 1987).
La tige principale, cylindrique, de couleur pourpre ou vert,
glabre, ou légèrement pubescente, peut atteindre une hauteur de
1,5 m à plus de 3 m. Elle se lignifie après un certain temps
et présente de ramification latérales plus ou moins importantes
suivant les variétés (De Lannoy, 2001). Le gombo a un
enracinement pivotant qui ancre la plante profondément dans le sol. Des
nombreuses racines secondaires apparaissent tout au long du pivot (Dupriez
et al, 1987).
Ci-dessous, l'image de la plante du gombo de la
Variété Clemson spinless en fleur et en fruits.
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