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La radio visuelle au coeur de France Inter: Mutation des formats et des pratiques professionnelles

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par Calypso LE GUEN
Université Paris 13 Villetaneuse - Master 1 « Culture, médias » 2018
  

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3/ Expériences en radio filmée

l Avez-vous dû adapter vos pratiques professionnelles à France Inter au quotidien depuis l'arrivée de la vidéo ? (la formation, les compétences ou le savoir-faire qu'il faut acquérir pour maîtriser les techniques permettant de produire ces nouveaux contenus.)

Je fais de la radio avant tout, les fois où je joue avec la vidéo c'est quand je me déguise. Mais je me crée un personnage davantage avec des déguisements, perruques, je pourrais faire mieux si je tenais compte de la vidéo mais c'est comme si je faisais de la télévision. J'en fais fie, après j'ai conscience que ça nous amène un autre public, des personnes qui n'écoutent pas la radio mais qui regardent les chroniques. L'objet vidéo est susceptible d'être partagé, j'accepte d'être filmée, on est une des rares émissions dont on peut regarder le direct en streaming, ça joue énormément sur notre interaction avec les gens, regarder la vidéo va être une image de fond.

l Pouvez-vous me raconter votre première expérience / souvenir en Radio filmée ?

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J'ai fait une entorse au principe de la radio. Quand François Hollande est venu, il était président de la république j'avais créé des pancartes avec mon numéro de téléphone et des phrases de dragues sans le préciser aux auditeurs traditionnels mais l'auditeur de la chronique ne se sentait pas perdu pour autant. Cependant les spectateurs ce complément humoristique plus prononcé.

l Avez-vous eu des appréhensions face à l'entrée des caméras dans les studios de radio ? A être filmée pendant une émission ? Avez-vous le trac du direct ? Le fait d'être filmée peut-il accentuer ce trac ?

Non jamais, on n'a pas la qualité de la télévision, moi j'ai complétement assumé cela .

l Les nouvelles pratiques du numériques ont-elles un impact sur votre style radiophonique ? (Au niveau des contraintes discursives)

Surtout pas, sinon on ne ferait plus de radio, ce qui m'importe c'est l'auditeur. Si jamais je joue de la vidéo je ne veux pas que l'auditeur se sente lésé. Je n'apporte pas un élément purement visuel. Sinon t'écris plus en fonction de la vidéo, tu te laisses emporter par l'image.

l Certaines émissions sont filmées, d'autres non, pourquoi selon vous ? (question du choix de contenu à filmer, quels genres?)

Celles qui sont intéressantes et susceptibles d'être prise en compte pour la vidéo c'est Boomerang d'Augustin Trapenard qui ne veut pas que son émission soit filmée mais sa carte blanche oui donc c'est vrai que c'est une question à se poser.

4 / Perception de la radio visuelle

l Que pensez-vous de la radio visuelle ?

On est une bande jeune et dynamique avec une écriture neuve qui dépasse le cadre de la radio. On à un autre aspect de la vidéo qui peut être problématique, une vidéo part de son contexte. Frédérique Fromet arrive le vendredi, l'auditeur disait qu'on fait de la satire, si on découpe la vidéo et qu'elle tourne sur les réseaux sociaux, comme elle n'est pas dans son contexte ; L'image à un impact, même nous au niveau de l'humour on peut avoir peur parfois, mais le problème ne vient pas de nous mais de la récupération de ce que l'on fait. La radio permet un dévoiement de ce qu'on fait, mais il ne faut pas non plus trop y penser en direct sinon on mettrait de la censure.

l En quoi et pourquoi est-elle amenée à se développer selon vous ? Quel avenir pour la radio visuelle selon vous ?

On peut s'arrêter là pour moi, ça amène les jeunes, je ne vois pas la nécessité d'aller plus loin.

Les vidéos circulent, ça a un côté intéressant je suis d'accord. On n'est pas à la télévision Il faut assumer le coté branquignole de la vidéo.

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La radio, ce média de l'imagination, peut encore être nommé ainsi si l'on pense présence des caméras, émissions filmées ?

Ce que ça modifie c'est que les gens nous reconnaissent dans la rue, le côté positif c'est que les gens viennent nous voir. On ne peut pas dire que ce n'est pas chouette, y'avait cette injustice un peu par rapport à la télévision. Maintenant, grâce à la vidéo, on entre davantage dans ce côté interactif, Le plus gros changement c'est qu'on est vus et reconnus ; on a maintenant la chance d'avoir cette interaction avec les gens, c'est vraiment chouette.

l D'après vous la vidéo peut enlever de la liberté dans la production d'une émission, dans les propos, le traitement de l'information ? ou au contraire elle va permettre plus d'ouverture sur de multiples sujets ?

On oublie vite qu'on est filmé. C'est plus dans nos interactions parfois avec les invités, l'auditeur quand il arrive il sait qu'on est dans la satire et que ça peut partir assez loin parfois

? Dorothée Barba, Captures d'écran, Demain la veille, le 5/7 du weekend, Entretien lundi 30 avril, 12h10 à Radio France

1 / Profil et parcours de l'interviewé(e)

l Quel métier exercez-vous à France Inter et depuis combien de temps ?

Je suis productrice, ça consiste à présenter et animer des émissions. Moi je me considère comme journaliste, je suis journaliste de formation, mais ce n'est pas dans mon contrat de travail.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984