Tableau 3 : Nombre de
causeries réalisées en fonction des villages pour l'année
2010
Villages
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Nombre de causeries
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Nombre de femmes touchées
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Thially Maka et Thially Soubalo
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132
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380
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Dolol
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108
|
125
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Horndoldé
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120
|
325
|
Bow
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120
|
150
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Barmathial
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96
|
125
|
Soringho
|
96
|
125
|
Gouriki
|
72
|
150
|
Ngano
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60
|
125
|
Bélone
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48
|
80
|
Source : Rapport annuel du programme de la
santé 2010
Grâce à l'approche « maraîchage
et prévention SIDA » les femmes ont plus accès à
l'information, ce qui limite la discrimination des sidéens. ANBEP est
bien ancrée dans cette zone en s'insérant dans le programme
annuel du conseil régional, ce qui la met au rang des ONG intervenant
dans la région de Matam.
Photo 7 :
Célébration des 20 ans d'ANBEP à Matam Photo 8: Président ANBEP en compagnie du
Préfet,
Sous préfet et président du
conseil régional de Matam
D'ailleurs, en 2010 la journée mondiale du SIDA et les
20 ans de cette association ont été
célébrées dans cette région (photo 7 et photo
8).
A ce titre, une journée de plaidoyer sur la
stigmatisation et la discrimination des personnes vivantes avec le VIH (PVVIH)
fût lancée en même temps qu'une caravane fluviale à
travers les villages de Matam.
Pour mieux marquer son territoire dans la santé au
Sénégal, cette association a concrétisé ses actions
par la construction d'un centre de santé à Yeumbeul. Cette zone
disposait une seule structure sanitaire à l'époque et les
populations éprouvaient beaucoup des difficultés pour
accéder aux soins primaires. Ces obstacles sont aussi liés
à la paupérisation accélérée
consécutivement à la dévaluation du franc CFA et à
la privatisation des soins de santé. L'objectif principal de la case de
santé (photo 9 et photo 10) est l'accès pour tous aux soins
à des coûts abordables. Pour sa mise en place, elle mobilise les
ressources humaines locales en faisant appel aux professionnels et techniciens
de la santé résidant dans le quartier, mais aussi en demandant
une participation financière aux habitants.
Photo 9 : Centre de
santé ANBEP Photo
10 : Equipement du centre de santé
Cette case de santé offrant des coûts de
consultation et de médicaments moins élevés que les
structures médicales publiques a changé de statut pour devenir un
poste de santé avec le partenariat « des enfants du
Téranga ». Pour assurer l'accès aux soins au plus
grand nombre, ce centre de santé a été
délocalisé de Médina Gazon (commune d'arrondissement de
Yeumbeul Sud) à Keur Massar.
En perspective, l'installation d'un centre de santé
communautaire qui va allier plusieurs volets est prévue à Malika
sous peu.
2.1.4
L'éducation
La promotion de l'éducation informelle
s'apprécie à travers la participation de cette association dans
la promotion de l'éducation pour tous.
Pour pallier aux déficits de l'offre
éducationnelle dans la banlieue, une école communautaire est
créée depuis 1994 pour jouer un rôle d'assistance sociale.
Egalement siège de l'association, le centre porte le nom de Christine
Etchépare, en hommage à l'une des partenaires de l'association,
qui l'a soutenue à ses débuts.
Cette école communautaire (photo 11 et photo 12) est
adaptée aux besoins de la population en complément de
l'école classique à la fois :
· pour accompagner les enfants de l'école publique
en leur offrant un suivi scolaire,
· pour prendre en charge les personnes exclues du circuit
scolaire faute de moyens.et permettre aux élèves de
s'intégrer au système public à partir du collège
afin qu'ils poursuivent leur scolarité selon la voie classique
organisée par l'Etat,
· proposer également des formations pour adulte,
en alphabétisation fonctionnelle en langues nationales (Wolof et
Pulaar), en informatique, en gestion-comptabilité.
L'alphabétisation fonctionnelle constitue ainsi un
atout essentiel pour diminuer la vulnérabilité des femmes et des
filles.
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