V.2.3.Statut matrimonial
Notre étude rapporte 86.97% des mariées, Makwa S.
rapporte 90% des patientes mariées [19]. Camara M. rapporte 86.5% des
mariées. Togora M. rapporte 96.6% des mariées. Alors que Cisse
B., Diallo C. et Teguete tous au Mali ont rapporté respectivement 8.7%,
5,6% et 9,4% [21, 25, 26]. La différence entre les études
pourrait simplement être justifiée par la diversité de
définitions apportées aux termes utilisés en fonction des
différentes cultures.
V.2.4. Profession
Notre étude rapporte 45.55% des patientes
ménagères, Makwa S. a rapporté en 2015 au complexe
médical SNCC de Lubumbashi 60% des patientes qui n'avaient pas de
profession spécifique[19], Camara M. a rapporté en 2008 à
Bamako 66% des femmes qui exerçaient une profession libérale
informelle [16]. Kayaté et Teguete ont rapporté respectivement
82.6% et 86% de femmes exerçants aussi une activité
professionnelle libérale informelle [27,25]
La divergence des résultats est dues probablement au fait
que nous avons procédé différemment dans le regroupement
des malades en fonction des leurs occupations et par la diversité de
définitions apportés aux termes.
V.3. DONNÉES CLINIQUES ET PARACLINIQUES
V.3.1. Parité
Les nullipares ont représenté 25.38% de patientes
opérées, ceci est supérieur aux résultats
rapportés par Coulibaly M. au Mali qui était de 20.3% [22] et par
Makwa S. au complexe médical SNCC de Lubumbashi qui était de
13.2% [19]
Les grandes multipares ont représentées 9.76% des
patientes ce taux est nettement inférieur à celui rapporté
par Makwa s. qui a rapporté 32.0% [19] et Coulibaly M. qui a
rapporté 13.4%
V.3.2. Antécédents
Notre étude rapporte 97.17% des patientes sans
antécédent médical et 2.17% de patientes avec HTA, ces
résultats sont superposables à des ceux rapporté par Makwa
S. [19] ceci pourrait s'expliquer par le fait que nous avons travaillé
dans le même milieu
V.3.3. Diagnostic de l'intervention
Notre étude révèle que 79.39% des
interventions ont été indiquées pour des affections
obstétricales alors que 20.61% l'ont été pour des
affections gynécologiques. Nos résultats se rapprochent des ceux
de Makwa S. qui a rapporté dans son étude au complexe
médical de la SNCC 62.24% d'interventions indiqué pour des
affections obstétricales et 37.76% indiquées pour des affections
gynécologiques [19]. Dans une étude réalisée
à GOMA en 2005 Muzaliwa B. rapporte 92.48% d'interventions
indiquées pour affections obstétricales contre 7.52%
indiquées pour des affections gynécologiques [28].
V.3.4. Bilan paraclinique
99.13 % des patientes ont réalisé un bilan
préopératoire (GS, hémoglobine, TS et TC),
l'échographie a été réalisée chez 13.23% de
patientes. ILUNGA B. rapporte 92.87% des patientes ayant réalisé
un bilan préopératoire et 79.82% l'échographie à
l'hôpital JasonSendwe dans une étude en 2012[30].
Cependant MEYE J. dans la série de 153 cas de GEU trois
examens paracliniques viennent compléter la clinique :
l'échographie 75.2%, la culdocenthese 67.9% et le dosage de la
béta HCG [31]
V.4. DONNÉES SUR LES INTERVENTIONS CHIRURGICALES
V.4.1. Intervention chirurgicale
Dans notre étude la césarienne représente
l'intervention la plus réalisée soit 60.09% des toutes les
interventions et 75.68% des interventions indiquées pour des affections
obstétricales, Muzaliwa B. rapporte dans son étude 67.67% des
césariennes sur l'ensemble de toutes interventions et 73.17% des
interventions indiquées pour les affections gynécologiques [28],
des taux proche des ceux que nous rapportons.
La myomectomie représente 23.16% des interventions
gynécologiques réalisées, une étude
réalisée au Maroc sur 7 ans a rapporté 15.10% des
interventions chirurgicales gynécologiques réalisées [29]
un taux rapproché de celui que notre étude rapporte alors que
Ilunga B. dans une étude menée à l'hôpital Jason
Sendwe de 2008 à 2012 a rapporté 3.87% des myomectomies [30], un
taux de loin inferieur au notre.
V.4.2. Durée de l'intervention
Notre étude rapporte en générale une
durée moyenne de 67.60 minutes #177; 41 avec un mode de 45 minutes, une
maximum de 235 minutes, un minimum 7 minutes, l'intervention la plus longue
était une myomectomie et la plus courte un curetage. Une étude
réalisé à Libreville a rapporté une durée
moyenne des interventions au bloc opératoire du service de
gynécologie de 66 #177; 43 minutes avec des extrêmes entre 10 et
198 minutes[32].
Quant à notre étude la durée moyenne
concernant les interventions indiquées pour les affections
obstétricales est de 112.08 minutes cette durée est de 52.77%
supérieure à celle des interventions indiquées pour les
affections obstétricales qui est de 59.14 minutes.
V.4.3. Incident peropératoire
Notre étude rapporte 1.52% de survenu d'incident
peropératoires avec 85.71% de ces incidents en obstétrique
(césarienne sur placenta praevia, HRP,...) et 14.29% en
gynécologie, une étude réalisée à Bamako a
rapporté 3.4% d'incidents opératoires cette étude ne s'est
intéressée qu'aux césariennes [33].TOGORA M. (2000-2002)
a trouvé 2.2% d'incident [34].
V.4.4. Transfusion peropératoire
Notre étude rapporte 10.19% des patientes
transfusées en peropératoire, les interventions qui ont
nécessité le plus la transfusion sont la césarienne, la
laparotomie exploratrice (indiquées pour GEU, ruptures
utérines...) et l'hystérectomie dans des proportions respectives
de 27.66% et 21.28% pour les deux derniers. KOUAKOU F. rapporte dans une
étude dans le service de gynéco-obstétrique du CHU
d'Abidjan un taux de 33.47% de transfusion peropératoires avec 51.59%
pour GEU rompue et 12.70% pour rupture utérines[38].
Le placenta prævia, la rupture utérine et la GEU
sont les accidents hémorragiques dramatiques fréquents dans notre
milieu entrainant un tableau d'urgence chirurgicale impérieux.
V.4.5. Type d'anesthésie
Notre étude rapporte 93.49% d'interventions chirurgicale
ont été réalisés sous AG, 6.29% sous ALR (rachis
anesthésie).
ESSOLA L. a rapporté dans son étude au bloc
opératoire de gynéco-obstétrique du CHU de Libreville
72.5% d'interventions réalisées sous AG et 27.4%
réalisées sous ALR (rachis anesthésie et
péridurale) [32]. KANDJO M. a rapporté dans son étude
à l'hôpital général de référence de
Kinshasa en gynéco-obstétrique 77.1% d'interventions
réalisées sous AG [39]
En France en 2003 une étude avait rapporté que
1.7% l'AG réalisée lors des interventionschirurgicales en
obstétrique [40].
Cette différence peut être expliquée par la
différence des plateaux technique et des compétences entre les
pays en voie de développement et les pays développés.
V.4.6. Équipe chirurgicale
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