3.5. DISCUSSION DES
RESULTATS
La majorité et la catégorie de la population que
nous avons enquêté était constituée des familles
d'accueils des enfants sortis des forces et groupes armés, enfants
sortis des forces et groupes armés et les responsables d'ONG
oeuvrant dans le domaine de la réinsertion des ESFGA
(Ajedi-ka).
Après analyse et interprétation des
données du terrain, nous avons vérifié nos
hypothèses de départ conformément aux résultats
suivant :
En ce qui concerne la première hypothèse,
à la lecture de la figure 2, il ressort que la présence de
l'activisme des forces et groupes armés opérationnel dans le
milieu, et la manque d'occupation, la vengeance et l'auto-défense sont
à la base de l'enrôlement des enfants dans les forces et groupes
armés. Par contre, les conflits interethniques ont constitué
l'une des raisons majeures de l'adhésion aux groupes armés dans
le Nord-Kivu et Sud-Kivu. Prenons le cas du Sud-Kivu précisément
dans le territoire de Fizi avec la décision politique prise par la
rébellion RCD le 09 Septembre 1999 d'ériger Minembwe en
territoire ne fit que radicaliser l'hostilité de la population locale
vis-à-vis du mouvement rebelle.
En ce qui concerne la deuxième hypothèse :
l'acceptation ou des difficultés des ESFGA par la population ou familles
d'accueil, à la lecture du graphique 21, il ressort que la
majorité interrogé disent de n'avoir pas les accepter. Le taux
élevé du refus des enfants ex-combattants par la
communauté s'explique par le fait que les ex-combattants ont commis
plusieurs exactions à l'endroit de la population et cette
dernière les ont considérés comme les antivaleurs.
Pour la troisième hypothèse : au regard de
la figure20 , nous remarquons que, 15% disent que pour une bonne
efficacité des interventions de l'Ajedi-ka, il faut mettre en
applicabilité la combinaison de l'approche FAT et FO, 30% commentent de
mise en place des initiatives locales de développement, assurer les AGR
aux familles des ESFGA, et 55% proposent de Créer des Comités
locaux de réinsertion (CLR), suivi et la sensibilisation
communautaire.
En rapport avec la satisfaction ou non des activités de
réinsertion de l'Ajedi-ka il en découle que la formation que les
ESFGA ont reçue n'était pas bénéfique car cette
formation n'a pas répondu aux exigences du marché. Ce la se
constate clairement dans la figure 9 ou sur 90 personnes enquêtés,
61 soit 67.8% ont dit que cette formation n'était pas
bénéfique et nous avons constaté sur terrain que la
majorité des ESFGA vivent chacun en se débrouillant d'une autre
manière au lieu de vivre au dépend de la formation apprise.
C'est ainsi que nous avons pensé initier une
stratégie pouvant améliorer les conditions de vie
socio-économique de ces enfants ex-combattants en fin de permettre aux
derniers de vivre en harmonie avec la communauté d'accueil.
|