B- Les faiblesses d'ordre juridique.
Une loi est un ensemble de règles juridiques ou
coutumières qui permet de réguler un ensemble ponctuel. Dans un
contexte africain où règne l'insécurité alimentaire
malgré les stratégies communautaires ériger comme moyen de
lutte, le degré d'harmonisation des politiques et le pouvoir
exécutoire des normes au sein de la communauté peuvent être
évoqué comme obstacle à cette démarche.
1-Le degré d'harmonisation des politiques.
Ce problème parait si évident d'exister sachant
le contexte géographique dans lequel se met en place les politiques
communautaires. Depuis l'histoire des intégrations dans le monde,
l'histoire de celui de l'Afrique est tout particulière. D'abord elle
s'est faite sur un désaccord total de deux groupes panafricanistes et
antagonistes, le groupe de Monrovia et celui de Casablanca. Partageant une
vision contraire de la façon dont se ferrait l'intégration en
Afrique, ces deux groupes antagonistes ont qu'à même
accepté de former en Afrique, une organisation continentale qui
représenterait leur vision « divergente » dans le
fond mais « convergeant » sur le plan international. Parti
sur une fondation divisée, cette organisation continentale à
donner naissance à plusieurs regroupements régionaux en 1991
à travers le traité d'Abuja.
C'est ainsi que la divergence qui existe depuis la fondation
de l'intégration en Afrique, anime les différentes CER qui ont
été établie par la suite. Ces divergences sont en Afrique
cause de l'existence au sein des mêmes espaces, de multiples CER qui
deviennent à la longue des rivales. Regroupant les Etats qui jalonnent
plusieurs CER, il devient presque impossible de penser à la mise en
place de véritables politiques communautaires qui ne soient pas
bafouées à cause d'une raison ou d'une autre. D'autre part, ces
appartenance multiples des Etats à différentes CER qui partagent
dans le meilleur des cas la même vision sinon sont diamétralement
opposé dans la façon d'aborder les problèmes qui se posent
à eux est une épine pour l'harmonisation des politiques. En
Afrique Centrale par exemple, la CEMAC et la CEEAC qui regroupe l'ensemble des
Etats de la première sont des CER qui se partagent le même espace
faisant face aux mêmes problèmes mais avec des façons
différentes de les résoudre. Harmoniser les politiques pose le
problème de quelle vision adoptée, celui de la CEMAC ou celui de
la CEEAC ? Il est clair qu'il se pose là un véritable
dilemme auxquels les leaders politiques de l'Afrique Centrale doivent
constamment faire face.
En outre, les Etats font face à de multiples querelles
politiques qui sont soient animées par des intérêts
égoïstes ou par la volonté d'assurer
l'hégémonie au sein du groupe, des visions divergentes des Etats,
l'absence de véritable intérêt à être membre
ou pas, ce qui crée tant de discordes dans la mise en place des
politiques communes et rend difficile une harmonisation effective des
politiques communautaire comme c'est le cas au sein de l'Union
Européen.
En plus de la difficulté à harmoniser les
politiques au sein de la sous-région du fait des multiples divergences
politiques et des différentes visions des CER auxquels appartiennent les
Etats, il se pose le problème de l'exécution des politiques
arrêtés.
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