Paragraphe2 : Les limites relevant de
l'intégration.
La vitesse avec laquelle se fait l'intégration en
Afrique Centrale impacte de façon considérable la mise en place
sécurité alimentaire dans la région. Les mécanismes
développés sur le plan communautaire ne peuvent être
efficace si l'union entre les Etats est forte et véritable. La faiblesse
de l'intégration et des normes juridiques qui sont mis en place au sein
de la CEMAC constitue une véritable entrave pour la
sécurité alimentaire.
A- La faiblesse de l'intégration
économique.
Comme défis de la sécurité alimentaire en
zone CEMAC liés aux faiblesses de l'intégration
économique, il sera présenté la problématique du
financement des projets intégrateurs africains et la cohabitation des
CER dans le même espace, en plus de l'inexistence d'un véritable
marché commun.
1-La problématique du financement des projets
intégrateurs africains et la cohabitation des CER.
Le manque d'autonomie financière en Afrique est un
véritable poids pour son intégration. En effet, en l'absence
d'une autonomie financière, les projets intégrateurs mis en place
se trouvent contraint de répondre premièrement à la
volonté des bailleurs de fonds. Le cas de l'espace CEMAC
n'échappe pas à cette règle. En fait, dans le secteur
agricole, la dépendance vis-à-vis du nord est financière
et institutionnelle, mais elle relève également des
négociations à l'OMC (dont les résultats sont directement
contraignants pour la formulation des politiques domestiques), une arène
qui « renouvelle » les formes de dépendance car les pays du
sud n'y sont plus dans une situation de type bailleurs de fond /
récipiendaire de l'aide (Balié et Fouilleux, 2008). Cette
situation financière dont souffrent les intégrations africaines
est la conséquence de plusieurs facteurs tels que l'appartenance des
Etats à plusieurs CER, la cohabitation de plusieurs CER au sein du
même espace. Ce melting-pot qui constitue la réalité des
intégrations africaines, suscite de la part des Etats, un retard dans
leur contribution et la naissance des aérésparce qu'ils doivent
s'acquitter de leurs contributionsau sein des différentes CER auxquels
ils appartiennent.
En plus, l'absence de vision stratégique et de
priorités politiques claires au plan national rend les initiatives
régionales aléatoires et essentiellement opportunistes. Le manque
de coordination des politiques nationales conduit à des duplications
de projets concurrents non viables [Hugon, 1997]. De nombreux pays
appartiennent simultanément à plusieurs groupements
régionaux, qui correspondent à des
réalités différentes et ont parfois des objectifs
divers voire contradictoires. En outre, du fait de la superpositionou de la
multiplication des structures régionales, des concurrences surgissent
entre organisations (Balié et fouilleux, 2008). En Afrique Centrale par
exemple, la CEEAC et la CEMACcohabitent avec chacune, une vision des PAC qui ne
s'arriment pas dans tous les points (PRSA CEMAC et PRSA CEEAC). Tous les Etats
de la CEMAC sont membres de la CEEAC, ce qui veut dire qu'ils doivent
répondre aux principes de ces deux CER, chose qui n'est pas du tout
aisé, qui entraine à la fin, une non-exécution des
politiques communautaires. Cette discorde qui nait entre les Etats dans les
accords communautaires et autres mécanismes intrinsèques se
transfert sur tous les plans et dont la mise en marche d'un véritable
marché commun dans la sous-région.
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