B-Les politiques du commerce agricole.
Il s'agira dans ce paragraphe de présenter le contexte
du commerce agricole dans la sous-région afin d'évaluer son
niveau de participation à la mise sur pied d'une sécurité
alimentaire dans l'espace. On étudiera donc le développement des
infrastructures de transport en nous attardant plus sur le réseau
routier et le commerce intra-communautaire.
1-Le développement des infrastructures de
transport.
Le réseau routier en zone CEMAC est le moyen de
communication le plus utilisé, car il est moins couteux et accessible
à tous. Il a été reconnu par la commission de la CEMAC
comme étant le un moyen susceptible de faciliter la libre circulation et
permettre d'instaurer un marché commun dans l'espace. Il est d'autant
plus important dans l'espace du fait qu'il soit le principal réseau
routier, hors mis le transport aérien, dans deux de ses Etats, savoir le
Tchad, et la RCA. Il représente près de 90% du trafic
interurbain et inter-Etats des marchandises dans la zone (Fonds routier, 2015)
mais est en pleine dégradation. En effet, lorsqu'on entre dans le cadre
du développement des infrastructures de transport dans la zone CEMAC, on
se rend compte qu'il est en pleine dégradation. Or Il n'existe pas de
réseau aérien entre les Etats de cette sous-région ce qui
fait qu'ils dépendentgrandement du réseau des transports
ferroviaire et routier pour leurs échanges. Il est connu que la majeure
partie des échanges entre les Etats de la zone CEMAC est
constituée de crues (produits agricoles) et s'effectue sur les
réseaux routiers. Son mauvais état constitue dans la zone une
entrave au développement du commerce intra-communautaire.
Afin de remédier au problème de la route en
CEMAC, plusieurs assises ont traité de la facilitation des
échanges et du transit. On a par exemple le « forum sur les
infrastructures de transport et l'intégration régionale en
Afrique Centrale » organisé du 15 au 18 décembre 2003
à Yaoundé, avec la participation de la CEMAC et de la CEEAC. La
CEMAC a aussi entrepris de mettre sur pied un partenariat au
développement avec l'appui des bailleurs de fonds, un programme de
facilitation de transport et de transit en Afrique Centrale (PDTC-AC) en
conformité avec les objectifs du NEPAD. Malgré ces mesures
d'amélioration du réseau de transport dans la sous-région,
sur huit couloir de transport multimodal identifier, seul deux sont
opérationnels et destinés au désenclavement donc le
corridor Douala-N'Djamena qui est déjà terminé et le
corridor douala- Bangui qui est encore en chantier (commission CEMAC,
2015).Cette réalisation survient après l'adoption d'un
réseau routier en 1993 portant sur un linéaire de 18.122km dont
5.064 Km revêtus, soit 20%. Ce n'est qu'en 2004, que son coût est
estimé et à la place, il est suggéré la mise sur
pied d'un programme pilote qui comprend la construction de deux corridor
déjà énoncé.
Nous sommes donc dans un contexte caractérisé
par un état de route précaire bien que constituant le principal
moyen de communication des populations. Il porte donc à croire que
l'amélioration du réseau de transport est d'une importance
capitale pour les échanges intra-communautaire dans la zone CEMAC, la
précarité de son état, influe négativement sur le
taux d'échange intracommunautaire.
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