2-Les productions agricoles de la
sous-région.
En termes de production agricole dans la zone CEMAC, le
Cameroun joue un rôle majeur. L'agriculture est dominée dans la
région par les petits producteurs à l'exception du Cameroun
où on trouve des fermes commerciales. Les aspects de l'agriculture tels
que le niveau de production, le type et la variété des produits,
les systèmes de production, l'autosuffisance et la nutrition, et la
contribution du secteur au PIB, les pays de la région sont
hétérogènes. Il existe cependant des
caractéristiques communes, la principale étant que la production
agricole est généralement insuffisante aussi bien en terme de
volume que de variété pour satisfaire aux besoins des
consommateurs. Ces pays dépendent donc partiellement ou totalement des
importations pour satisfaire aux besoins des consommateurs. La production
agricole de la sous-région se repartie sur deux pôles, au Nord
avec la production des céréales, et aux sud, les cultures telles
que le café, cacao, les racines et les tubercules.
Le Cameroun produisant plus que ses confères, est moins
menacé par la situation critique d'insécurité alimentaire
qui prévaut dans la région. Il a qu'à même une
meilleure place dans les sondages en ce qui concerne l'autosuffisance, bien que
l'on note des écarts entre les districts, le Cameroun compte moins de
personnes sous-alimentées (23%) tandis que la moyenne est de 53%. Les
principaux produits agricoles sont la bananes-plantains, les tomates, le
manioc, le cacao, le café, les ananas, la viande de boeuf, le poulet,
les oeufs, les avocats, la cassave, etc. le Cameroun produit également
les céréales, les légumes, le coton et le sucre. Des
progrès dans le secteur agricole y sont enregistrés depuis les
années 1999.
Le Congo est dans une situation presque identique à
celle du Cameroun avec à peine, 15% de sa population souffrant de
malnutrition. Cependant, contrairement au Cameroun qui est un pays producteur,
le Congo dépend fortement des importations et mis à part la
cassave et la banane-plantain, les aliments de base affichent un énorme
déficit. Il enregistre une autosuffisance de 30% de viande, 3% de riz,
46% pour les oeufs, 40% pour l'huile. Sa production est concentrée sur
les tubercules.
Le Gabon quant à lui, bien qu'ayant seulement 5% de sa
population souffrant de malnutrition, dépend à 60% des
exportations des denrées alimentaires. Les principales cultures sont les
bananes plantains, le gibier, les patates douces, les cultures commerciales
comme le caoutchouc, le sucre et la banane. La production de cacao et de
café y ont considérablement baissée depuis les
années 1970. La Guinée équatoriale, bien que les
données sur sa production agricole ne soit pas assez disponible,
quelques études font état du fait que les cultures tels que le
café, les fèves de cacao y sont produites, en plus des bananes
plantains, de patates douce, de cassave, et d'autres racines et tubercules.
Mais ces productions sont largement insuffisantes pour couvrir les besoins
alimentaires d'où le recours vers de fortes importations alimentaires
pour combler le Fosset.
Le Tchad lui, produit essentiellement les produits de
l'élevage, les arachides, les céréales composés de
mil, sorgho, riz, maïs. On y retrouve aussi, la culture du coton.
Malgré sa production massive de céréales, le Tchad souffre
de déficit céréalier chronique. La RCA à une
agriculture de subsistance dominante (près de 98% de la valeur
ajouté agricole en 2005). La viande de boeuf et les arachides sont les
principaux produits. Les tubercules tels que les patates douces et les cassaves
y sont également produit mais ces productions ne couvrent pas les
besoins de la population. Le pays connait des déficits de production des
céréales, de sucre et de graisse avec de grandes
disparités régionales en termes de disponibilité. Le taux
d'élevage est inférieur aux taux de croissance
démographique. (Afrique centrale : enjeux liés au commerce
agricole, agritrade, le commerce ACP analysé et décrypté,
note de synthèse, juillet 2011).
|