I.2.1.7 Traitement
Le traitement antirétroviral c'est un type principal du
traitement du VIH/SIDA, il n'est pas curatif mais réduit les effets et
prolonge la vie.
Ce traitement permet de :
- Bloquer la progression vers le SIDA maladie
- Réduire les risques de transmission
- Améliorer la qualité de la défense
immunitaire
Type d'antirétroviraux (ARV)
· Les inhibiteurs nucléosidiques de la
transcriptase inverse :
- Zidovudine (AZT)
- Didanosine (ddl)
- Stavudine (d4T)
- Lamividine (3TC)
· Les inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse :
- Efavirenz (EFV)
- Nevirapine (NVP)
· Les inhibiteurs de la protéase (IP)
- Ritonavir
- Nelfinavir
- Indinavir
- Lopinavir (OMS/SIDA, 2008).
I.2.2. LA TUBERCULOSE
I.2.2.1 Etiologie et mode de contamination
Etiologie
Le bacille en cause est le Mycobacterium tuberculosis ou
bacille de Kock (BK). Il existe trois espèces de bacilles tuberculeux
qui peuvent tous infecter l'homme : le bacille humain, bovin et aviaire
mais, c'est seul le premier qui nous importe plus. Il a la forme d'un petit
bâtonnet et rendu visible par la coloration d'après Ziehl Neelsen
(ARNEVE et GARARD, 2005).
Mode de contamination
Il est important de signaler que la tuberculose n'est pas
héréditaire.
On souligne des cas très rares de tuberculose
congénitale (par voie placentaire).
En effet la maladie se contracte avec un sujet porteur des
lésions tuberculeuses ouvertes, la voie respiratoire est la porte
d'entrée habituelle de l'infection. La tuberculose est une maladie
contagieuse, la contagion interhumaine se fait par voie aérienne par les
gouttelettes que le malade projette à distance en parlant, en toussant
même en éternuant (ARNEVE et GARARD, 2005).
I.2.2.2 Epidémiologie et mode de
prévention
Epidémiologie
La tuberculose est rependue dans le monde, le nombre annuel
des nouveaux cas dans le monde incluant les cas de rechute est d'environ 5.4
millions occasionnant environ un million cde décès.
Elle est une pathologie infectieuse due à une
mycobactérie, bacille acido-alcalo-résistant, aérobie
strict. La variétéla plus rependue est représentée
par le bacille du type humain.
La localisation la plus fréquente de la maladie est
pulmonaire 80 à 90% de cas. C'est elle qui, en raison de sa
contagiosité est responsable de transmission du bacille (OMS, 2006).
Mode de prévention
Pour prévenir la tuberculose, il est bien de prendre un
vaccin au BCG pour tout enfant ; la couverture par le BCG a peu d'impact
sur la transmission de la maladie. Il est également bon d'éviter
toute exposition et tout contact au patient tuberculeux parlant, toussant ou
éternuant (OMS, 2006).
1.2.2.3 Diagnostic
a) Diagnostic clinique
Les signes cliniques sont les suivants :
- Fièvre
- Asthénie
- Amaigrissement
- Transpiration nocturne
- Toux avec expectoration
- Hémoptysie
- Douleur thoracique (VAN, 2010).
b) Diagnostic paraclinique
v Depuis, le diagnostic de la tuberculose se base sur la
recherche de BK mais aussi le test à la tuberculine.
v La mise en évidence du bacille tuberculeux se fait au
moyen d'un examen bactériologique de l'expectoration, de
sécrétion obtenue par broncho-aspiration,
répétée trois fois avant d'affirmer qu'il est positif ou
négatif ; l'examen après coloration présente une
faible sensibilité.
v Culture du bacille tuberculeux, c'est un examen qui
présente une bonne sensibilité et permet l'identification mais
ça prend un délai de 3 à 8 semaines, en utilisant le
milieu contenant de l'acide palmitique marqué au carbone 14, la
méthode qui permet de déterminer la sensibilité des
mycobactéries aux divers antituberculeux.
v On peut également faire un dépistage de l'ADN
cellulaire (VAN, 2010).
I.2.2.4 Traitement
Pour avoir l'efficacité et un bon suivi
thérapeutique, le traitement de cette maladie doit répondre
à certaines normes de base :
· Classification correcte des cas à traiter
· Régime thérapeutique correct ayant au
moins trois médicaments :
- Rifampicine (R)
- Isoniazide (H)
- Pyrazinamide (Z)
· Une posologie correcte
La méthode appliquée pour dépister la
tuberculose pulmonaire et le diagnostic extra pulmonaire de la tuberculose
permet de définir le cas à traiter et le régime à
utiliser selon quatre catégories :
Catégorie I : concerne les nouveaux cas de
tuberculose à microscopie positive (M+) et autres formes graves de la
maladie jamais traitées ou ayant suivi moins d'un mois de
traitement ; nouveaux cas de tuberculose extra pulmonaire sous une forme
grave, cette catégorie comprend : nouveaux cas de tuberculose
pulmonaire (TP) à frottis + et TP à frottis - avec atteinte
importante des parenchymes.
Catégorie II : cas de retraitement, ce sont les
cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+), il faut
considérer trois groupes différents : rechute, échec
thérapeutique et traitement après interruption.
Catégorie III : nouveaux cas de (TPM-) avec
lésions peu étendues et autres cas bénins de tuberculose
extra pulmonaire et sérologie HIV négative.
Catégorie IV : cas chroniques, ce sont des
patients qui expectorent des bacilles de koch après un régime de
traitement complet et supervisé. La majorité présente une
tuberculose multi résistante.
Le programme anti tuberculeux intégré (PATI) a
retenu cinq médicaments essentiels et un code sous forme de lettre a
été attribué à chacun d'eux.
Isoniazide (H)
Rifampicine (R)
Pyrazinamide (Z)
Ethambutol (E)
Streptomycine (S)
D'autres médicaments sont les suivants :
Ofloxacine (O)
Kanamycine (K)
Prothiamamide (P)
Cyclosérine (CS)
PATI a opté pour un schéma de traitement de six
mois pour les nouveaux cas (catégorie I et III), huit mois pour les cas
de retraitement et vingt-quatre mois pour le cas de la tuberculose multi
résistante.
Pour les catégories I et II
Poids (Kg)
|
Phase initiale de 2 mois (nombre de comprimés de
RHZE/jour)
|
Phase de continuation de 4 mois (nombre de
comprimés de RH/jour)
|
30 - 39
40 - 54
55 - 70
Supérieur à 70
|
2
3
4
5
|
2
3
4
5
|
Pour le cas de résistance et de retraitement
Poids (Kg)
|
Phase initiale de 3 mois dont 1 mois de RHZE et S 2mois
(nombre de comprimés/jour)
|
Phase de continuation de 4 mois (nombre de
comprimés de RH/jour)
|
30 - 39
40 - 54
55 - 70
Supérieur à 70
|
2+S 0.5g/j
3+S 0.75g/j
4+S 1g/j
5+S 1g/j
|
2
3
4
5
|
En cas de résistance, faire l'antibiogramme de base ou
l'antibiogramme élargi en cas de multi résistance (VAN, 2010).
Pour la catégorie IV, cas de multi résistance,
chronique, l'OMS propose actuellement un schéma de traitement reposant
sur l'association de cinq médicaments potentiellement efficaces selon
les principes suivants :
L'utilisation des médicaments de première
ligne :
Pyrazinamide, éthambutol, streptomycine, Kanamycine, et
amikacine (OMS, 2012).
c) Evolution
L'évolution est favorable pour les patients sous
traitement sauf ceux immunodéprimés et les complications sont
possibles (VAN, 2010).
d) Complications
On rencontre souvent les complications suivantes :
- Pneumothorax
- Dilatation des bronches
- Infections respiratoires
- Epanchement pleural et abdominal (PNLT, 2009).
|