3.1.1.2. Le DSRP et la FRPC
Soucieux d'améliorer leur contribution aux efforts de
lutte contre la pauvreté déployés au plan international,
le FMI et la Banque mondiale ont adopté, fin 1999, une nouvelle
stratégie d'aide aux pays à faible revenu. Celle-ci s'articulait
pour l'essentiel en deux volets : y' les deux institutions devaient fonder les
prêts concessionnels et les allègements de dettes accordés
aux pays à faible revenu sur des Documents de stratégie pour la
réduction de la pauvreté (DSRP) préparés par les
pays eux-mêmes, et y' les prêts concessionnels du FMI devaient
être apportés dans le cadre d'un mécanisme de prêt
révisé, la Facilité pour la réduction de la
pauvreté et pour la croissance (FRPC) ; axé davantage sur la
lutte contre la pauvreté.
De 1987 à 1999, l'essentiel des prêts
concessionnels du FMI ont été accordés dans le cadre de la
Facilité d'ajustement structurel renforcée (FASR). Les
évaluations interne et externe conduites en 1997 et 1998,
respectivement, ont montré qu'un certain nombre d'obstacles limitaient
l'efficacité des programmes appuyés par ce
mécanisme33.
Une nouvelle approche de l'appui aux programmes de
réforme et d'ajustement engagés dans les pays à faible
revenu a donc été élaborée par les services de la
Banque mondiale et du FMI, puis adoptée par leurs conseils
d'administration respectifs. Elle devait s'ordonner autour de stratégies
de réduction de la pauvreté définies par les pays
eux-mêmes et énoncées dans un nouvel instrument, les
Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté
(DRSP).
Depuis l'adoption des DSRP et de la FRPC, les premiers
résultats obtenus ont fait l'objet de rapports d'étapes et de
revues internes par les services du FMI et de la Banque mondiale en 2001 et
200234. Étant donné le peu de temps
écoulé et le nombre limité de DSRP définitifs, ces
revues ont privilégié le processus suivi et l'expérience
des DSRP intérimaires.
3.1.1.3. Le financement du développement durable
Depuis les années 1972, le phénomène de
la pauvreté et la dégradation de l'environnement ont
été reconnus officiellement par la communauté
internationale qui n'a pas hésité de prendre diverses mesures
consacrées à la lutte contre la pauvreté et ceci plus
33 Voir FMI, 1998 a; FMI, 1997 et FMI, 1999 a.
34 Voir FMI 2002(a) et 2002(b); FMI et Banque mondiale, 2001,
2002(d) et 2002(d).
43
particulièrement dans les zones rurales. Dans ces zones
où vivent plus de 75% des pauvres dans les pays en voie de
développement, leurs seuls moyens de subsistance et d'emploi proviennent
en grande partie des ressources naturelles. A cet instant, la pollution
causée par les pays industrialisés, la dégradation de
l'environnement et l'épuisement des ressources naturelles se
répercutent de façon négative sur les pauvres. C'est
à cet effet que la deuxième conférence des Nations Unies
sur l'environnement tenue à Rio de Janeiro au Brésil en 1992 a
trouvé juste qu'il était du ressort des pays
industrialisés de financer les moyens permettant d'assurer un
développement durable puisque les pauvres sont les premières
victimes de la détérioration de l'environnement et de
l'écosystème sous toutes ses différentes formes.
Après une décennie de stratégies de
libéralisation qui visaient la relance des économies des pays
sous le Programme d'Ajustement Structurel, l'apparition des
performances mitigés a provoqué de nouvelles
réflexions d'interventions à l'échelle mondiale. Cet
état de fait a incité la communauté internationale
à rechercher davantage les moyens financiers adéquats pour
financer le processus du développement durable35, qui est
devenu une condition principale parmi d'autres pour atteindre les OMD d'ici
2015.
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