III-1. Promotion d'une croissance pro-pauvre
Depuis toujours, les conceptions économiques tournent
autour de la croissance économique comme moyen de lutte contre la
pauvreté. Cependant, la croissance économique peut aussi
être une source d'inégalité. De ce fait, il est donc
nécessaire de promouvoir une croissance pro-pauvre. Actuellement,
Madagascar traverse une période cruciale pour son avenir
économique.
La « sortie de crise » est la seule voie pour le
pays de redémarrer la croissance et de réduire la
pauvreté. Le choix des politiques économiques et des secteurs
clés est primordial pour amorcer la reprise économique.
La promotion de la croissance doit se concentrer autour des
secteurs clés qui puissent réduire la vulnérabilité
des ménages face aux différents chocs. Il faut chercher des
moteurs économiques qui faciliteront une participation significative des
couches défavorisées de la population. Le taux
élevé de pauvreté, surtout en milieu rural,
nécessite une véritable politique économique
tournée vers l'agriculture. Il s'agit de promouvoir une croissance
pro-pauvre, une croissance économique favorable aux ménages
pauvres.
1 Cet ouvrage est déjà signalé
dans la partie introductive de ce Mémoire. Mais, nous l'avons repris
exceptionnellement dans cette dernière section pour mettre en exergue :
est-ce les pays pauvres sont-ils vraiment condamnés à rester
pauvres.
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III-2. Rôle primordial de la puissance publique
L'intervention de l'Etat dans l'économie est non
seulement nécessaire mais aussi primordiale pour la réduction de
la pauvreté et le démarrage du développement. L'Etat ne
doit pas laisser le marché prendre un grand rôle dans la promotion
des biens et services.
Par ailleurs les expériences vécus nous ont
montré que la plupart des pays nouvellement développé
aujourd'hui, montre une intervention plus que nécessaire sur leur
économie. C'est-à-dire, si l'Etat veut vraiment sortir du cercle
vicieux de la pauvreté1 (cf., Annexe III, p. 111), il ne
devrait pas seulement intervenir pour stabiliser ou réguler les
marchés mais, il devrait aller plus loin dans leur politique de
développement.
Exemple : Le prix du
carburant.
Chaque mois de juin2 le prix du carburant augmente.
Face à cette situation, l'Etat intervient en subventionnant les
compagnies pour stabiliser le prix. Cette solution est considérée
comme une « politique de pansement » qui ne résout
pas totalement la tension inflationniste, mais la calme. Nous suggérons
à l'Etat d'arrêter ce « comportement d'intervention de
pompier », en instaurant une véritable politique de prix.
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