III-2-1. Réduction des inégalités
La réduction de l'inégalité est
très importante dans la lutte contre la pauvreté. Il existe
plusieurs moyens pour atteindre cet objectif. La répartition
équitable du revenu en est un début. Il faudrait mettre en place
des législations fiscales concernant la fortune, c'est-à-dire
instaurer des impôts qui servent à corriger les énormes
inégalités constatées sur la situation financière
de chaque ménage.
Pour résoudre le problème de
l'inégalité et pauvreté, l'Etat devrait faire beaucoup
d'efforts pour éliminer la différence entre ville et campagne.
Pour cela, il devrait instaurer une politique de désenclavement rural
comme ce qui est mentionné dans le MAP (engagement 2, défi
1)3. L'Etat malgache devrait s'orienter davantage vers la politique
d'électrification rurale, et instaurer un système de
télécommunication efficace (engagement 4 du MAP)4.
1 Voir les travaux de Jean-Christophe
SARROT., et al., (2014) op.cit.
2 Le mois de juin coïncide au début de
vacances d'été où bon nombre des gens sont en voyage. De
ce fait, la demande de carburant augmente alors que l'offre est rigide.
L'augmentation de prix est irréfutable.
3 Construire un nouveau réseau de transport
avec les infrastructures adéquates connectant toutes les régions
à forte potentialité de croissance économique.
4 Pour promouvoir davantage le développement
rural rapide, des meilleurs routes et réseaux de communication seront
établis et le Gouvernement se chargera de créer les conditions
pour encourager les activités d'entreprenariat et de permettre aux
initiatives du secteur privé de s'épanouir.
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L'Etat pourrait aussi corriger les inégalités en
favorisant l'accumulation du capital humain1 par le biais de
l'éducation. L'amélioration du niveau d'instruction conduira plus
tard à l'amélioration de salaire revenu beaucoup plus important.
Il devrait veiller à l'amélioration des infrastructures scolaires
qui sont largement insuffisantes par rapport au nombre des écoliers.
III-2-2. Promotion de l'emploi pour le jeune
Il faudrait instaurer un environnement financier favorable aux
ménages de la classe moyenne. L'accès au financement en est
primordial pour créer des emplois. Nous suggérons, à cet
effet, un service de « micro finance de proximité » ;
c'est-à-dire l'Etat doit instaurer des fonds de garanti en faveur des
ménages pauvres.
L'Etat devrait augmenter les travaux d'aménagement ou
de construction à haute intensité de mains d'oeuvre pour
créer plus d'emploi pour les jeunes non diplômés. Nous
suggérons comme solution au secteur informel, la protection des
entreprises naissantes. Pour les jeunes diplômés il devrait
encourager et créer un système qui facilite les recrutements, de
stages, pour les nouveaux diplômés, afin de faciliter leur
insertion sur le marché du travail.
III-3. Contribution de la décentralisation et la
participation citoyenne à la réduction de la
pauvreté
La contribution de la décentralisation à la
réduction de la pauvreté vient du fait que les
collectivités territoriales, étant plus sensibles aux besoins
locaux, font meilleur usage des ressources mises à leur disposition.
C'est-à-dire, l'Etat devrait mettre des règles
strictes sur le suivi des budgets communaux, et bonifier celles qui ont
réalisé des performances. Les entités locales
dotées d'une plus grande autonomie financière devraient ainsi
tendre à réserver une plus grande part de leurs recettes à
la satisfaction des besoins de base.
1 Christophe DEJOURS (2014), Le facteur
humain, Que sais-je ? Presses Universitaires De France - PUF; Collection :
Édition : 6ème édition (19 février).
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Les pauvres pourront améliorer leurs conditions
d'existence, s'ils participaient à la croissance économique
à travers la production. Mais pour inciter leurs participations, l'Etat
doit favoriser les producteurs par le biais d'un concours1 national
de meilleur producteur.
Cependant, les pauvres ne peuvent trouver des
conditions2 susceptibles de favoriser leur participation à la
création de richesse que s'ils sont eux-mêmes impliqués
dans la formulation de politique économique ou qu'ils trouvent des
moyens leurs permettant de transmettre leurs préférences aux
pouvoirs publics.
Par ailleurs, la participation des pauvres à la
création de richesses repose sur la capacité de l'Etat à
créer un environnement macroéconomique stable3. Dans
ce domaine, la bonne gouvernance4 est précisément
associée à la capacité de l'Etat à mettre en place
des institutions et réglementations aptes à assurer la
sécurité économique.
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