II-3. Santé
En 2004, le Ministère de la santé a
élaboré sa politique nationale de santé (PNS) selon
laquelle la santé maternelle figure parmi les priorités. Afin
d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement
relatifs à la santé, le ministère en question a
élaboré une série de documents visant à
réduire la mortalité, et les risques contre les maladies
infectieuse.
Par ailleurs, le taux de mortalité constitue
actuellement une mesure importante du développement humain et social.
Dans ce cas, l'Etat a pris deux grandes orientations, à savoir : la
décentralisation progressive des services de santé et de la
politique du recouvrement des coûts ou la politique de participation
financière des usagers à travers les frais d'utilisateurs.
Cette politique a favorisé une légère
amélioration de la disponibilité des médicaments dans les
centres de santé de base ainsi que la prise en charge des frais
d'hospitalisation des groupes plus défavorisés. Depuis 2009, les
ménages se rendent de moins en moins dans les CSB. La baisse des
consultations s'explique par la diminution des revenus des ménages
engendrée par la crise. La poursuite des projets humanitaires ont permis
de maintenir la couverture vaccinale et de réduire la malnutrition.
Donc, Madagascar se place en bonne position parmi les pays Africains en termes
de vaccination.
94
Graphique n°17. Evolution des principaux
indicateurs de la santé de 2007 à 2012 (en %)
Source : Ministère de la Santé Publique,
2013.
Les efforts entrepris ont un impact sur l'amélioration
de taux de consultation externe des CSB et le taux de mortalité
maternelle, ainsi que sur la fréquentation des Centres de Santé
par la population bénéficiaire. Le niveau de mortalité
global des adultes de 15-49 ans pour la période la plus récente a
peu changé : 4,1 %o pour l'ensemble des femmes et 4,9 %o pour l'ensemble
des hommes, soit une surmortalité masculine de 0,8 %o en 2012.
Il est observé chez les hommes ainsi que chez les
femmes, une tendance à l'augmentation assez régulière des
taux par âge. Chez les femmes, les taux varient d'un minimum de 2,4 %o,
à 20-24 ans, à un maximum de 9,1 %o à 45-49 ans. Chez les
hommes, les taux passent d'un minimum de 3,1 %o, à 15-19 ans et 20-24
ans, à un maximum de 13,6 %o à 45-49 ans. Les résultats
affichent une surmortalité des hommes presque dans toutes les classes
d'âges.
En résumé, les différentes politiques
publiques pour réduire la pauvreté ont un impact sur la vie
socioéconomique des ménages pauvres mais ses influences restent
minimes. C'est pour cette raison qu'il est difficile de ressentir ses effets au
niveau de la pauvreté.
L'effort consenti reste alors insuffisant car les politiques
appliquées ne sont pas corrélées entre elles, (une
population mal nourrie est vulnérable au phénomène de la
santé et cette dernière n'arrive pas à s'instruire
correctement). Donc, il faudrait avoir des politiques favorables à
l'ensemble des problèmes pour que les effets soient ressentis.
95
SECTION III. SUGGESTIONS POUR UNE EFFICACITE ACCRUE DES
ACTIONS DE L'ETAT EN FAVEUR DE LA REDUCTION DE LA PAUVRETE A
MADAGASCAR
Il s'agira dans cette section de faire des propositions et
d'envisager des perspectives dans le sens d'une plus grande efficacité
de l'Etat dans la réduction de la pauvreté à Madagascar.
Nous reprenons encore le titre de l'ouvrage de William Easterly1
(2011) : Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester
?
Dans la politique de lutte contre la pauvreté, nous
devrions accorder la priorité au développement humain et aux
améliorations de la production. En l'absence de données
empiriquement fondées, nous voudrions, dans les lignes à suivre,
faire quelques propositions dans le sens de la correction des faiblesses de
l'Etat en matière de lutte contre la pauvreté.
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