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Rôle de l'état dans la reduction de la pauvreté à  Madagascar

( Télécharger le fichier original )
par Michel Mélodie RAKOTONIRINA
Université TOAMASINA Madagascar - Master I 2014
  

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II-2-3. Effets sur la croissance

En Corée, il y eu une surproduction de diplômés des lycées et des universités qui sont incapables de trouver des emplois correspondant à leurs diplômes, ont été alors obligés de se disputer des emplois demandant moins de qualification (Sharpe M.E, 1998 ; Mason et al., 1980).

A priori dans ce cas, le développement de l'éducation contribue mal au développement économique du pays et vérifie la théorie de la socialisation de l'éducation, présentée antérieurement.

Cependant, cette situation signifie également que, déjà en 1960, la Corée avait un énorme réservoir de main d'oeuvre à bon marché possédant les éléments à la base de l'affirmation qu'une personne plus éduquée est plus productive et reçoit un salaire plus élevé.

La part importante occupée par le travail dans la valeur ajoutée nationale, estimé à 60 % en 1970 (McGinn et al., 1980), peut être considérée comme l'effet direct et indirect du niveau initial élevé d'accumulation du capital humain.

La contribution de l'éducation à la croissance économique à partir 1960 en Corée a été estimée par McGinn et al. (1980), moyennant la méthode d'évaluation de Denison (1966).

Selon cette méthode, la contribution directe de l'éducation à la croissance est obtenue en multiplient le taux de croissance annuel moyen de l'indice de qualité de l'éducation par la part des rémunérations du travail dans la valeur ajoutée national. Le tableau 10 montre les résultats de cette méthode.

Un enseignant coréen recevait en moyenne un salaire inférieur à celui d'une personne à qualification égale dans d'autres pays en développement à la même époque.

49

Tableau n°X. Taux de croissance des facteurs de production et leur contribution à la
Croissance économique

 

1960-74

1960-66

1966-70

1970-74

Taux de croissance annuel du PNB et des facteurs en(%)

PNB

9,07

7,25

10,78

10,41

Capital

7,19

3,75

10,43

9,27

Travail

3,55

2,11

6,26

3,06

Éducation

1,18

1,72

0,82

0,73

Répartition de croissance du PNB par facteur (%)

Capital

2,88

1,5

4,17

3,71

Travail

2,13

1,27

3,76

1,84

Éducation

0,71

1,03

0,49

0,44

Résidu

3,35

3,45

2,36

4,15

Contribution des facteurs dans la croissance du PNB (%)

Capital

31,8

20,7

38,7

36,6

Travail

23,5

17,5

34,9

18,1

Éducation

7,8

14,2

4,5

4,3

Résidu

36,9

47,6

21,9

40,9

Source : A partir des statistiques de McGinn et al. (1980).

Nous en déduisons que cette contribution de l'éducation est de 7,8 % du PNB entre 1960 et 1974, (14,2 % pour les six premières années, indiquant ainsi le rôle déterminant de l'accumulation initiale du capital humain dans le développement économique rapide après 1960 en Corée). De plus, si nous tenons compte des contributions de l'éducation aux autres facteurs de la croissance économique tels que la stabilité politique, l'efficacité administrative, l'entreprenariat, la modalité de la population, son impact est plus élevé.

Le taux élevé d'alphabétisation en Corée a permis l'introduction rapide des nouvelles pratiques dans l'agriculture à l'aide des manuels, un apprentissage rapide dans les usines, et une plus grande prise de conscience de la population sur les évènements et les changements ayants eu lieu dans le pays (Looney, 1945).

Enfin, le processus d'accumulation du capital humain en Corée depuis 1945 s'est fait de 15 manières uniformes, avec par conséquent un impact favorable sur la distribution des revenus qui, à son tour, a agi positivement sur la croissance.

50

SECTION III. ÉTUDE DE LA CORRÉLATION DES DÉPENSES PUBLIQUES ET LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ À MADAGASCAR

Compte tenu de la place importante qu'occupe l'objectif de réduction de pauvreté dans les justifications de l'intervention publique, il existe un choix à opérer en fonction des avantages plus ou moins grands associés à la dépense publique.

Plusieurs sont les modèles peuvent cerner les différents impacts de nos variables exogènes (dépenses publique) sur les variables endogènes (PIB ou l'IDH). Ainsi Kemal Dervis(2013), Administrateur du PNUD, disait : « une analyse statistique rigoureuse nous permet d'identifier les besoins locaux du développement et d'y répondre, de prôner des changements et de suivre les avancées de nos actions qui aident les populations à construire un monde meilleur ».

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe