III-1. Évaluation comparative de la situation
économique et dépenses publiques
En 2002, nos dépenses publiques sont de 15,7 % du PIB
et notre IDH est 0,469. L'année suivante, il y a une augmentation des
dépenses de l'ordre de 2,4 % par rapport à l'année
précédente.
La croissance a augmenté également à 9,8
% (l'IDH est à 0,499, en 2003) parce que cette année a
été marquée par le début de la relance
économique pour sortir de la crise et des investissements (INSTAT,
2010).
Graphique n°7. Les dépenses publiques en
% FIB et les taux de croissance économique
![](Rle-de-letat-dans-la-reduction-de-la-pauvrete--Madagascar14.png)
Source : Données statistiques de Madagascar et
tome 1 (2002-2012), avec graphique conçu par Marthe RAZANAMANANA,
mémoire de maîtrise ès-sciences économiques,
Université de Toamasina, 2013, p. 89.
51
En 2004 et toujours selon l'INSTAT (2010), les dépenses
atteignaient 26 % du PIB. La croissance économique s'est reculée
à 4,9 % à cause de passages des cyclones, et de l'augmentation
des prix des besoins élémentaires.
L'année 2007 est marquée par le début du
MAP. Plusieurs engagements ont été signés pour la
réduction de la pauvreté et la croissance durable. C'est pour
cela que le taux des dépenses publiques s'élevait à 18,6 %
avec une augmentation de l'IDH à 0,555.
En 2008, l'année de la première application du
MAP, le taux de croissance économique s'est haussé à 7,1 %
et les dépenses se sont corrélativement augmentées
à 21,7% du PIB.
III-2. Méthodologie économétrique
Etymologiquement, l'économétrie est la mesure
des grandeurs et des phénomènes économiques. Plus
précisément, c'est une application mathématique des
théories économiques à partir des données
statistiques et mathématiques1. Elle a pour objectif de
tester des hypothèses sur les phénomènes
économiques, d'estimer les coefficients des relations économiques
et d'anticiper les valeurs futures des variables économiques.
III-2-1. Contexte d'élaboration du modèle
Le modèle porte sur l'étude de la
corrélation des dépenses publiques sur la pauvreté
à Madagascar. Au-delà, l'analyse de l'estimation du modèle
sera menée en vue de mieux appréhender et approfondir les
interrelations entre les variables étudiées.
III-2-2. Spécification empirique
La discussion précédente suggère une
formulation empirique utilisée au cours des études
effectuées depuis celles de Barro (1990), relatives à l'impact
des dépenses publiques sur la croissance. En particulier,
l'équation de base retenue pour la corrélation
économétrique s'inspire des travaux de Ghura et Hadjimichael
(1996) sur la pauvreté humaine dans les pays africains. Soit y
la variable expliquée ou endogène (qui est ici l'indice de
pauvreté humain) et á la variable explicative ou
exogène (qui représente par la dépense publique).
1 Marco RAKOTONANDRASANA, (2012-2013), Cours de
l'Econométrie, en 4ème année d'Economie de
l'université de Toamasina.
- a0 et a1 sont les paramètres du
modèle. Il s'agit des constantes.
- Ut : représente l'erreur de
spécification du modèle, c'est-à-dire l'ensemble des
phénomènes d'explication de la dépense en rapport au
bien-être, il mesure aussi la différence entre la valeur
réellement observée et la valeur qui aurait été
observée si la relation spécifique avait été
rigoureusement exacte.
Pour lire le tableau qui suit relatif aux résultats de
calculs économétriques, la première colonne
représente l'intervalle de l'année d'étude et la
deuxième colonne celle valeur de l'IDH. La troisième colonne
représente la part des dépenses publiques en pourcentage du PIB.
Puis, la quatrième colonne et la cinquième colonne sont des
variables centrés. La sixième colonne est le produit des
variables centrées. La septième colonne et la huitième
colonne sont les carrées des variables centrées. La
méthode utilisée est de moindres carrés
ordinaires1, d'où l'équation s'écrit :
°yt°=°a1át°+°a0+°Ut
Tableau n°XI. Les résultats de calculs
économétriques
Année
|
y
|
á
|
(á-?)
|
(y-?)
|
(á-?) (y-?)
|
(á-?)2
|
(y-?)2
|
2002
|
0,479
|
16,4
|
-2,5
|
-0,019
|
0,048
|
6,25
|
0,361.10-3
|
2003
|
0,505
|
20,3
|
1,4
|
0,007
|
0,010
|
1,96
|
0,049.10-3
|
2004
|
0,514
|
25,1
|
6,2
|
0,016
|
0,992
|
38,44
|
0,256.10-3
|
2005
|
0,460
|
21,2
|
2,3
|
-0,038
|
-0,038
|
5,29
|
1,444.10-3
|
2006
|
0,535
|
20,5
|
1,6,
|
0,037
|
0,059
|
2,56
|
1,369.10-3
|
2007
|
0,555
|
20,7
|
1,9
|
0,057
|
0,108
|
3,61
|
3,249.10-3
|
2008
|
0,571
|
20,8
|
1,8
|
0,073
|
0,131
|
3,24
|
5,329.10-3
|
2009
|
0,466
|
21,1
|
2,2
|
-0,032
|
-0,070
|
4,84
|
1,024.10-3
|
2010
|
0,435
|
14,1
|
-4,8
|
-0,063
|
0,302
|
23,04
|
3,969.10-3
|
2011
|
0,480
|
13,8
|
-5,1
|
-0,018
|
0,092
|
26,01
|
0,324.10-3
|
2012
|
0,483
|
13,9
|
-5,4
|
-0,015
|
0,081
|
29,16
|
0,225.10-3
|
?
|
5,483
|
207,9
|
-0,4
|
0,005
|
1,715
|
144,43
|
0,018
|
Source : Auteur, septembre 2014.
? yi
Calculons ? =
n
= 0,498 et a = ??i = 18,9
??
52
1 C'est une méthode permettant d'estimer le
paramètre ai du modèle, en minimisant la somme de
carrés des erreurs.
53
Forme générale : _ E(?-?)(y-?)
â et â0 = ? - â1?t
1 E(?-?)2
??2 = 1- ?1?(??- ?)(??- ?)
?(y - ?)2
Application numérique :
1,15
â1 = et â1=0,008 144,43
d0 = 0,498°-°(18,9) (0,008)
d0° = 0,498°-°0,151
d0°=°0,347.
D'où l'équation de régression s'écrit
: ÿ° = 0,0080át + 0,347
avec :
0,008 (1,15)
??2 = 1-
0,018
= 0,51
R2= 0,51
|
|