SECTION II. EXPÉRIENCES VECUES À
MADAGASCAR ET DANS LES
NOUVEAUX PAYS INDUSTRIALISÉS
Au cours de ces dix dernières années, un certain
nombre d'actions et de mesures visant à limiter les effets de la
dégradation de la situation économique et sociale, ont
été mises en oeuvre par les Gouvernements avec l'appui de ses
partenaires au développement.
Dans cette seconde section, nous tenons à expliquer
l'expérience de l'intervention publique à Madagascar et dans les
pays nouvellement industrialisés.
II-1. Expérience vécue à
Madagascar
Les contributions directes de l'Etat à l'endroit des
couches vulnérables se manifestent depuis l'indépendance. Le
développement n'étant pas exclusif à la croissance voire
à la pauvreté, les engagements sectoriels et catégoriels
ont un impact certain sur la réduction de la pauvreté.
En effet, en appuyant par exemple les institutions
financières, le milieu rural, le secteur de l'enseignement, et de la
santé, l'Etat renforce et augmente leur capacité de gestion de la
réduction de la pauvreté. Le volume des aides ou des
interventions accordées par celui-ci permettra aux ménages
bénéficiaires de se développer.
Ainsi, toute action de développement agit sur la
pauvreté. Madagascar a été un champ d'application de
différents programmes de développement durant la période
post coloniale, le début des années 80 et même
actuellement.
II-1-1. Pendant la période poste coloniale
Durant la première période, des programmes
d'inspiration marxiste ont été effectués. Avec un
renouveau des controverses doctrinales après les années 60 ; les
pays socialistes comme Madagascar sont entrés dans une économie
sociale avec la planification considérée comme un remède
pour le développement des pays sous-développés et
destinés à lutter contre la pauvreté. Ceux-ci sont
basés sur la satisfaction des besoins1 essentiels des
communautés. Pour y arriver, l'Etat prend différentes initiatives
politiques :
1 Abraham H. MASLOW, (1954), motivation and
personality (Motivation et personnalité); New-York, Harper
& amp; Brothers, ~- In-8.
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- La nationalisation durant la période
postcoloniale, c'est-à-dire toutes les sociétés
d'Etat donc ont été nationalisées.
- L'Etat a instauré un contrôle direct des prix
surtout les prix des produits de première nécessité. Il a
également mis en place des caisses de stabilisation et les prix minimum
aux producteurs. L'équilibre macroéconomique est assuré
par l'Etat : équilibre du budget, inflation maîtrisée,
contingentement des importations pour éviter une balance commerciale
déficitaire.
- L'investissement à outrance.
Comme beaucoup de PED, Madagascar a investi dans l'industrie
pour stimuler la croissance de la demande de produits, afin d'étendre
leurs capacités de production. Ils y sont encouragés par des taux
d'intérêts réels très faibles, voire
négatifs, pendant cette période à cause de l'abondance des
pétrodollars à recycler et la faible demande de crédit
dans les régions riches.
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