§2. La réaction de l'entreprise avec ses
interlocuteurs
Il y a deux réactions que l'entreprise doit adopter de
façon automatique en cas de découverte de faits de Corruption.
La première est de communiquer la découverte de
ces faits ou des suppositions de Corruption aux régulateurs
compétents. Plus cette révélation est rapide, plus cela
aura une influence positive dans l'appréciation de l'affaire par les
autorités.
Une communication suffisamment prompte est même un
facteur prédéterminé de diminution de la sanction pour des
faits de Corruption, dans le FCPA. Et cette réduction est de taille !
La communication des faits par un communiqué aux
institutions en charge de la lutte contre la Corruption permet également
d'éviter que des personnes intéressées par les
récompenses des dénonciations rémunérées
prévues par le FCPA ou l'UKBA n'en profitent. En effet, la communication
aux autorités des faits connus par l'entreprise aura souvent pour
conséquence de rendre la divulgation superflue, et donc non
rétribuée.
La seconde réaction que doit adopter l'entreprise est
une communication publique, par voie de presse. Le site internet de
l'entreprise est un support de choix, puisque l'information
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sera disponible aux personnes les plus directement
intéressées par l'entreprise. En plus, l'information sera
relayée par la presse spécialisée, et notamment la presse
des marchés financiers.
Car ce sont bien les investisseurs qui sont les cibles
premières d'une telle communication. Le fait de cacher des informations
si importantes sur l'entreprise qu'une éventuelle future condamnation
pour Corruption constitue un excellent motif de poursuites civiles de la part
des actionnaires.
Enfin, cela permet de contrôler l'information
relevée. L'entreprise pourra ainsi avancer d'éventuels faits
justificatifs, et surtout exprimer sa bonne foi. La révélation de
soupçons de Corruption a toujours une meilleure image lorsqu'elle est
émise par l'entreprise elle-même, plutôt qu'un tiers.
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