4. La télévision française au jour du
jour, (chapitre V) Jost François, Leblanc Gérard
Ce chapitre V va mettre l'accent sur la signification de
studio, la valeur de JT, les fonctions des images, la scénarisation du
factuel par rapport aux autres ouvrages qui penchent plutôt vers la
construction ou les traitements de l'information de JT, ce chapitre va
souligner en quelque sorte une cognition entière de JT.
Pour les deux auteurs François Jost et Gérard
Leblanc, le studio est comme un petit miroir du monde. Dans de nombreux pays,
c'est l'image du globe terrestre tournant sur lui-même qui
précède le journal télévisé.
Généralement, c'est le premier indice qui peutmettre le monde en
lien avec le studio. À travers cette petite fenêtre, les
téléspectateurs peuvent bien savoir ce qui se passe sans quitter
le domicile. De plus, le JT se réfère comme un savoir moyen,
comme les auteurs disent « il sait avant nous ce dont il nous informe,
définissant pour nous le moindre mot, nous expliquant par avance ce que
pensent les Français ou la France, sortes d'entités que nous ne
sommes pas censés connaître très bien. »56
Concernant les images, la sensation visuelle dans
l'information concerne d'abord le réel avec lequel il est supposé
entrer en contact par transparence. Ici, en plus de la description de
différents types d'images (l'image de reportage, l'image d'archives,
l'image d'analyse etc.), les auteurs vont encore expliquer la relation entre
ces différents type d'images.57 Le discours de l'information
uniformise et homogénéise les images. Le discours de
l'information est apporté souvent par les commentateurs qui
présentent d'une manière narrative et non pas d'une
manière descriptive. Et c'est encore le discours de l'information qui
indique une place à chaque type d'image et « non la relation
particulière que chaque type d'image est supposé entretenir avec
la réalité factuelle qui lui extérieure
»58. À partir de cette relation entre ces
différents types d'images, les auteurs vont encore illustrer les valeurs
de ces images dans les
55 François Jost, Introduction à
l'analyse de la télévision, Edition Ellipses, Paris 2007
p99
56 Jost François, Leblanc Gérard, La
Télévision française au jour le jour, INA/Anthropos, 1994
P68
57Jost (François), Leblanc (Gérard),
La Télévision française au jour le jour,
INA/Anthropos, 1994 P67-69 58Jost (François), Leblanc
(Gérard), La Télévision française au jour le
jour, INA/Anthropos, 1994 P70-73
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JT du point de vue de la science humaine. En se basant sur le
concept que l'image est d'autant plus nécessaire au discours de
l'information, l'image va présenter les deux types de valeur. D'abord,
« Seuil de visibilité »59 : celui-ci dit
que toutes les images doivent obéir à la règle de
l'hégémonie du visible. C'est dans l'illusion que la
réalité factuelle peut se présenter lorsqu'on la voit
à première vue. Ensuite, c'est la valeur de « Seuil
émotionnel »60 : elle souligne qu'à un
moment donné, il ne suffit pas que les images relèvent la
réalité factuelle qui est identifiée au visible, il a
besoin encore des images qui abondent d'émotion, qui émerge
à l'instant même de la réalité factuelle.
Les deux auteurs rappellent ensuite la scénarisation du
factuel qui est présentée par deux caractéristiques. L'une
concerne l'enchaînement particulier de
situations-stéréotypes (exemple des actions consécutives
qui effectuent dans le restaurant : commander, manger, payer etc.) qui nous
permet de nous repérer dans notre vie quotidienne. En présentant
une image où rien ne bouge, « l'attente » apporte «
un scénario convenable qui permet de reprendre l'avantage cognitif
»61. L'autre se réfère au fait que le
domaine du scénarisable recouvre tout le domaine du factuel susceptible
qui se transforme en événementiel. Celui concerne
l'économie, les sciences humaines, science de la vie et « les
lois récit constituent le modèle privilégié de
l'appréhension du réel. »62 De plus, les
auteurs distinguent les différents types de scénarios du factuel,
parmi lesquels on a par exemple, « les scénarios du présent
» qui indiquent que l'événement est en train de se passer et
est marqué par l'imprévisibilité. « Les
scénarios du futur »63 : dans le conditionnement
que l'événement programmé soit
précédé d'une scénarisation préparatoire,
par exemple on ne connait pas préalablement le résultat d'un
match. « Les scénarios de l'hypothétique
»64 qui se réalisent dans les deux cas, soit
l'événement peut bien se produire (en direct devant la
caméra), soit on ne sait pas si l'événement va avoir lieu,
si oui, on ne sait pas encore quelle forme qu'il va adopter etc.
Ce chapitre souligne aussi que le journalisme
télévisuel comprend deux modes de
59Jost (François), Leblanc (Gérard),
La Télévision française au jour le jour,
INA/Anthropos, 1994 P72 60Jost (François), Leblanc
(Gérard), La Télévision française au jour le
jour, INA/Anthropos, 1994 P73 61Jost (François), Leblanc
(Gérard), La Télévision française au jour le
jour, INA/Anthropos, 1994 P75-77 62Jost (François),
Leblanc (Gérard), La Télévision française au
jour le jour, INA/Anthropos, 1994 P75-77
63Jost (François), Leblanc (Gérard),
La Télévision française au jour le jour,
INA/Anthropos, 1994 P77 64Jost (François), Leblanc
(Gérard), La Télévision française au jour le
jour, INA/Anthropos, 1994 P77
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transformation du visible de l'événement :
«la narrativisation et l'exemplification.»65
Le premier, c'est la narrativisation dans laquelle les deux
auteurs distinguent deux modèles de narrativisation. Premier
modèle : il est effectué par l'image qui est
considérée comme un simple témoignage sur une
réalité singulière limitée qu'on a vu, donne vie
à un moment du récit rapporté par les journalistes. Dans
ce modèle, la narrativisation va suivre la logique chronologique qui est
encore contrainte par le développement des événements
rapportés. En voix off, on entend souvent que les présentateurs
donnent des indications temporelles multiples comme ce matin, avant midi, cet
après-midi. Deuxième modèle : les auteurs décrivent
le début d'un processus qui est manifesté, en s'appuyant sur le
modèle du scénario classique, par « la quintessence des
faits du jour »66, c'est-à-dire au début, le
récit se trouve dans une situation de d'équilibre. Ensuite, il
est bouleversé par un certain élément extérieur
afin d'arriver à une situation nouvelle. Dans cette modèle, la
narrativisation va ne suivre plus la logique de chronologie. La
scénarisation met accent sur la description anormale, du
désordre, aussi sur l'enregistrement des conflits entre un
côté de l'ordre et un autre côté du désordre.
Enfin, on retourne encore à un état de retour.
Le deuxième : l'exemplification67.
Contrairement à la narrativisation qui se concentre sur la
réalité par la médiation du récit, il va se pencher
vers la confirmation des paroles du présentateur dont le reportage a une
qualité exemplaire. Les auteurs donnent un exemple simple pour
l'expliquer. Dans les JT français, c'est encore une logique qui permet
d'attribuer aux français ce qui est dit par deux ou trois personnes
interviewées sur un trottoir.
Bien que tous ces critères soient
caractéristiques des télévisions françaises, ils
vont aussi correspondre aux télévisions chinoises. Mais il existe
encore des petites nuances, par exemple concernant l'exemplification,
Interviewer trois ou quatre chinois dans la rue, mais parfois ces interviews
vont avoir lieu dans les différentes villes. C'est-à-dire qu'on
va faire des interviews aux chinois qui viennent de différentes villes.
Étant donné que la Chine est un pays qui est
énormément grand. Il possède 34 régions
administratives au niveau provincial. Chaque région a sa propre culture
et ses propres moeurs. Et donc c'est pourquoi les journalistes font souvent
65Jost (François), Leblanc (Gérard),
La Télévision française au jour le jour,
INA/Anthropos, 1994 P78-79 66Jost (François), Leblanc
(Gérard), La Télévision française au jour le
jour, INA/Anthropos, 1994 P78 67Jost (François), Leblanc
(Gérard), La Télévision française au jour le
jour, INA/Anthropos, 1994 P79
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les interviews dans différentes villes. Les gens qui
proviennent des différents endroits ont leurs propres points de vue.
Cela va permettre de rassurer les téléspectateurs afin de pouvoir
bien saisir les différentes situations en Chine, en même temps,
cela va aussi assurer la variabilité des points de vue.
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