5. L'information télévisée, Mutations
professionnelles et enjeux citoyens, (chapitre III. les voix du studio) Guy.
Lochard
Dans le chapitre 3, l'auteur décritd'abord une
période de transition d'un héritage radiophonique et
cinématographique à un nouveau « régime de
vérité »68. En France, au début, le
JT se caractérise par certains éléments des bulletins
radiophoniques dans la première décennie
(1945-1955).69 Il est difficile d'indiquer précisément
une idée de contenu des résumés de ces premières
présentations du JT français. Au milieu des années 1960,
le nouveau régime qui arrive manifeste surtout pour les journalistes
expertisés. D'abord ceux-ci concernent des prestations de
spécialiste avec l'apparition de second présentateur, les
journalistes de sédentaires. Ici, il s'agit de pénétrer
les causes potentielles et de trouver les possibles conséquences, au
lieu de savoir ce qui se passe. Secondement, la production de «
dossier » 70 : on se concentre sur les thèmes communs
d'approches variables et complémentaires, y compris des discussions
entre les spécialistes et experts.
L'auteur résume aussi le fonctionnement et la
caractéristique du présentateur qui se manifeste comme «
centre de gestion du dispositif où convergent les différents
espaces et les différentes temporalités du JT
»71L'auteur utilise l'expression « les yeux dans
les yeux » pour décrire le présentateur, face au
téléspectateur, qui regarde à la caméra et qui
s'exprime en utilisant un prompteur. Afin d'assurer la continuité entre
les différentes parties du sommaire, le présentateur est
considéré comme le garant de la bonne communication avec les
68G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P49
69G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P49
70G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P50
71G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P50
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téléspectateurs. En même temps, Il joue
aussi un rôle qui se situe dans un état égal et pas une
position supérieure par rapport au téléspectateur parce
que très souvent, le présentateur manifeste aussi avec certains
l'émotivité (surprise, colère, joie etc.) quand ils
découvrent les images simultanément. Par conséquent,
Celui-ci peut raccourcir les distances entre les téléspectateurs
et le présentateur en trouvant certaines émotions qui sont
également partagées entre les deux. Donc le présentateur
est comme une image identificatrice, selon cette qualité
particulière, du point de vue de l'auteur, il y a deux grands registres
d'interprétation du JT qui dépassent le simple paramètre
de la voix 72:
Celui de « la personnalisation
»73: Grâce aux journalistes historiques qui ont
poussé à l'extrême les télévisions
françaises, ce phénomène de la personnalisation est encore
très présent dans le JT français. Quelques fois, il est
bien manifesté par une marque évidente du programme (« Le
journal télévisé de ... »). Le présentateur se
caractérise par une subjectivité très forte de son propos,
par exemple son propre style de paroles, l'emploi de « je ». L'auteur
illustre encore les effets de vocaux en accompagnant les signes manifestes afin
d'exprimer ses émotions : le présentateur va utiliser un ton plus
léger quand il annonce les nouvelles sportives ou culturelles, mais il
va encore utiliser un ton solennel et dramatisant à l'annonce des
principaux titres.
Celui de « la distanciation »
74: Contrairement au premier type de personnalisation, ce registre
se manifeste par une neutralisation de toute trace de subjectivité en
s'exprimant d'une manière impersonnelle (généralement,
remplaçant je par il), ainsi avec l'accompagnement de
voix non émotionnelle (élocution rapide, prosodie monocorde). Ce
type de parole de l'impersonnalité est arrivé assez tardivement
en France, c'est dans les pays anglo-saxon qu'il est présent le plus
souvent, surtout dans les chaînes d'information, les émissions
d'information se caractérisent par la qualité
énonciative.
Quant au JT chinois, il existe aussi les deux types de
registre de l'interprétation. Mais en Chine, jusqu'à la fin des
années 1990, il y a le type de « personnalisation ».
Auparavant tous
72G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P52
73G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P52
74G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P52
MI Shengxuan MEMOIRE M1
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les JT chinois suivent la « distanciation ». Depuis
l'apparition du registre « personnalisation », par rapport au
stéréotype de JT qui veutseulement diffuser les informations et
le propos de
présentateur qui est purement impersonnel et avec
aucune émotivité, aujourd'hui les présentateurs peuvent
ajouter une petite partie de leurs points de vue personnels et les idées
subjectives.
Encore dans l'ouvrage de l'auteur GUY LOCHARD, il
synthétise d'abord quelque caractéristique
linguistique. Les caractéristiques linguistiques de JT sont
différentes par
rapport à celles de journaux de presse écrite
(quotidien ou hebdomadaire). « En raison de
« ciblage » sociologique ou de positionnements
idéologiques plus affirmés, ce type de support d'information
emprunte des langues plus spécialisées, tout en ayant recours
à des jeux
d'implicites (allusions, clin d'oeil) renvoyant à
des valeurs et des savoirs partagés. »75Ceux-ci
vont favoriser les phrases simples et les phrases nominales et en même
temps rejeter les phrases complexes. Le journal télévisé
en ajoutant les sons et les vidéos est considéré comme une
façon de comprendre les informations plus facilement qu'avant.
Il y a encore les différents rôles
communicationnels qui permettent d'assurer le bon déroulement dans le JT
français. Selon les différentes séquences en composant le
JT76 : 1. « rôle annonçant, présentant
» : Présenter les titres de l'édition ou énoncer
les nouvelles. 2. « Rôles narrant, décrivant »
: Expliquer et préciser celle-ci via la forme d'un récit
descriptif reposé ou non sur des images. 3. « rôle
questionnant » : Demander un invité présent sur le
studio. 4. Commenter et critiquer un événement sous la forme
d'une analyse, d'un commentaire, un expert ou une évaluation «
rôle évaluant ».
« L'emploi de ces rôles communicationnels est
fondamentalement conditionné par le moment d'énonciation,
autrement dit la place dans le déroulement du journal : en ouverture ou
en
clôture, avant un sujet pour un lancement ou
après pour réaliser un « pied ». Il dépend la
personnalisation ou la distanciation. »En France, le JT est
monopolisé par un présentateur unique et peut être
réparti entre deux ou trois présentateur
75G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P53-54
76G. Lochard, « L'information
télévisée » Mutations professionnelles et enjeux
citoyens, Paris, CLEMI/ INA/Vuibert, 2005 P53-54
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