2.4.2 Pays de la Loire
Les Pays de la Loire sont également une région
qui se démarque de par ses caractéristiques agricoles et
agro-alimentaires. C'est notamment la première région
française en termes d'effectif bovin avec 22,4% de l'effectif national,
la seconde région concernant le cheptel porcin avec 11,7% des effectifs
et enfin la troisième région concernant l'effectif volaille, avec
22,4% (AGRESTE, 2010 [11]).
Le gisement d'élevage a été estimé
à 21 217 000 tonnes, soit 541,3 ktep, avec un potentiel mobilisable
d'ici 2020 compris entre 5 et 10% et entre 20 et 30% pour 2050. Pour
ce qui est de la masse végétale potentiellement mobilisable
(calculée cette fois-ci uniquement à partir des menues de
culture), elle serait de 615 000 tonnes, soit 92,3 ktep dont 12% seraient
disponibles en 2020, et 45% en (AGRESTE, 2010 [11] ; LE GUEN, 2013 [60] ;
doc 4 et 5 annexes).
L'industrie agro-alimentaire, avec ses 22 972 salariés
représentant 21,3% des emplois de l'ensemble de l'industrie
manufacturière, est le 1er secteur industriel
régional. Elle regroupe PME* et grandes entreprises,
particulièrement dans le domaine de la transformation de la viande et
l'industrie laitière. 5,1% des entreprises françaises de
l'agro-alimentaire et 10,6% des effectifs salariés sont issus de la
région Pays de la Loire (SSP ESANE, 2010 [36]).
« L'étude PBE+, effectuée sur la
région Bretagne, a permis de mettre en avant des ratios
(quantités produites par salariés par branche agro-alimentaire),
qui ont été extrapolés aux données statistiques en
Pays de la Loire. Il est donc estimé que le gisement ligérien en
IAA potentiellement mobilisable est de 912 400 tonnes pour environ 87,7 ktep
» (LE GUEN, 2013 [60]).
L'ADEME, avec une méthodologie identique que pour la
Bretagne citée précédemment, évalue le gisement
potentiel issu des collectivités à 1 078 000 tonnes, pour 74,7
ktep.
Grâce au Plan Biogaz Bretagne Pays de la Loire
(AILE, 2011 [17]), réunissant l'association AILE*, l'ADEME et
les deux régions, la progression des unités de
méthanisation s'observe également en Pays de la Loire,
région assez semblable à la Bretagne en termes de
caractéristiques agricole et agro-alimentaires. La région compte,
selon les recherches effectuées dans cette étude
déjà 10 unités de méthanisation à la ferme
en cogénération en fonctionnement, et une vingtaine en cours
d'étude et/ou en développement.
2.4.3 Basse Normandie
Le profil de la région Basse-Normandie diffère
légèrement de celui des régions étudiées
précédemment, même si certaines similarités pourront
être largement soulignées. Malgré un élevage
volaille assez moyen en termes d'effectif (2,9% du cheptel français,
10e région), la région présente un cheptel
bovin et porcin très important avec respectivement 8% du cheptel
national (3e région française) et 4,1% (3e
région française) (AGRESTE, 2010 [11]).
Les résidus des 25 000 exploitations agricoles sont
estimés à 236 000 tonnes pour les cultures, et à 10 000
000 tonnes pour les effluents d'élevage, soit moins de la moitié
que pour les Pays de la Loire, même si ces quantités restent
très intéressantes dans le cadre du développement de la
méthanisation. Sur l'ensemble de ces flux, 10 000 000 tonnes seraient
mobilisables (BIOMASSE NORMANDIE, 2011 [24]).
L'industrie agro-alimentaire est, comme pour les deux
régions précédentes, le premier secteur d'emplois
industriels. L'activité prédominante reste la transformation de
matières premières,
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notamment en lait (1re région productrice de
crèmes, beurres et fromages frais de vache, camemberts et
assimilés) et en viande, essentiellement au sein de nombreuses PME. Les
établissements issus du secteur agro-alimentaire de la région
représentent 2,4% des établissements français et 4,1% de
l'effectif salarié total (SSP ESANE, 2010 [34]).
Le secteur serait en mesure de mobiliser au total 80 000
tonnes de déchets méthanogène (20 000 tonnes de graisses,
51 000 tonnes de boues et 9 000 tonnes de sous-produits). Les
collectivités mobiliseraient quant à elles entre 110 000 et 260
000 tonnes (entre 50 000 et 200 000 tonnes de biodéchets, 52 000 tonnes
de boues et 9 000 tonnes de graisses).
La région Basse Normandie, au vu des chiffres
cités, peut donc devenir un acteur majeur du biogaz en France, car le
gisement est conséquent. Douze unités de méthanisation
à la ferme en cogénération sont déjà en
fonctionnement (dont dix ont été mise en marche entre 2011 et
2013), et une trentaine sont en cours d'étude ou en développement
selon les données récoltées au cours de
l'élaboration de cette étude.
activons les energies nouvelles
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III. MISE EN PLACE D'UN OUTIL D'AIDE A LA DECISION
POUR LA SOCIETE ARMORGREEN VISANT A FACILITER LES DEMARCHES DE PROSPECTION SUR
LE TERRITOIRE
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