PARAGRAPHE I- LA THÉORIE CONSTRUCTIVISTE DE
L'INTÉRÊT
NATIONAL
L'analyse de la théorie constructiviste de
l'intérêt national passe par la présentation des
précurseurs et de l'économie de la dite théorie d'une
part(I) et d'autre part par la démonstration du rôle des
identités dans la formation de l'intérêt national des
constructivistes (II).
I- Les précurseurs et l'économie de
l'approche constructiviste de l'intérêt national
Le projet constructiviste a depuis la chute du mur de Berlin
succédé au marxisme comme troisième approche
théorique principale des relations internationales. C'est une approche
qui est d'avantage épistémologique et ontologique que
substantielle66. Par opposition aux réalistes d'après
qui « le monde est ce qu'il est », et qu'il faut se
contenter de l'étudier « tel qu'il est », les
constructivistes pensent eux que le monde « n'est pas » mais se
construit socialement, c'est-à-dire « est » un
processus en devenir, qui change et se transforme en permanence, surtout de
façon pacifique donc au gré des pratiques sociales les plus
diverses67.
Le principal chantre de l'analyse constructiviste de
l'intérêt national est Alexander WENDT, autour de ce dernier, on
retrouve Martha FINNEMORE et Jutta WELDES dont les
66 Alex MCLEOD,»L'approche constructiviste de la
politique étrangère», in Frédéric CHARILLON,
Politique étrangère. Nouveaux regards, (dir), Presses de
Sciences Po, Paris, 2002, P. 67.
67 Dario BATTISTELLA, Op. Cit. p.152.
30
travaux peuvent être considérés ici comme
compatibles et complémentaires. En effet, contrairement à la
vision réaliste selon laquelle les États sont contraints de
poursuivre leurs intérêts et d'accroitre leur puissance à
cause de l'anarchie du système international, A.WENDT a
développé l'idée que l'anarchie est avant tout ce qu'en
font les États et que les intérêts nationaux sont alors
conçus comme le produit d'interaction entre États. Ainsi
déclare Jutta WELDES citant WENDT : « wendt's constructivist
argument goes some way towardes reconceptualizing the national interest as the
product of intersubjective processes of meaning creation
68». Il faut noter que la notion «
d'intersubjectivité69 » qui est au Coeur du
projet constructiviste tend à considérer les États comme
des sujets, acteurs homogènes définissant leurs propres
intérêts.
L'intérêt national d'un État est plus
façonné par les normes et valeurs qui structurent la vie
politique internationale. Comme les valeurs elles mêmes évoluent,
l'intérêt national est susceptible d'être
régénéré et transformé avec pour
conséquence l'émergence possible d'un intérêt
national défini de façon altruiste et non pas
égoïste. La culture anarchique lockiènne70 a
été intériorisée par les États depuis la
paix de Westphalie. Dès lors, les États se considèrent
comme des rivaux et non plus comme des ennemis, les États contemporains
reconnaissent la souveraineté d'autrui. Nous assistons ainsi à
une diminution des recours à la force et à une
interdépendance croissante entre les États, ainsi qu'à
l'homogénéisation croissante des régimes
politico-économiques. L'intérêt national devient donc
altruiste car en satisfaisant son intérêt, on satisfait
l'intérêt des États amis.
II- Le rôle des identités dans la formation
de l'intérêt national des constructivistes
Les constructivistes conçoivent l'identité de
l'État de part sa nature intersubjective parce qu'elle est la
résultante de représentation construite par l'État
lui-même et par les autres États. Comme l'identité de
l'État est fonction de l'ensemble des idées, des valeurs, des
croyances que partagent les États au sujet d'eux-mêmes et de leurs
relations, alors les intérêts des États sont moins
construits par eux-mêmes qu'ils ne sont « façonnés
par les normes et valeurs qui,
68 Audie KLOTZ, Cecelia LYNCH, « Le
constructivisme dans la théorie des relations internationales »,
Revue critique internationale n°2-hiver, 1999, P. 53
69 Audie KLOTZ, Cecelia LYNCH, Op. cit. P. 53.
70 Dario BATTISTELLA, Op. Cit. p.158.
31
partagées internationalement, structurent la
politique internationale et lui donne signification71 ».
Les intérêts des pays peuvent être de la sorte
transformés par les changements qui se produisent au sein des valeurs
internationales ; les intérêts peuvent donc se
régénérer parce que la culture internationale, les normes,
ainsi que les régimes internationaux changent le comportement des
États. D'après les constructivistes, les intérêts
des États se trouvent leurs racines non pas dans la configuration de
force comme chez les réalistes, ni d'avantage dans les demandes
exprimées par les acteurs sociétaux, comme chez les
libéraux, mais dans l'identité des États,
c'est-à-dire dans la représentation que les États se font
d'eux-mêmes et d'autrui, du système international, et de leur
propre place, ainsi que celle des autres, au sein de ce système
international. Il reste que l'identité d'un État n'est pas de
nature subjective, car si elle est devenue un facteur structurant des
intérêts, c'est qu'elle s'est inscrite dans la durée, dans
la continuité, ce qui n'est pas possible que parce qu'elle est de nature
intersubjective, c'est-à-dire parce qu'elle est la résultante de
représentations élaborées à la fois par
l'État lui-même et par les autres États. Or si
l'identité d'un État est fonction de l'ensemble des idées,
croyances, valeurs et normes que partagent les États à un moment
donné au sujet d'eux-mêmes et de leurs relations, alors les
intérêts des États sont enchâssés dans cette
identité, construits moins par les États eux-mêmes qu'ils
ne sont façonnés par les normes et les valeurs qui,
partagées internationalement, structurent la vie politique
internationale et lui donnent un sens. Ainsi, si les intérêts
nationaux sont co-constitués par les valeurs internationalement
partagées, alors ils sont susceptibles d'être transformés
par les changements qui se produisent au sein de ces valeurs
internationales72. C'est dans cette affirmation de
re-génération des intérêts des États par la
structure sociale internationale que réside le point fort de la
conception constructiviste de l'intérêt national.
D'après les constructivistes, les valeurs qui se
diffusent au sein de la société transnationale, les normes que
partage la société internationale, les règles que codifie
le droit international, modifient le comportement des États. C'est ainsi
que Martha FINNMORE pense que, le fait que des États nombreux et divers
aient successivement et sans intérêt immédiat apparent
été amenés à redéfinir leurs politiques
scientifiques, leur conduite à l'égard des prisonniers de guerre,
leurs stratégies de développement, prouve que des
organisations
71 FINNEMORE Martha, National interest in
international society, Ithack, Corneil University press, 1996. Cité
par Dario BATTISTELLA, Op. Cit. p.154.
72 Dario BATTISTELLA, Op. Cit. p.154.
32
internationales intergouvernentales telles que l'UNESCO ou la
Banque Mondiale changent les préférences des États.
Même si les domaines concernés ne touchent pas directement
à l'intérêt national stricto sensu, les
intérêts nationaux sont affectés par la structure
culturelle internationale, au point de ne plus être définis en
termes exclusivement égoïste de nos jours73.
D'après WENDT, les États sont « des
acteurs dont le comportement est motivé par une variété
d'intérêts enracinée dans les identités corporatives
de type, de rôle, et collective74 ». Il entend par
« identité corporative », les traits qui font de
l'État une entité sociale à part entière, distincte
des autres acteurs de la scène internationale. Par «
identité de type », il entend les caractéristiques que
partagent en commun certains États en matière de système
économique, de régime politique, etc. La notion «
d'identité de rôle » renvoie aux
propriétés qui caractérisent un État dans la
perception des autres, et qui font que les États s'attendent à ce
qu'il agisse d'une certaine façon à leur égard, qu'il
adopte un certain rôle sur la scène internationale : un
État peu de ce fait, aux yeux d'un autre, avoir le rôle
d'État ami, rival, ou ennemi, de puissance hégémonique ou
d'État satellite. L'identité collective existe lorsqu'un
État s'identifie à un autre ; c'est le cas des États
membres d'une communauté de sécurité.
Les identités ci-haut mentionnées sont alors
à l'origine des intérêts nationaux que sont la survie
physique, l'autonomie, le bien être, etc. Il convient de préciser
que ces identités ne sont pas définies par l'État
lui-même, mais sont issues de l'interaction sur la scène
internationale75. Les identités ne sont pas définies
par l'État lui-même, mais sont les résultantes de ses
interactions sur la scène internationale. Le rôle que joue un
État sur la scène internationale dépend des attentes
d'autrui à son égard et de ses capacités à se
conformer à ses attentes. L'identité collective, qui renvoie au
fait, pour un État, de s'identifier aux intérêts d'un
autre, au point de les intégrer dans la définition de son propre
intérêt national, présuppose l'interaction
sociale76. L'intersubjectivité des
identités77 est à la base de l'intérêt
national, qui ne saurait être définie en terme égoïste
; car l'anarchie du système international au sein duquel évoluent
les
73 Martha FINNEMORE, National Intersts in
International Society, Ithaca, Cornell University Press, 1996, cité
par Dario BATTISTELLA, Op. Cit. p.155.
74 Alexander WENDT, Social Theory of
International Politics, Cambridge University Press, 1999, p. 233,
cité par Dario BATTISTELLA, Op. Cit. p.155.
75 Ibid. P.156. 76Ibid. P.157.
77 Ibid.
33
États et qui façonne les identités, et
donc les intérêts des États, « n'est jamais ce que
les États en font78 » et n'est pas
nécessairement synonyme d'état de conflit comme l'affirment les
réalistes ; car les États se conçoivent comme amis les uns
des autres, il s'agit d'une anarchie kantienne79. A la suite de
cette présentation de l'intérêt national des
constructivistes, il convient de tenter un rapprochement avec l'organisation
régionale Africaine de l'intégration.
PARAGRAPHE II- L'ANALYSE DE L'INTÉGRATION
RÉGIONALE EN AFRIQUE SOUS LE PRISME DE L'INTÉRÊT NATIONAL
DES CONSTRUCTIVISTE
Les constructivistes ne procèdent pas à une
défense de l'intérêt national de manière
caricaturale, souverainiste et passéiste. En effet, même s'ils ne
font pas directement le rapprochement entre l'intérêt national vu
sous leur angle et l'intégration régionale, il convient de
préciser que leur vision appelle à une interdépendance
entre les États dans la recherche des intérêts nationaux
à l'aune de la régionalisation et de la mondialisation. Ainsi
dans le cadre de l'Union Africaine, les frontières nationales doivent
devenir de moins en moins opérantes dans leur fonction de
délimitation et de marquage d'un territoire, d'une identité, d'un
patrimoine. La facilitation et l'accroissement des mouvements de capitaux, de
biens, de services et de personnes rendront de plus en plus difficile voire
parfois illusoire l'identification du caractère proprement national des
intérêts80. Au niveau européen, à titre
comparatif, la mise en oeuvre de cette vision est une effectivité avec
la création du marché commun, de l'union économique et
monétaire, de l'espace Schengen. Une conception d'intérêt
national altruiste appliquée à l'intégration africaine
permettrait aux États de rechercher leurs intérêts
nationaux dans un état d'interdépendance où la
sécurité nationale dépendra par exemple désormais
réellement de la sécurité de l'Union Africaine ; car les
États intègrent un ensemble régional pour acquérir
davantage de sécurité81.
Le rapprochement du projet constructiviste à
l'intégration régionale est semblable à la théorie
réaliste de l'intégration selon laquelle, plusieurs
hypothèses expliquent la formation des
78 Alexander WENDT, «Anarchy is what states
make of it. The social construction of power politics» International
Organization, 46, printemps 1996. Cite par Dario BATTISTELLA, Ibid. P.157.
79 Dario BATTISTELLA, Op. Cit. P.158.
80 Paul HERAULT, Op. Cit. P.41.
81 Sabine SAURUGGER, Op. Cit. p. 57.
34
alliances82. La première est celle de la
nécessité d'un ennemi extérieur-tel l'Union
Soviétique pendant la guerre froide. L'existence d'une puissance
hégémonique pousse les États à se réunir
avec son accord, comme le font les États-Unis dans le contexte de
création de l'Organisation de la coopération économique
européenne83. Il est également possible qu'une
création régionale réussisse contre la volonté d'un
État voisin, comme le montre l'exemple du Conseil de la
coopération dans le Golfe contre l'Iran84. Enfin, les
États faibles peuvent avoir un intérêt à s'associer
à des États plus puissants dans des ensembles régionaux,
afin de se faire entendre internationalement85. En Afrique, dans une
étude menée par la CEA en 2006, la moitié des pays mettent
en avant des raisons politiques et stratégiques comme principale
motivation de l'adhésion aux communautés économiques
régionales86. « Un autre argument veut que la
prolifération de blocs économiques régionaux s'explique
par la volonté de créer des espaces économiques les plus
larges possibles pour coordonner et harmoniser les politiques et
stratégies nationales dans la sous-région et, à terme,
dans l'ensemble de la région. Les pays membres pourraient
bénéficier, individuellement et collectivement, d'une
amélioration du taux de croissance économique. Cet argument
semble avoir incité les petits pays à adhérer à
plusieurs communautés économiques régionales à la
fois pour profiter des avantages perceptibles ou non de chacune d'elles
87». Ainsi, la participation de l'État au processus
d'intégration ou à la formation des alliances permet de
sauvegarder ses intérêts. . S'il existe une véritable
concertation et une véritable écoute mutuelle entre les
États aussi inégaux au niveau régional, c'est parce que
leurs comportements, expliquent les constructivistes, sont directement
influencés par des normes et des valeurs acceptées par tous, et
qui déterminent leurs intérêts88. Dans cette
optique, Martha FINNEMORE affirme : « les États sont
socialisés par les organisations internationales pour
82 Stephen M. WALT, «The origins of
Alliances», Ithaca ( N. Y), Cornell University Press, 1987, cite par
Sabine SAURUGGER, Op. Cit. p. 58.
83Ibid.
84 Ibid.
85 Ibid.
86CEA, « État de
l'intégration régionale en Afrique II, Rationalisation des
communautés économiques régionales »,
Addis-Abeba, 2006, p. 58.
87 Ibid. p. 59.
88 Gérard DUSSOUY, Traité de
relations internationales. Tome II. Les théories de
l'interétatique, Paris : Éditions L'Harmattan, 2008, p.
107.
35
accepter de nouvelles normes, de nouvelles valeurs, et de
nouvelles perceptions de leurs intérêts 89
».
L'application de l'intérêt national des
constructivistes à l'intégration notamment en Afrique permet de
comprendre que, le développement d'une sécurité collective
implique que les intérêts communs soient promus par de
véritables politiques communes. Aussi, l'adoption d'un instrument commun
voire unique concoure à l'émergence d'intérêt
commun90. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains auteurs
mêmes réalistes comme Alan MILWARD considèrent que
l'intérêt national n'existe pas objectivement, qu'il est construit
et qu'il convient de parler plutôt de « stratégies
nationales » de la part des États qui se lancent dans un
processus d'intégration91.
Dans cette logique, le jeu des fonctions économiques et
la loi des marchés internationaux limitent la marge de manoeuvre des
États. Le poids des mentalités, des stéréotypes et
des imaginaires sociaux peuvent fausser la perception des
réalités ; dans la sphère internationale, tout n'est pas
nécessairement logique ou rationnel, tant est important le poids des
subjectivités collectives. Pour les constructivistes, la
réalité n'est souvent qu'une réalité perçue,
représentée, construite. Les erreurs dans la perception des faits
et gestes du voisin, de l'allié ou de l'ennemi pèsent lourd dans
la décision de politique étrangère92. En
Afrique, les politiques mises en oeuvre dans le cadre du NEPAD seraient
à même de satisfaire les intérêts de tous les
États membres de
L' UA plus qu'une politique économique individuelle
initiée par un seul pays. Les programmes de coopération
techniques de l'Union Africaine vise l'harmonisation des compétences des
États dans plusieurs domaines et partant à satisfaire
l'intérêt national de tous les États.
L'intérêt national des constructivistes, appliqué à
l'intégration régionale en Afrique renvoie à la perception
selon laquelle l'intégration régionale en Afrique est au service
des intérêts des pays qui y participent. Dans cette logique, il
existe un continuum entre l'intérêt national des constructivistes
et l'intégration régionale en Afrique.
89Martha FINNEMORE, National Interests in
International Society, Ithaca, New York, Cornell University Press, 1996,
p. 3.
90 Paul HERAULT, Op. Cit. p. 24.
91 Alan MILWARD fait allusion ici à
l'intégration européenne, mais on peut faire un parallèle
à l'intégration régionale africaine.
92 Robert FRANK, « Penser historiquement les
relations internationales », p 52, in Pierre RENOUVIN, Jean Baptiste
DUROSELLE, Introduction à l'histoire des relations
internationales, Paris,4ème éd. Armand Colin,
1991.
36
L'ubiquité de la notion d'intérêt national
fait d'elle une notion équivoque et ambivalente. Elle a
évolué de sa vision égocentrique des réalistes pour
recouvrir aussi de nos jours une vision altruiste selon les constructivistes.
Les tentatives de rapprochement des théories de l'intérêt
national à l'intégration régionale en Afrique ont permis
de constater que chaque théorie de l'intérêt national
favorise une perception particulière du processus d'intégration
régionale en Afrique. Aussi, convient-il de mettre en évidence
l'intérêt national dans le processus d'intégration
régionale en Afrique à la lumière des théories
générales de l'intégration pour définitivement
établir la relation entre les deux notions.
37
CHAPITRE II : L'INTÉRÊT NATIONAL DANS LE
PROCESSUS D'INTÉGRATION RÉGIONALE EN AFRIQUE À LA
LUMIÈRE DES THÉORIES GÉNÉRALES DE
L'INTÉGRATION
Les théories de l'intérêt national n'ont
pas directement pensé l'intégration régionale. A
contrario, les théories générales de l'intégration
se sont intéressées à la construction d'un espace
régional en articulation avec la notion d'intérêt national.
C'est ainsi que l'approche de l'internationalisme libéral et l'approche
intergouvernementaliste analysent différemment l'institutionnalisation
de la coopération économique et politique93et partant,
l'intégration régionale. La définition et l'analyse des
approches générales de l'intégration régionale
permettent de constater que ces dernières sont enracinées dans
l'intégration régionale africaine. Elles permettent de constater
aussi que, cette dernière est une intégration
dépolitisée, et qui favorise les intérêts
fonctionnels communs des États africains d'une part (SECTION I) et
d'autre part, elle est à l'origine de la sauvegarde des
intérêts nationaux égoïstes (SECTION II).
SECTION I : L'INTÉRÊT NATIONAL DANS LE
PROCESSUS D'INTÉGRATION RÉGIONALE EN AFRIQUE PENSÉ SOUS LE
PRISME DE L'APPROCHE INTERNATIONALISTE LIBÉRALE DE
L'INTÉGRATION
La définition de l'approche internationaliste
libérale de l'intégration (PARAGRAPHE I) met en évidence
l'enracinement de cette approche dans le processus d'intégration
régionale en Afrique. Aussi, cet enracinement est à l'origine
d'une intégration régionale africaine dépolitisée
et qui, est à la faveur des intérêts fonctionnels communs
(PARAGRAPHE II).
93 Christopher HILL, Michael SMITH, International
Relations and the European Union, New-York, Oxford University Press,2005,
cité par Paul HERAULT, Op. Cit. P.31.
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