II.5. GESTION
POLITICO-ADMINISTRATIVE
La municipalité de Lingwala est subdivisée en 9
quartiers : Singa Mopepe, Lufungula, Wenze, PLC, 30 juin, Lokole, Paka
Djuma, Voix du peuple, Ngunda Lokombe. Elle est constituée d'un plan en
damier (carte II.4).
Carte II.4. PRESENTATION DU PLAN EN DAMIER DE
LINGWALA
Tableau II.4. : Subdivision de la commune de
Lingwala par quartier
N°
|
Quartier
|
Superficie (en ha)
|
Population
|
Superficie (en %)
|
1
|
La voix du Peuple
|
74
|
3961
|
26
|
2
|
Ngunda Lokombe
|
49
|
6256
|
17
|
3
|
Lokole
|
26
|
7158
|
9
|
4
|
30 juin
|
28
|
11772
|
10
|
5
|
Paka Djuma
|
32
|
13879
|
11
|
6
|
Singa Mopepe
|
27,4
|
8327
|
9
|
7
|
CNECI
|
19,5
|
5454
|
6
|
8
|
Wenze
|
13,5
|
3739
|
5
|
9
|
Lufungula
|
20,4
|
17662
|
7
|
TOTAL
|
288,8
|
78208
|
100
|
Source : commune de Lingwala, service d'urbanisme,
2011
Du tableau II.4, l'on constate que c'est le camp Lufungula qui
est le quartier le plus dense, pour des faits évoquées au tableau
II.1. Le camp Lufungula est suivi des quartiers du Centre-Ouest, pour des
raisons déjà évoquées au tableau II.1.
Quant à la superficie des quartiers, ce sont les
quartiers du Sud de la commune qui sont plus grands. Le quartier La voix du
peuple vient en première position, avec 26% de la superficie totale de
la commune, suivi du quartier Ngunda Lokombe, qui occupe 17% de la superficie
de la commune. Cela serait dû à la croissance spatiale qu'ont
connue ces deux quartiers après l'indépendance.
CARTE II.5. : DIVISIONS POLITICO- ADMINISTRATIVES
DE LA COMMUNE DE LINGWALA
II.6. HABITAT ET LOGEMENT
Contrairement à ce qui s'est passé avant 1960,
les pouvoirs publics n'ont pas pris en main l'aménagement de la commune
de Lingwala après l'indépendance, afin d'éviter l'anarchie
urbaine qu'occasionneraient des extensions trop libres. Ils n'ont pas non plus
réussi à préserver les espaces verts ni les terrains
publics. La ville a assisté impuissante à la disparition lente
mais sûre de certaines banlieues maraîchères d'où
elle tirait ses légumes et fruits.
Aujourd'hui, Lingwala est abandonnée au bon plaisir de
la population et aux opérations de spéculation foncière et
immobilière. L'urbanisme de la débrouillardise a pris place dans
la gestion de la commune et ce n'est pas aujourd'hui ni demain qu'il sera
effacé dans le mental des autorités kinoises.
La crise ou l'absence de politique publique en matière
de logement et de l'habitat a été à la base d'habitations
et constructions anarchiques qui, à leur tour ont entraîné
les dommages environnementaux, notamment la destruction des espaces verts.
II.6.1. Anarchie
foncière
Le patrimoine foncier de la ville de Kinshasa est
officiellement administré par le service des affaires foncières
et la planification urbaine encadrée par le ministère de
l'urbanisme et habitat. Mais à Kinshasa, particulièrement
à Lingwala, manifestement le règlement est l'exception et le
pragmatisme la règle. En réalité, une parcelle s'acquiert
de manière aléatoire par contact direct ou indirect, avec les
chef-coutumiers, les bourgmestres, les fonctionnaires des ministères des
affaires foncières et de l'urbanisme et habitat (Lelo Nzuzi, 1991).
La situation est d'autant plus problématique que
chacune des autorités ministérielles agit comme lotisseur urbain
sans en avoir les attributions: le ministère des affaires
foncières prend des décisions d'aménagement et de
lotissement sans en aviser le service de l'urbanisme, de même pour le
ministère des travaux publics dont le service d'aménagement du
territoire n'est pas supposé gérer l'aménagement non
urbain ainsi que le ministère de l'environnement (Lusamba, K. 2005).
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