3.15. Section 2 :
Présentation des résultats
Les résultats de l'enquête seront
présentés en deux ordres :
- Interne ;
- Externe.
3.16. Paragraphe 1 : Les
résultats à l'interne
Pour mieux comprendre le fonctionnement du programme et sa
politique de communication pour la prévention des MNT, nous avons
réalisé des entretiens semi-directifs à base de guide
d'entretien.
·
Fonctionnement et organisation du PNLMNT
Tous les enquêtés ont reconnu qu'il n'y a pas de
problèmes majeur de fonctionnement et de coordination au niveau du
programme. « Chacun sait ce qu'il doit faire et le fait
bien » ont affirmé la majorité des
enquêtés. Cependant, ils pensent pour la plupart que le fait que
le programme soit issu de la fusion de plusieurs anciens programmes, il y a par
moment un repli identitaire : « Ceux qui étaient
habitués à travailler ensemble au niveau d'un même
programme ont tendance à se retrouver entre eux et à ne pas
toujours associer les autres. Mais cela n'a pas d'incidence majeur sur la
qualité du travail».
·
Communication interne
Pour la majorité des enquêtés, le
personnel du programme est assez réduit. Cela facilite la communication
et la circulation de l'information. Par ailleurs « Pour planifier les
activités, les responsables d'unités se retrouvent en
réunion hebdomadaire. Grâce à cette réunion, tout le
monde est au courant des activités en cours et celles à
venir. ».
Il ne se pose pas non plus un problème de communication
interne même si certains affirment être informés tardivement
de certaines décisions par rapport à d'autres.
·
Communication externe
Si la communication interne du PNLMNT ne souffre pas de grands
maux, la communication externe semble être le maillon à renforcer.
Tous les enquêtés reconnaissent la communication comme un
allié essentiel pour atteindre les objectifs du programme. Cependant,
ils déplorent tous le déficit de communication dont fait l'objet
le programme, notamment en matière de circulation de l'information entre
les professionnels et les populations.
« Le siège du programme est situé
à un endroit peu accessible et il n'y a même pas d'enseigne ou de
panneaux pour indiquer que c'est le PNLMNT. Nous vivons dans un anonymat
total. ». Ces propos d'un responsable du programme montre à
quel point le PNLMNT a des problèmes de communication et de
visibilité. Cette situation ne relève pourtant pas d'un manque
d'ambition. Bien au contraire, les enquêtés ont affirmé
leur souhait de sortir le programme de l'anonymat vu son importance dans le
système de la santé publique, les MNT devenant plus qu'une
menace.
La plupart des enquêtés ont reconnu que le
programme n'a pas un plan de communication et se contente d'actions
sporadiques. « Nous faisons par moment des tournées de
sensibilisation et nous intervenons dans des émissions quand on nous
invite. ». Certains ne connaissent pas ce qu'on entend par plan de
communication. Par ailleurs, le programme ne dispose pas de supports ni outils
de communication pour appuyer ses activités. « Seules
certaines unités comme celles consacrées aux maladies
bucco-dentaires disposent d'affichent conçues bien avant la
création du programme. Le programme même n'a pas conçu de
supports. ».
Dans le même ordre d'idée, les
enquêtés reconnaissent tous qu'il n'existe pas de messages
préconçus pour sensibiliser les populations. « Nous
savons ce qu'on doit leur dire et on le dit chaque fois que nous en avons
l'occasion. ». Ceci peut se comprendre du fait que le personnel du
programme est bien qualifié.
L'un des handicaps majeurs à la communication et
à la visibilité du programme selon certains est la non
présence du programme au niveau intermédiaire et
périphérique. Le PNLMNT n'a pas de structures
déconcentrées. Seul le bureau national existe et doit s'occuper
de l'ensemble du territoire. Cette situation comme les autres, découle
du fait que le programme a un budget extrêmement réduit qui lui
permet à peine de faire face aux besoins de fonctionnement.
« De 500 millions au départ, notre budget est ramené
à 50 millions depuis quelques années. Qu'est-ce qu'on peut faire
avec cette somme ? ». Cette désolation d'un
enquêté montre toute la difficulté à laquelle le
programme doit faire face.
« Nous sommes conscients qu'il faut renforcer
l'information, l'éducation et la communication, mais il faut les moyens
». Certains enquêtés reconnaissent la responsabilité
du programme dans sa situation de manque de moyens. « Si notre
budget a été revu de façon drastique à la baisse,
c'est parce que nous n'avons pas montré notre capacité à
consommer ce qui a été mis à notre disposition. Nous
faisons peu d'activités parce que nous n'avons pas un plan de
communication. ».
Par ailleurs, certains pensent qu'il y a des partenaires qui
sont prêts à accompagner les activités de communication du
programme pour la prévention des MNT. « La prévention
des MNT doit être notre cheval de bataille parce que la prise en charge
de ces affections est très lourde autant pour l'état que pour
l'individu. Des partenaires en sont conscients et sont disposés à
nous accompagner. »
Un autre problème non moins important est que le
programme ne dispose pas d'un spécialiste en communication pour orienter
les activités du programme.
La communication reste donc un défi pour le programme.
Les résultats issus de l'enquête externe devront nous informer
davantage sur les problèmes à de communication à
régler.
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