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L?industrie musicale : crise ou révolution ? impact des nouveaux modes de consommation de la musique

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par Maxime Varloteaux
Université de Reims Champagne-Ardenne - Master 1 Management parcours Marketing 2010
  

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III - Une crise de l'offre

Bien que les nouvelles technologies aient contribué à faire chuter les ventes de disques, elles ne sont pas les seules fautives ! En effet, la concentration du marché (par exemple, la fusion de Sony et de BMG) a engendré une concentration de l'offre.

Devant l'impossibilité de produire des artistes sur le long terme ou de prendre le risque d'en signer de nouveaux, les maisons de disques ont dû limiter leur offre. Les majors ont ainsi dû se restreindre et se concentrer sur des artistes vus comme des valeurs sûres et focaliser ainsi leurs investissement sur ces derniers qui sont bien plus rentables que de nouvelles signatures.

Le marketing ayant pris le dessus, l'artistique perd de son importance face à la rentabilité. La mise en place d'une telle politique se faisant bien évidement au détriment des artistes, nombreux sont ceux qui ont vu leur contrat non renouvelé. L'un des exemples les plus criants est sans doute celui de David Bowie qui s'est vu « licencié » de son ancienne maison de disque avant de signer chez Sony.

On ne peut également pas passer à côté du fait que les majors entrent dans un cercle vicieux en basant leur stratégie de développement sur le marketing pour accroitre la rentabilité des artistes : plus elles investissent sur un artiste, plus celui-ci devra être rentable et plus il devra vendre de disques donc. Autrefois, un album atteignait son point d'équilibre à 50 000 exemplaires vendus, avec la concentration du marché ce point se situe désormais vers 100 000 exemplaires pour certains albums.

Dans ce contexte difficile, les majors cherchent également à rentabiliser leur fond de catalogue en rééditant des albums ou encore en sortant des compilations. Comme les consommateurs veulent beaucoup de musique sans trop dépenser, ces coffrets regroupant plusieurs Cd pour le prix d'un album classique les intéressent beaucoup. Bien que cette stratégie soit très rentable, elle ne s'inscrit pas dans un renouvellement de l'offre.

La forte concentration du marché n'est pas sans conséquence et a également engendré les situations suivantes :

-un risque d'aller vers un monopole des 4 majors : celles-ci représentant 74% du marché induit inévitablement un terrible manque de concurrence et donc d'innovation et ainsi, de réactivité face à la crise du disque et aux crises en général

Maxime Varloteaux - Mémoire de recherche - 23

Maxime Varloteaux - Mémoire de recherche - 24

Master 1 Management - Parcours Marketing

-des médias qui ne jouent plus le rôle de la diversité préférant la facilité des « hits »

-des ventes concentrées sur un certain nombre de références

Ce qui nous permet de constater que cette crise de l'offre ne reste pas canalisée dans les bacs mais qu'elle s'étend dans les médias.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein