Les infrastructures de transport à Fada N'Gourma( Télécharger le fichier original )par Simon ZOUGMORE Université de Ouagadougou - Maîtrise en Géographie 2009 |
4.1-1-3 Le convoyeurLe convoyeur peut être défini comme le représentant spécial du transporteur24(*). Il est chargé de percevoir le tarif de transport auprès des passagers, d'assurer la bonne exécution du voyage, notamment en résolvant les difficultés qui peuvent se poser au cours du voyage. Généralement, seules les entreprises structurées recrutent des convoyeurs mais il arrive souvent qu'on les retrouve au niveau des transporteurs individuels. C'est le cas de certains transporteurs de la gare de Piéla. Les convoyeurs sont en moyenne cinq (5) par société, soit un total de vingt un (21) pour l'ensemble des sociétés de transport. 4.1-1-4 Les coxeursLes coxeurs exercent leur activité dans les gares informelles et à la gare publique. Dans ces gares routières, les chauffeurs se contentent de ranger leurs véhicules sur la plate forme de chargement et laissent aux coxeurs la recherche de la clientèle. Ils perçoivent en contre partie de leur activité une petite rémunération du chauffeur. Cette rémunération est fonction de la localité desservie. Le coxeur perçoit 10% du tarif de voyage sur chaque passager apporté, ayant pour destination l'espace régional ou national et 1 000 FCFA pour les voyageurs qui se rendent à Niamey au Niger. On peut estimer à environ une quinzaine le nombre de coxeurs. 4.1-1-5 Les chargeursLa création des sociétés de transport ces dernières années s'est accompagnée d'une amélioration de la qualité des prestations au bénéfice des passagers. La concurrence que se livre les entreprises structurées donne une grande importance à l'organisation du chargement, souci majeur des voyageurs qui veulent voir arriver leurs bagages en bon état. Les sociétés Rakiéta et Laangande emploient chacune trois (3) chargeurs, les sociétés STMB, STK et EZF emploient respectivement six (6), deux (2), et un (1) chargeurs. 4.1-1-6 Les caissiersLa collecte et la gestion des recettes de l'activité de transport sont assurées par les caissiers ou les caissières. Ces derniers reçoivent l'argent des clients auxquels ils délivrent des tickets de voyage. Les sociétés de transport de Fada N'Gourma emploient six (6) caissiers et/ou caissières. Au total, le secteur de transport routier de voyageurs de la ville de Fada N'Gourma génère environ deux cents (200) emplois directs. 4.1-2 Les emplois indirectsCe sont les emplois connexes au transport routier de voyageurs. Il s'agit surtout de l'entretien et/ou la réparation des véhicules, la vente de carburant et les petits commerces. Dans le souci de maintenir leur parc en bon état, certaines sociétés de transport ont créé des garages privés. C'est le cas des sociétés STMB, Rakiéta et Laangande. Les garages de ces sociétés emploient en moyenne 8 à 10 personnes. La vente de carburant est un secteur complémentaire à l'activité de transport de voyageurs. Cette complémentarité est liée au fait que les véhicules de transport ont besoin de carburant pour circuler. Les cinq stations service de la ville de Fada N'Gourma emploient environ une trentaine de personnes. Dans les gares routières de Fada N'Gourma, outre l'activité de transport on y retrouve des activités connexes diverses comme les restaurants, les kiosques, les télécentres etc. La figure suivante montre la répartition spatiale des activités connexes de la gare routière publique. Figure n°7 : Répartition spatiale des activités à l'intérieur et à l'extérieur de la gare routière publique de Fada N'Gourma
Source : BAMAS S et alii, (2007) : Projet de construction de la gare routière de Fada N'Gourma. Rapport définitif, 85p+ annexes. L'impact de la gare routière publique sur le développement des activités commerciales est remarquable. Nous avons dénombré quarante sept (47) points d'activités dont dix-neuf (19) à l'intérieur de la gare et vingt sept (27) à l'extérieur. Ces points d'activités sont constitués de restaurants, kiosques, télécentres, boutiques, etc. Les activités commerciales tendent, de par leur ampleur, à supplanter celle de transport de voyageurs. De plus, à l'arrivée des véhicules dans la gare publique, on assiste à une transformation des alentours en un véritable marché éphémère. * 24WARE M. (1991) : Les transports de personnes par la route au Burkina Faso. Mémoire de fin de cycle, ENAM |
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