CHAPITRE DEUXIEME
DONNEES ET METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
II. 1. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
II. 1. 1. COLLECTE DES
DONNEES
Afin de réaliser ce travail, nous avons eu à
recourir aux différentes méthodes de recherche
ci-après :
II. 1. 1. 1. LES SOURCES
ECRITES
Nous avons commencé nos recherches de prime à
bord à l'Internet qui est l'outil de recherche le plus utilisé
par les scientifiques contemporains. Cette recherche sur le net nous a permis
de parcourir plusieurs ouvrages d'hydrologie, ce qui nous a permis de
comprendre les applications les plus utilisées en Hydrologie.
Nous avons aussi parcouru des publications écrites dans
le domaine d'hydrologie et des ouvrages généraux d'hydrologie,
d'hydrographie et d'hydraulique, documents consultés dans certaines
bibliothèques et centres spécialisés tant de Kinshasa que
des provinces. Ces documents nous ont permis d'orienter la rédaction de
notre mémoire.
Les données pluviothermiques et thermométriques
de quatre stations météorologiques situées sur ce bassin
versant de la rivière Kasaï à savoir : la station de
Bandundu, la station d'Inongo, la station de Kikwit et celle de Kananga, nous
ont été fournies par le service climatologique de la
METTELSAT/BINZA. Ces relevés climatologiques couvrent une période
de 39 années, allant de 1968 à 2006.
Les mesures limnimétriques de la station
hydrométrique de Lumbu sur la rivière Kasaï, viennent du
service hydrologique de la Régie des Voies Fluviales. Elles seront
analysées selon le modèle de GOODRICH et celui de GUMBEL, afin de
déterminer les périodes de récurrences des crues.
Nous nous sommes servi aussi de la carte du bassin versant du
Kasaï que nous avons tirée des atlas climatiques du bassin
Congolais de Franz BULTOT. Cette carte nous a servi de source des
références des normales climatologiques et aussi comme guide sur
le terrain.
II. 1. 1. 2. OBSERVATIONS
DIRECTES SUR LE TERRAIN
L'observation directe sur le terrain est la méthode la
plus utilisée dans la recherche en sciences de la terre.
A cet effet, nous nous sommes concrètement rendu dans
le gigantesque bassin du Kasaï où nous avons commencé les
observations environnementales à partir de la ville de Tshikapa. Tous
les moyens de locomotion ont été mis à contribution :
la pirogue jusqu'à Mayimbi ; le vélo de Mayimbi à
Charles ville (Ndjoku punda), le tronçon n'étant pas navigable
même en pirogue par suite de plusieurs rapides (chutes rocheuses). Nous
avons observé minutieusement l'environnement (forêt)
immédiat le long de la rivière Kasaï jusqu'à
Mayimbi. Dans cette partie, le Kasaï coule en pleine savane herbeuse et
la dégradation des berges est très accentuée. Il s'y
pratique une grande activité de recherche des pierres précieuses
- les diamants.
De Mayimbi à Ndjoku-punda, l'observation de la
forêt de galerie et sa description était alors meilleure.
De Ndjoku-punda à Ilebo, nous avons pris un bateau de
BELTEXCO. Sur ce tronçon s'étend une forêt luxuriante avec
toute son essence en place (voir photo 1). Nous avions également
constaté beaucoup de bancs de sable, résultats d'une forte
dégradation spécifique qui s'opère en amont,
c'est-à-dire à Tshikapa et ses environs. Il sied de signaler que
ce tronçon n'a jamais été balisé par la
Régie des Voies Fluviales. Il ne contient donc aucune bouée ni
un signal de canalisation. Les bateaux y circulent grâce aux
pêcheurs qui font office de guide.
D'Ilebo à Dibaya - lubwe, nous avons encore pris un
autre bateau de la société MPAKASA avec lequel nous avons
échoué trois fois et passé trois nuits sur un trajet
naguère de durée d'un jour à la descente. Ce
tronçon est le domaine des divagations (serpentement) des passes de
navigabilité. Sur ce tronçon, le constat était amer sur
l'état de l'environnement, le Sud de la forêt dense
équatoriale et humide est complètement saccagé. Cette
forêt est en train de laisser la place à une formation
dysclimacique où l'on trouve seulement quelques gros arbres,
témoins qui rappellent l'existence d'une forêt dense humide dans
le passé (voir photo terrain4).
De Dibaya-lubwe à Kikwit via Idiofa, nous avons fait la
route par véhicule. Nous avons observé la savane herbeuse qui
s'étend à perte de vue sur des milliers de kilomètres.
A Kikwit où nous avons fini nos observations - fautes
de moyens financiers, nous avons observé la dégradation de
l'environnement par les multiples têtes d'érosions qui menacent
sérieusement cette ville, ainsi que la disparition de la forêt
aux alentours.
Partout où nous sommes passé, un questionnaire
d'enquête ad hoc a été exploité.
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