I.A.1. Qu'est ce que l'intelligence ?
L'intelligence se définit comme la capacité
à :
? Résoudre les problèmes quotidiens
? Déceler les besoins de nouveaux ajustements entre
l'existant et le non existant
? Créer de nouveaux produits et services pour s'adapter
à notre environnement sociétal et culturel.
Binet met au point en 1904 le premier test pour mesurer
l'intelligence appelé QI, quotient intellectuel. Depuis, de nombreux
auteurs tels que Flynn et Schaie ont travaillé sur d'autres
façons de mesurer l'intelligence. Le concept d'intelligence est si vaste
et subjectif que l'évolution de sa connaissance est
perpétuelle.
En 1997, cinquante-deux experts mondiaux de l'intelligence se
sont réunis pour proposer une définition qui fait toujours
référence aujourd'hui : « l'intelligence est une
capacité très générale, qui implique l'aptitude
à raisonner, planifier, résoudre des problèmes, penser de
manière abstraite, comprendre des idées complexes, apprendre de
l'expérience ».
Howard Gardner est lui professeur en éducation à
l'Université Harvard, il n'est pas intégré à cette
communauté scientifique et propose un autre regard en faisant depuis
plusieurs années de la recherche sur le développement des
capacités cognitives de l'être humain. Il est le directeur du
Projet Zéro où il expérimente sur le terrain, la
théorie des intelligences multiples. D'autres auteurs comme Bruce
Campbell, Daniel Goleman et Thomas Amstrong ont également
travaillé sur ce sujet.
Pendant longtemps, on a considéré le quotient
intellectuel (Q.I. Binet 1905.) comme étant la norme de mesure
de l'intelligence. Encore aujourd'hui, les tests que l'on fait faire aux sujets
mesurent des habiletés cognitives comme le langage et le raisonnement
logico-mathématique. Ce sont les habiletés nécessaires
pour réussir traditionnellement à l'école. L'apprentissage
scolaire nécessite surtout l'usage de la « pensée pure
» et le traitement de symboles abstraits alors que dans la vie
réelle, les formes de raisonnement que nous utilisons sont plutôt
liées à des tâches concrètes.
C'est une des raisons pour laquelle la théorie des
intelligences multiples à remis en question les conceptions
traditionnelles qui reposent sur deux croyances : l'intelligence est une
entité unique dont on hérite à la naissance et les tests
de Q.I. permettent de quantifier l'intelligence humaine.
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Les chercheurs actuels du courant des IM soutiennent au
contraire qu'il existe plusieurs intelligences qui sont indépendantes
les unes des autres. En effet, la neuroscience le prouve, une lésion
cérébrale peut détruire une faculté
particulière sans affecter les autres, et les recherches sur les
traitements apportés aux personnes autistes ou atteint de la maladie
d'Alzheimer ont montrés que la stimulation de certaines parties du
cerveau favorise la réactivation d'autres parties.
Ceci, parce que notre cerveau est composé de zones de
fonctionnement différenciées d'une part, ce qui implique que l'on
puisse trouver l'origine des activations cognitives physiologiques, mais
d'autre part, que l'activation de ces différentes zones peut se faire
dans un sens différent que celui de la logico-mathématique et
verbale pour découvrir et activer les autres intelligences. L'exemple en
terme éducatif le plus proche et concret est celui de la consigne. Tous
les individus ne peuvent pas comprendre une consigne de la même
façon, mais tous peuvent la traiter selon un angle de vue
différent. La clé de la plus-value des IM réside en cela.
De fait scientifique et par le biais des nouvelles technologiques
scientifiques, nous pouvons être sur de constater que l'école
favorise plus la partie gauche que droite du cerveau. Dans cette approche les
élèves plus auditifs se trouvent favorisés par rapport
à ceux qui ont une intelligence plus visuelle.
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