CHAPITRE V : LES STRATEGIES DE GESTION CONSERVATOIRE ET
PARTICIPATIVE
La plupart des problèmes d'environnement actuellement
au monde sont essentiellement d'origine humaine. Le rôle de l'homme est
donc crucial dans la mesure où c'est son attitude à
l'égard de l'environnement, qu'il soit naturel ou artificiel, qui a
conduit à la situation actuelle. C'est donc bien évidement en
changeant d'état d'esprit qu'il peut prendre des initiatives concernant
la situation de l'environnement. L'attitude de l'homme et son comportement sont
directement liés au système de valeurs de la
société dans laquelle il vit. Historiquement, les valeurs
individuelles et sociétales n'ont pas toujours été
propices à la sauvegarde d'un environnement de qualité (Mc
Cabeetal 1977). La crise de l'environnement que nous traversons aujourd'hui
oblige l'homme à revoir son échelle de valeurs. Nous devons
élaborer un système de valeurs dans lequel les priorités
écologiques deviendront les lois du monde.
La volonté politique, la morale, l'instruction civique,
l'implication des collectivités territoriales, les medias, la formation,
l'éducation, la sensibilisation... sont des voies
privilégiées et des moyens d'expression permettant de promouvoir
des valeurs et des attitudes positives à l'enclenchement d'une approche
conservatoire et participative en faveur des ressources naturelles.
5.1
La Volonté Politique
L'engagement politique vient au premier rang des conditions
nécessaires pour faire valoir les approches conservatoires et
participatives de la gestion de l'environnement. L'attitude des
décideurs politiques doit s'aligner sur cette priorité, sans quoi
les efforts déployés seront vains. Cet engagement politique
implique l'acceptation d'une participation effective des collectivités
rurales. Au plan national, les lois et autres réglementations en vigueur
doivent servir d'instruments d'application de cette politique. Au plan
international, ce sont des conventions et des traités auxquels le Tchad
a eu à ratifier ou signer.
5.1.1 Cadres institutionnels et
réglementaires à l'échelle nationale
La constitution de la république du Tchad de 1996,
adoptée par le règlement du 31 mars 1996 et révisée
par la loi constitutionnelle n° 08/PR/2005 du 15 Juillet 2005 assure la
protection de l'environnement dans les articles suivants :
· Article 47 : toute personne a droit à un
environnement sain
· Article 48 : l'État et les
collectivités territoriales décentralisées doivent veiller
à la protection de l'environnement
· Article 52 : tout citoyen a le droit de respecter
et de protéger l'environnement.
La protection de l'environnement est également
assurée par la mise en place d'un Haut Comité National pour
l'Environnement (HCNE) présidé par le Premier Ministre. Un organe
politique et technique dont la tâche est de coordonner et suivre les
mesures à prendre pour lutter contre la dégradation de
l'environnement dans son ensemble.
La gestion quotidienne de la politique de conservation de la
nature est assurée par le Ministère de tutelle qui met en
application les lois, les ordonnances, les décrets, les
arrêtés et notes de service qui régissent cette
politique.
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