LISTES
DES SIGLES ET ABREVIATIONS
FAO : Organisation des nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture
ANEM : Association nationale des
exportateurs de mangues
USAID : Agence américaine pour le développement
international
WINNER : Initiative bassins versants pour les ressources
naturelles et environnementales
MARNDR : Ministère de l'agriculture, des ressources
naturelles et du développement rural
CNIGS : Centre National de l'Information Géo-Spatiale
COEPDA : Comité évangélique pour le
développement agricole
CETPA : Centre de transformation des produits agricoles
PRODEP : Projet national de développement
participatif
ETP : Évapotranspiration potentielle
EA : Exploitation agricole
TM : Tonne métrique
Mme : Madame
MFV : Mode de faire-valoir
MO : Main d'oeuvre
Gdes : Gourdes
Ha : Hectare
?C : Degré Celsius
Kg : Kilogramme
Km : Kilomètre
Km2 : Kilomètre carré
Jc : Jackson
ML : Multilure
MP : Mc Phail
Cm : Centimètre
I- INTRODUCTION
I.1- Contexte
Selon BELLANDE (2009), la mangue avec une production
de 28.5 millions de tonnes, est la cinquième production fruitière
mondiale après la banane (90 705 922 tonnes), la pomme (69
millions de tonnes), l'orange (62 709 636 tonnes) et le raisin (60
000000 tonnes). Elle est produite dans 89 pays. Depuis
quelques années, la production mondiale de mangues s'est
considérablement accrue. Ceci principalement grâce à
l'apparition de nombreux pays producteurs comme la Chine, dont la production a
connu une telle croissance qu'elle occupe actuellement la seconde place
mondiale après l'Inde. Ce dernier, où la mangue pousse depuis
des milliers d'années, a également augmenté sa production.
La mangue est sans doute l'espèce de fruits la plus importante
d'Haïti avec une estimation de 4,5 millions d'arbres (COURCIER, 2000).
Selon un article publié par Agro presse le 03/07/2008, Haïti (avec
200 mille à 400 mille tonnes métriques / an) est le
troisième pays producteur en Amérique Latine après le
Mexique (14,443.840 tonnes) et le Brésil (455,979.00 tonnes). Les
exportations de mangues ont rapporté 7,93 millions de dollars à
l'économie haïtienne en 2007, selon la Banque de la
République d'Haïti. Les estimations de l'Association nationale des
exportateurs de mangues (ANEM) font état de 10 millions de dollars. En
termes de devises qu'elle génère, la mangue dépasse le
café et le cacao dans le commerce extérieur d'Haïti, alors
que ces denrées ont longtemps été
considérées comme deux des principaux produits d'exportation du
pays chez les consommateurs internationaux.
En Haïti, il existe une centaine de
variétés de mangues environ (Madame Francisque, Jean marie, Fil,
Baptiste, Madame Blanc, Abricot, doudous, Corne, Pensucre, Miscard, etc.), mais
la Madame Francisque est la plus convoitée (EXAMA et SAINT-HILAIRE,
1995). Elle est aussi la principale variété nationale
commercialisée à l'extérieur et conquiert les coeurs
partout où elle passe. C'est un fruit charnu et dont la saveur
spéciale ne laisse jamais indifférent. D'autres pays, dont la
République dominicaine, ont essayé de l'implanter chez eux dans
l'espoir d'exploiter les débouchés qui s'offrent sur le
marché international pour ce produit. Cependant, ils n'ont pas
réussi à produire une variété identique à
celle d'Haïti et, par conséquent, la leur ne jouit pas de la
même appréciation (TRAORE, 1997).
Selon BELLANDE (2009), dans l'Etude des
perspectives fruitières sur le plateau central en Haïti, à
Mirebalais, la plupart des exploitations paysannes possèdent au moins
une dizaine de manguiers (en majorité Madame Francisque)
dispersés à travers leurs diverses parcelles, équivalant
à une surface d'au moins 1000 mètres carrés. L'importance
des surfaces en manguiers s'explique par le triple rôle que joue cette
culture dans le fonctionnement des exploitations paysannes :
1. Sécurité alimentaire : la mangue est un
des principaux aliments consommés durant la période d'avril
à juin.
2. Régularisation de la trésorerie des
exploitations : le manguier fournit à la fois des fruits pour la
vente et du bois pour la fabrication de charbon. La fabrication de charbon,
effectuée principalement par élagage des arbres durant les mois
de faible activité agricole en février - mars, est une
activité de revenus importants.
3. Epargne : les troncs peuvent fournir des planches et
des revenus en cas de besoins monétaires plus importants. Ils sont
vendus en ville pour la fabrication de meubles et de cercueils pour les couches
populaires.
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