La non
exploitation de l'Azobé fait partie des lacunes relevées lors de
l'étude menée sur l'état des lieux des FCs au Cameroun. En
effet ceci confirme les idées selon lesquelles certaines essences ne
sont pas exploitées et les partenariats avec les opérateurs
économiques ne sont pas toujours à l'avantage des
communautés.
4.3.4. Facteurs techniques
Dans la communauté d'Akak, on note :
1. l'éloignement de la FC par rapport au village :
les ouvriers doivent parcourir au moins un km pour se rendre au chantier et
cela a un effet sur le rendement ;
2. la pénibilité du travail : le transport
des débités de bois se fait sur la tête ;
3. le manque de personnel (scieur) qualifié. La
communauté a été obligée de prendre les scieurs
ailleurs (HEVECAM, Campo) ;
4. la population se plaint qu'il y a trop d'ouvriers pour un
petit chantier ; certains membres du bureau n'assurent pas leur fonction
correctement et que le délégué ne rend pas compte
à la communauté des activités qu'il mène.
Les trois communautés souffrent d'un manque de
matériel de travail.
D'après le rapport sur l'état des lieux des FCs
au Cameroun (MINFOF, 2006), l'un des acquis relevé est
l'amélioration du personnel qualifié ; tout porte à
croire que la FC d'Akak, n'a pas formé assez d'ouvriers.
Après deux années d'exploitation, la FC d'Akak
n'a effectué aucune réalisation. Cela est en effet dû au
fait que les revenus ont été utilisés pour les frais de
fonctionnement, donc aucun bénéfice n'a été
effectué. La non réalisation des projets communautaires fait
également partie des lacunes observées dans le processus de FC.
Les facteurs techniques et économiques ont des influences
négatives à Akak. Ces facteurs sont pour l'instant inqualifiables
dans les deux autres communautés car leurs FCs ne sont pas encore
entrées en exploitation.
4.3.5. Facteurs
environnementaux
La communauté de Biboulemam interdit aux populations de
couper les essences telles que le Guibourtia demeusei (Bubinga), le
Garcinia lucida (Essok) et le Garcinia kola (Biter cola) car
ces espèces sont non seulement en voie de disparition et d'après
la population, ces essences permettent également de soigner certaines
maladies. D'après cette communauté, le Bubinga est un excellent
médicament contre plusieurs maladies, l'Essok est un contre poison et le
Garcinia kola soigne le mal d'estomac. Autre facteur environnemental
identifié dans la communauté de Tya'assono, c'est la coupe
illicite du bois. Certains paysans qui avaient certaines essences de grandes
valeurs marchandes les vendaient aux exploitants forestiers à des
coûts bas. D'après certains membres de la communauté,
l'arrivée de la FC a diminué, voire même
arrêté la coupe illicite du bois.
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