4.3.2. Facteurs institutionnels
- Composition du bureau des entités
juridiques
La loi de 1994 recommande que toutes les composantes sociales
soient représentées dans les entités juridiques. Les
pourcentages du genre et des minorités dans les entités
juridiques des trois EFC ont été calculés et sont
illustrés dans les figures 11 et 12 ci-dessous
Figure 12 : Répartition
Bulu/Pygmées dans l'entité juridique de Biboulemam.
Figure 11 : Répartition du genre
dans les entités juridique d'Akak, Biboulemam et Tya'assono.
Dans toutes ces communautés, les femmes sont
représentées dans le bureau mais occupent des postes tels que
secrétaire, commissaire aux comptes, conseillère et responsable
des femmes. Néanmoins, à Akak c'est une femme qui est
trésorière et elle est un membre très influent dans le
bureau.
- Répartition des membres du bureau par
village/hameau
Certains villages se plaignent d'une mauvaise
répartition des membres du bureau par village. C'est pour cette raison
que lors des dernières élections à Tya'assono, une
répartition équitable par hameau a été
faite. Mais d'une manière générale tous les villages
sont représentés dans le bureau et dans l'EFC même s'ils
n'ont pas le même taux de répartition. Les villages Afan
Essokié et Akak ont à eux seuls, 37% des membres du bureau et 59%
des effectifs des ouvriers de l'EFC. Cela peut s'expliquer par le fait que ces
deux villages sont voisins et le délégué du GICACA est
chef du village Afan Essokié et le village Akak est
considéré dans le canton comme le village mère :
c'est là que réside le Chef de canton.
Ce cas de figure où une majorité de la
population se sent écartée du processus de gestion a
également été observé dans la FC d'Endoum.
La population de Biboulemam se plaint de l'absence
régulière de certains membres du bureau qui de ce fait ne font
pas leur travail. C'est le cas du responsable des opérations
forestières qui travaille à Yaoundé et n'est
présent que les week-ends.
La communauté de Tya'assono a renouvelé son
bureau en mai 2008 ; le nouveau bureau n'a pas encore effectué
d'activités mais la communauté est confiante parce que le
président convoque des réunions régulièrement
où il rend compte de l'évolution des dossiers et montre une
transparence dans la gestion.
La composition du bureau et la répartition des membres
du bureau par village et par hameau sont dans l'annexe 3.
4.3.3. Facteurs économiques
Ces facteurs sont surtout rencontrés à Akak
parce qu'elle a déjà deux années d'exploitation
contrairement aux autres qui n'ont pas encore commencé.
1. Certains membres de la communauté se plaignent que
le Délégué prélève 20% des revenus qui
proviennent de l'exploitation comme son propre salaire ;
2. La communauté se plaint que les salaires sont trop
élevés ;
3. Le GICACA a signé un contrat avec la
société PARQUETCAM depuis 2006 pour une durée de cinq ans.
Le problème qu'ils ont avec ce partenaire est dû au fait que
celui-ci refuse de commander l'Azobé qui d'après le GIC abonde
dans leur FC. L'Azobé figure parmi leurs essences à plus grande
valeur commerciale.
4. Manque de fonds pour le lancement des travaux.
5. Grève des ouvriers à cause du retard des
paiements des salaires ;
6. Certains membres de la communauté,
particulièrement les jeunes (surtout les moins de 30 ans) pensent que
l'argent issu de la vente du bois doit être partagé.
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