4.2.2. Activités
Génératrices de Revenu
Les sources de revenus sont presque les mêmes pour
chaque communauté, mais c'est la contribution de chaque activité
dans le revenu des acteurs qui varie. Une identification des sources de revenus
des ménages est présentée dans le tableau 19.
Tableau 19 : Revenu moyen annuel des
ménages et leur provenance.
Communautés
|
Akak
|
Biboulemam
|
Tya'assono
|
Source de revenu
|
Culture annuelle
|
60 000
|
73 000
|
153 167
|
Culture pérenne
|
92 500
|
125 000
|
390 218
|
Élevage
|
25 750
|
30 000
|
125 583
|
Chasse
|
220 000
|
177 333
|
248 000
|
Pêche
|
52 667
|
10 000
|
156 000
|
Collecte PFNL
|
39 000
|
23 333
|
71 000
|
Petite entreprise
|
316 667
|
340 000
|
150 000
|
Artisanat
|
-
|
120 000
|
-
|
Salaire
|
268 000
|
1 200 000
|
1 708 000
|
Pension retraite
|
396 000
|
300 000
|
1 200 000
|
Moyenne des revenus annuels par
ménage
|
614400,00
|
611000,00
|
888854,55
|
Ecart-type
|
94248,607
|
154889,208
|
378275,921
|
Erreur standard
|
42149,259
|
77444,604
|
114054,482
|
Intervalle de confiance à 95% pour la
moyenne
|
Borne inférieure
|
497374,90
|
364536,71
|
634725,32
|
Borne supérieure
|
731425,10
|
857463,29
|
1142983,77
|
Minimum
|
517000
|
384000
|
546500
|
Maximum
|
731000
|
730000
|
1773000
|
Un ménage à Akak qui pratique l'agriculture a en
moyenne 152 500 frs CFA de revenu par an (cultures annuelles et
pérennes) ; ceux de Biboulemam et Tya'assono en ont respectivement
198 000 et 543 385 frs CFA. L'écart de revenu d'une
communauté à l'autre est sans doute dû à
l'activité pratiquée et au système de production
utilisé. Ainsi, l'activité agricole est restée extensive
à Akak alors qu'à Tya'assono, on y trouve quelques exploitations
à système intensif. Ce constat induit la nécessité
de soutenir l'activité agricole afin d'accroitre le revenu substantiel
des populations des trois communautés.
A Akak, l'écart de revenu entre les ménages
n'est pas très grand, ce qui explique une population où les
individus ont un même niveau social. Par contre à Tya'assono, la
variation de revenu entre les ménages est très grande d'où
une grande différence de classe sociale et comme conséquence, on
retrouve des ménages à revenu élevé et d'autres
à revenu faible.
Les petites entreprises et la chasse rapportent le plus de
revenu aux ménages à Akak ; à Biboulemam ce sont les
petites entreprises et l'agriculture ; quant à Tya'assono, les
activités qui rapportent le plus sont l'agriculture et la chasse. A
Akak, pour un intervalle de confiance de 95%, le revenu moyen est compris entre
497 374 - 731 425 frs CFA. A Biboulemam, le revenu moyen est compris
entre 364 536 - 857 463 frs CFA et à Tya'assono le revenu
moyen est compris entre 634 725 - 1 142 983 frs CFA à
l'intervalle de confiance de 95%.
Le tableau 19 a permis de faire une comparaison sur la
contribution de chaque source de revenu dans les ménages qui est
illustrée dans la figure 6.
Figure 6 : Contribution des AGRs dans le
revenu des ménages.
Dans chacune des communautés, le type d'activité
pratiquée a une influence sur le revenu des ménages. Ainsi, les
ménages ayant les plus grands revenus sont ceux où l'on retrouve
des fonctionnaires en service ou en retraite. Ceux vivant de la chasse et de la
collecte des PFNLs ont les plus bas revenus tandis que ceux vivant de
l'activité agricole ont des revenus intermédiaires. Par ailleurs
la faiblesse du revenu issue de la chasse et de la collecte des PFNLs est
tributaire de la baisse du potentiel faunique et de la saisonnalité des
PFNLs.
L'activité agricole est très intense à
Tya'assono ; une grande partie de la récolte approvisionne les pays
voisins tels que la Guinée Equatoriale et le Gabon. Les cultures qui
rapportent le plus dans cette communauté sont : le cacao suivi des
concombres et des arachides. Le manioc est intensément cultivé
dans ces trois communautés ; c'est d'ailleurs la culture phare des
femmes. Ces dernières ont des groupes d'entraide pour les champs
communautaires, transforment le manioc en « bâton de
manioc » et les vendent dans les villes de Campo, Akom 2 et
Ma'an. La faible contribution de l'agriculture dans le revenu
des ménages à Akak est due à la dévastation des
champs et au système agricole pratiqué : la population
pratique une agriculture extensive.
La vente des produits de l'élevage à Akak est
intense lors des périodes de Septembre à Janvier avec
l'arrivée des touristes. A Tya'assono, les produits de l'élevage
sont surtout la volaille et sont consommés pour la réception des
étrangers.
L'inexistence des marchés dans les trois
communautés a entraîné le développement du petit
commerce qui inclut toute activité incluant la vente des produits
alimentaires tels que les bâtons de manioc,
« ovianga » (viande de brousse cuisinée), l'alcool,
les biens de première nécessité (savon, huile,
pétrole, sardine) et même les beignets. Le projet de
création d'un marché rentre dans les ambitions des
communautés d'Akak et de Biboulemam ; malheureusement, la
population se plaint du fait que les communes de Campo et d'Akom2 ne veulent
pas de concurrence dans ce domaine. Quatre boutiques ont été
recensées à Akak, une à Biboulemam et cinq à
Tya'assono.
Tya'assono est passé de 3 boutiques en 2006 à 5
boutiques en 2008 ; une supplémentaire dans le premier hameau et
deux dans le second hameau.
|