2.2. Revue de la littérature
Des études socio-économiques menées dans
les communautés d'Akak, de Biboulemam et Tya'assono durant la
réalisation des PSGs et ailleurs, ont décrit les structures
sociales, économiques et culturelles.
2.2.1. Données socio-économiques
Structures sociales
Les structures sociales sont constituées des
écoles, des centres de santé et des boutiques.
Chacune de ces communautés dispose des écoles
primaires. Akak en a deux (une à Nkoélon et l'autre à
Akak), Biboulemam et Tya'assono en ont une chacune. Les effectifs des
écoles sont présentés dans le tableau 2.
Tableau 2 : Effectifs des écoles
primaires.
Communauté
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Nombre d'école
|
Effectifs totaux
|
Effectif des filles
|
Nombre d'instituteurs
|
Akak
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Nkoélon
|
1
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31
|
26
|
2
|
Akak
|
1
|
39
|
22
|
2
|
Biboulemam
|
1
|
63
|
-
|
3
|
Tya'assono
|
1
|
103
|
-
|
3
|
Adapté de GICACA (2005) ; RDAFCB (2006) ;
AFSONO (2006).
Les filles constituent environ les 2/3 des effectifs totaux
dans la communauté d'Akak. Akak et Tya'assono ont en moyenne un
instituteur pour 34 élèves tandis que Biboulemam a un instituteur
pour 21 élèves.
Le canton Akak a une case de santé située dans
le village Akak mais elle n'a jamais été opérationnelle.
La population parcourt 18 km (pour les villages les plus proches) et 44 km
(pour les villages les plus éloignés) pour se rendre à
Campo où il y a l'hôpital le plus proche (GICACA, 2005).
Les communautés de Biboulemam et de Tya'assono ne
possèdent pas de centre de santé. La population de Biboulemam
parcourt 5 km pour aller se soigner à Ebemvok (RDFCAB, 2006). Celle de
Tya'assono parcoure 17km pour avoir des soins à Ma'an (AFSONO, 2006).
Les villages Nkoélon et Afan Essokié
(communauté d'Akak) ont des boutiques assez fournies appartenant
à des commerçants natifs et allogènes. Malheureusement le
manque d'électricité ne permet pas à ces boutiques de
s'approvisionner en aliments périssables. L'électrification
villageoise est un grand problème auquel fait face la communauté
d'Akak (GICACA, 2005). Le village Biboulemam est dépourvu de boutique
pouvant ravitailler tous les différents hameaux. Celui de Tya'assono a
trois boutiques : une dans le premier hameau et deux dans le second.
Grâce à ces informations sur les infrastructures
sociales, une comparaison pourra être faite avec les résultats de
notre 1er objectif, et on pourra apercevoir les changements qu'il y
a eu depuis la rédaction des PSG.
Activités rurales
L'agriculture est la principale activité dans ces trois
communautés mais elle n'est pas pratiquée avec la même
intensité. A Akak et Biboulemam, l'agriculture est surtout pour la
subsistance. Par contre à Tya'assono, elle permet de desservir les
marchés environnants. L'agriculture itinérante sur brûlis
est fortement pratiquée avec rotation sur différentes zones de
jachères et des associations culturales notamment la culture du manioc,
du taro, du maïs, de l'arachide, de la banane plantain, du concombre, de
l'igname, du gombo, de la patate et du melon. Les champs vivriers ne sont pas
permanents, ils sont cultivés deux fois par an (GICACA, 2005 ;
RDFCAB 2006 ; AFSONO, 2006).
Dans la communauté de Biboulemam, on rencontre une
ceinture d'arbres fruitiers (safoutiers, manguiers, agrumes, papayers), de
cultures maraîchères (tomate, herbes à sauces, oignons). On
y trouve aussi des pimentiers et autres légumes qui constituent les
champs de case. Les champs dans le campement Awomo sont autour des cabanes et
ne se limitant qu'à quelques dizaines de mètres carrés de
superficie de manioc associé au maïs et parfois à l'arachide
(RDFCAB, 2006).
Les cultures de rente (cacaoyer et caféier surtout
robusta) ont longuement été pratiquées dans la
communauté d'Akak. Elles ont disparu à cause du
découragement dû à la baisse drastique des prix de ces
produits sur le marché international. Par contre elles sont toujours
pratiquées à Tya'assono et à Biboulemam (par les Bulu), et
elles occupent une place assez importante dans l'apport des revenus aux
populations de Tya'assono.
La
chasse est une activité très pratiquée à Akak. Les
produits issus de la chasse sont la première source de protéine
dans ces communautés. Ils sont aussi vendus localement et procurent des
revenus non négligeables. Dans la communauté de Biboulemam, la
chasse procure d'importants revenus financiers aux Bagyéli. Compte tenu
de la raréfaction de cette ressource, les populations vont
déjà au delà des limites de leur forêt pour chasser.
C'est le cas des Pygmées d'Awomo qui dépendent fortement des
ressources fauniques pour leur alimentation. Bien qu'elle soit pratiquée
seulement par une frange de la communauté, l'activité
représente sans doute une menace pour le potentiel faunique de la
communauté de Tya'assono. L'espace utilisé par les populations
riveraines pour la chasse s'étend jusque dans l'UFA 09-021. Les
techniques de chasse utilisées dans ces trois communautés sont
principalement : la chasse au fusil, le piégeage et la chasse
à courre. La chasse à courre est surtout pratiquée pour
protéger les champs vivriers des rongeurs.
La pêche fait partie des activités très
pratiquées dans la communauté d'Akak ; c'est une
activité temporaire dont les produits sont destinés à
l'autoconsommation et/ou à la vente. Elle se pratique dans les petits
affluents du fleuve Ntem (GICACA, 2005). Biwomé et Awomo sont les plus
grandes rivières arrosant la communauté de Biboulemam. Elles sont
très importantes dans la pratique de la pêche au sein de la
communauté, ceci d'autant plus qu'elles sont poissonneuses (RDFCAB,
2006). Les techniques utilisées varient selon le sexe: les hommes
pêchent à la ligne et les femmes à la nasse et au barrage.
Les espèces pêchées sont : le silure (Clarias
sp.), le brochet, le tilapia (Oréochromis sp.) et les
crevettes (GICACA, 2005 ; RDFCAB, 2006 ; AFSONO, 2006).
Les PFNLs sont constitués des produits de
l'alimentation, de la pharmacopée et de l'artisanat. La collecte des
PFNLs est d'accès libre et sans restriction de zone. Elle est
saisonnière et se fait d'une manière individuelle ou en groupe
(GICACA, 2005 ; RDFCAB, 2006 ; AFSONO, 2006). Tous ces produits
forestiers sont indispensables pour l'équilibre des populations. Ces
produits sont consommés, vendus, utilisés dans l'artisanat, ou
dans la pharmacopée. Parmi ces produits, on peut citer : le
"ndo'o" ou mangue sauvage (Irvingia gabonensis), l'"ezezang"
(Ricinodendron heudoletii), l'"Akpwa" (Tetrapleura
tetraptera), l'"Assam" (Uapaca guineensis), l'"Adjap"
(Baillonella toxisperma), l'"Engong" (Trichoscypha acuminata),
le palmier (Elaeis guineensis) et le raphia (Raphia
sp.), les champignons et le miel.
Dans cette étude, il est
question de déterminer les activités génératrices
de revenus et leur contribution à l'économie des ménages.
Grâce à ces données, une comparaison pourra être
faite avec les résultats issus de notre 2nd objectif.
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