II-1-1 : Les systèmes de culture.
Un systeme de culture que l'on appelle aussi systeme
agricole ou systeme de production regroupe l'ensemble des facteurs de
production disponibles pour l'activité de culture, et des
modalités techniques selon les quelles ils sont mis en oeuvre (DUPRIEZ H
1980, p 25). Chaque systeme de culture est défini par :
Or La nature des cultures et leur ordre de succession
;
Or Les différents itinéraires techniques
utilisés par les producteurs. ))"~"~"~ : Rotation des cultures et
amendent du sol
Pour préserver l'aptitude agronomique du sol,
en vu d'une bonne productivité, les maraichers adoptent des techniques
culturales, telles que la rotation et l'utilisation de fertilisants chimiques
et organiques.
Or La rotation des cultures :
Elle consiste a une alternance méthodique et
périodique de différents types de cultures sur les parcelles
appelées soles, constituant une exploitation. C'est la
répartition des cultures d'une exploitation ou d'un groupe
d'exploitation dans l'espace au cours d'une même saison (TOURE 0., 1992,
p 167). Cette pratique a depuis des décennies, constitué le point
fort de l'agriculture pluviale en pays sérere. A travers la rotation
triennale (alternance entre mil, sorgho, arachide et jachere), les paysans
séreres assuraient une bonne productivité en maitrisant les
conditions pédologiques de leur milieu.
Cultures maraîchères et dynamiques
socio-économiques et spatiales dans la Communauté Rurale de
Ndiob (département de Fatick)
Des pratiques peu similaires a ce systeme sont
observees au niveau des maraichers de la vallee de Ndiob. Certains de ces
derniers subdivisent leurs champs en trois ou quatre parcelles, ou en planches,
dans les quelles ils alternent tomate, choux, salade, aubergines, navet, oignon
etc. (cf. photo 5). A la difference de la rotation triennale, cette rotation se
pratique sur des superficies tres reduites, et ne comporte pas de jachere.
Cependant dans certain cas on peut observer le repos d'une parcelle ou d'un
groupe de planche pendant quelques mois voir un an. Selon les maraichers ce
systeme permet de preserver les aptitudes agronomiques du sol et d'assurer une
bonne productivite : en effet la culture continue d'une meme speculation sur
une meme parcelle accelere la degradation du sol et diminue ses aptitudes
culturales.
Le but de la rotation en agriculture est selon POUSSET
J., 1991 : de maintenir ou augmenter les reserves humiques du sol, notamment
par les pratiques des engrais vert ; maintenir ou augmenter la vie microbienne
et l'equilibre par l'utilisation d'engrais vert apportant des elements (en
particulier le carbone et l'azote) dans des proportions judicieuses et de
limiter les adventices en faisant succeder les plantes salissantes et les
plantes nettoyantes.
En outre cette alternance des speculations permet de
diminuer les risques d'attaques des parasites pouvant occasionner de mauvais
rendements.
Lorsqu'une meme plante est cultivee plusieurs saisons
de suite sur une meme parcelle, ses parasites specialises restent en reserve
sur cette parcelle d'une saison a l'autre. Par contre, s'il ya rotation des
plantes, les parasites vont souffrir de l'absence des plantes sur les quelles
ils sont l'habitues de vivre. Ils sont moins nombreux ou
disparaissent33.
La rotation ou l'association des cultures est donc un
aspect important de la lutte contre les ravageurs et permet de diminuer les
risques de l'agriculture. D'apres ce maraicher interrogé : « si une
speculation est ravagée par les attaques parasitaires, les speculations
non attaquées permettent parfois de se rattraper et de diminuer les
pertes 34». Au niveau de notre échantillon, la majorité des
maraichers pratiquent ce systeme de rotation et d'association de culture.
Cependant certains sont spécialisés
33 H. DUPRIEZ et Ph. De LEENER, 1986 op. Cit. P.
217
34 Guèdie NDONGUE, un maraîcher de Bacco
Sérère
82
Aliou NDAO, Mémoire de Master II, UGB, Section de
géographie, 2008/2009
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sur une seule culture (tomate dans la majorité
des cas) en continue sur leur parcelles d'exploitation, mais avec une forte
utilisation de produit phytosanitaires et d'engrais chimique ou organique pour
la santé des plantes et l'amendement du sol.
Photo 5: Type de rotation de culture
Parcelle en repos
Jeunes salades
Parcelle récoltée
Choux
Tomate
Cliché : Ndao 2008
~L'amendement du sol :
L'amendement est l'amélioration d'un sol
cultivable par l'apport de substances qui l'enrichissent. Ces substances
peuvent être minérales (engrais chimiques) ou organique (fumure
animale ou composte). L'utilisation d'engrais est tres fréquente dans
l'activité maraichere, dans les Niayes comme dans d'autres zones du
pays. En effet les engrais contiennent des éléments
indispensables pour le développement de toute agriculture intensive.
Dans la vallée de Ndiob, tous les maraichers utilisent des engrais, mais
a des taux variables suivant la nature, et le coVt de chaque
variété.
L'usage d'engrais organique ou fumier, de diverses
origines (bovin, équin, ovin, caprin et volaille) est
généralisé dans la vallée. Cet engrais est un
mélange de déjections animales (solides ou liquides) avec une
litière (généralement de la paille), soumis a l'action de
micro-organismes qui amorcent sa décomposition (cf. photo 6). Tous les
maraichers interrogés font recourt a ce type de fertilisant pour
plusieurs raisons : il est tres abordable voire gratuite pour ceux qui
disposent d'animaux domestiques ; en plus de cette facile accessibilité,
le fumier permet d'amener le sol a un meilleur état possible de
fertilité, il joue un role particulièrement important dans le
développement des cultures : par leurs substances qu'ils liberent dans
le sol, les fumiers aident les plantes a pousser vite et a résister aux
maladies, mais également
Cultures maraîchères et dynamiques
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Ndiob (département de Fatick)
conservent durablement l'humidité du sol, ils
sont une nourriture plus riche que les engrais minéraux. « Sur
un sol riche en matières organiques, les plantes
résistent mieux aux maladies, aux attaques des insectes et a la
sécheresse *. ( H. DUPRIEZ et Ph.
LEENER, 1986 : 229).
Photo 6: Fumure organique
Fumure de caprin
Fumure d'équins
Cliché : Ndao 2009
A ce fumier, les maraichers associent des engrais
chimiques, en particulier l'urée et le N.K.P.1o.1o.2o (cf. photo 7).
L'avantage de ces engrais est leur richesse en azote, phosphore, potassium,
calcium etc. Chacun de ces éléments joue un role capital dans le
développement des cultures : l'azote participe a la construction des
tiges, des feuilles et des racines ; le phosphore est nécessaire pour la
floraison et la formation des fruits ; le potassium est une nourriture
importante pour la formation des tubercules et le remplissage des fruits, il
permet la formation des réserves dans les plantes ; le calcium
intervient dans la fabrication de la chlorophylle qui permet aux plantes
d'utiliser l'énergie de la lumière. Ces engrais se diluent vite
dans l'eau et sont plus facile a utiliser par les plantes.
Photo 7: Un type engrais chimiques utilisés par
les maraîchers
Cliché : Ndao 2009
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Cependant, malgre leur importance, les engrais
chimiques presentent de reels risques pour l'appauvrissement des sols. En effet
le fait de nourrir directement les cultures avec ses substances chimiques, ne
constitue pas une garantie a la fertilisation du sol. Pendant longtemps, la
recherche et la vulgarisation agricole ont espere stopper la degradation de la
fertilite par l'application regulière d'engrais mineraux. On pensait que
les elements mineraux apportes remplaceraient, non seulement ceux extraits par
les cultures, mais favoriseraient la formation de biomasse pour produire les
matières organiques qui manquent. Cependant les essais de plein champ a
long terme n'ont pas confirme cette hypothese (KOTSCHI J., 1991).
L'usage des engrais mineraux est en grande partie
conditionne par les moyens financiers dont disposent les maraichers. Ceux qui
beneficient de credit aupres de World Vision ou de l'ANCAR utilisent des
quantites pouvant aller jusqu'a 150kg (uree ou N.P.K.10.10.20) par campagne.
Par contre, les maraichers qui n'ont pas de credits utilisent de faibles
quantites (des dizaines de kg) achetes souvent au marche de Diourbel. Le coilt
de ces engrais varie de 10 000 a 15 000 FCFA le sac de 50kg pour l'uree, et 8
000 a 10 000 pour le N.P.K. 10.10.20, alors que le fumier est dans la majorite
des cas acquis gratuitement. C'est ce qui explique la forte predominance de son
usage sur celui des engrais mineraux. La figure n° 16 montre la
repartition de l'usage des differents types d'engrais.
Figure 16: La répartition des différents
types d'engrais utilisés par les maraîchers
Utilisateurs (en%)
|
100% 80% 60% 40% 20% 0%
|
|
Fumier
Urée
N.P.K 10.10.20
|
Fumier Urée N.P.K
10.10.20
Engrais
Source : enquêtes 2009
L'usage de ces engrais est generalement faible par
rapport aux normes recommandees par le centre de developpement horticole.
Leur coilt eleve fait que
Cultures maraîchères et dynamiques
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Ndiob (département de Fatick)
beaucoup de maraichers ne peuvent pas en disposer, en
quantité suffisante. Le tableau nZ10 donne un aperçu sur la
répartition des quantités moyennes d'engrais utilisés par
les maraichers, en comparaison avec certaine normes techniques
recommandées par le CD H.
Tableau 10: Comparaison entre les quantités
d'engrais utilisées à Ndiob et celles recommandées par
le CDH
Engrais
|
Quantité recommandée (en
kg/ha)
|
Quantité moyenne utilisée par
les maraîchers (en kg/ha)
|
Fumure animale
|
20000
|
10000
|
Urée
|
150
|
70
|
N.P.K.10.10.20
|
300
|
180
|
Source : F. DOUI 2004
11-1-1-2 : La lutte contre les insectes
(cleparasitage)
Certaine cultures maraicheres comme la tomate, le
chou, le « jaxatou 0 ou aubergine amere sont tres vulnérable aux
attaques des ravageurs qui peuvent être des insectes, des champignons,
des bactéries, des virus etc. La plus part des ces ravageurs sont en
général spécialisés, ils vivent sur une ou quelques
plantes particulières sur les quelles ils attaquent des parties
précises (bourgeon, bouton de fleur, jeune feuille, jeune fruit
etc.).
Pour lutter contre d'éventuelles attaques de
ces ravageurs, les maraichers de la vallée de Ndiob utilisent une
diversité de produits phytosanitaires pour le traitement de chaque type
de culture (cf. photo 8).
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Photo 8: Produits phytosanitaires utilisés par
les maraîchers de Ndiob
Cliché : Ndao 2009
Ces pesticides présentent de réels
avantages pour le maraichage : ils évitent qu'une maladie ravage les
cultures ou détruise les récoltes.
L'usage des pesticides se fait a des stades
précis du cycle végétatif des cultures : un premier
traitement s'effectue au stade de levée qui correspond a la formation
des premieres feuilles, tres sensibles aux attaques, un deuxième
traitement s'opere au stade de tallage oil les plantes multiplient leurs
feuilles et les branches, pour une bonne productivité. Le stade oil les
traitements sont plus fréquents correspond a la floraison et a la
fructification, c'est la période oil la plante attire plus les insectes
et par conséquent est plus vulnérable.
Cependant l'usage abusif des produits phytosanitaires
présente des risques non négligeables : ils peuvent nuire a la
santé de l'homme ou a celles des animaux.
Le produit le plus utilisé par les maraichers
de Ndiob est le Diméthoate c'est un produit a un large spectre, bien
connu des maraichers et a la porté de tous les producteurs
(25ooFCFA/litre). Ce produit est associé a d'autres
variétés comme le Malathion, le Thersen, Dictofol,
Manébé etc. Le tableau 11 montre l'usage des différents
types de produits en fonction des types de culture
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Tableau 11: Usage des produits phytosanitaires en
fonction des types de spéculations
Spéculations Produits
|
Tomate
|
Aubergine
|
Chou
|
Jaxatu
|
Gombo
|
Piment
|
Oignon
|
Diméthoate
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|
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Malathion
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Thersen
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Dictofol
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|
Manébé
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Dicis
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|
Soufre
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|
|
NB : les carreaux en gris représentent l'usage des
produits
Source : enquête 2009
H-1-1-3 : Calendrier cultural et spéculations
cultivées
L'activité maraichere dans la communauté
rurale de Ndiob se déroule pratiquement en saison seche. Les
opérations de semis débutent en fin octobre début
novembre, correspondant a la sous saison froide ou « seeck 0. Le choix de
cette période est d'une part dicté par les conditions du milieu
(disponibilité de l'eau en quantité suffisante, climat doux
etc.), d'autre part il est surtout lié au calendrier des cultures
pluviales : en effet cette période correspond a la fin de la
récolte du mil, les paysans étant relativement
désceuvrés, (car ayant cultivé peu ou pas d'arachide)
entament ainsi la campagne maraichere. Ils font une alternance entre cultures
pluviales en saison humide et cultures maraicheres en morte saison. Parmi les
maraichers interrogés 76% font du maraichage uniquement en saison seche.
Ces derniers effectuent une premiere récolte en février et une
dernière récolte en fin mai mi- juin coincidant avec le
début des défrichements des champs pour l'hivernage. En effet le
cycle végétatif moyen (90 jours) des spéculations
cultivées permet de réaliser deux récoltes successives
dans la m8me saison seche. Le tableau ci-dessous représente le
calendrier des activités agricoles des maraichers de Ndiob.
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Tableau 12: Calendrier des activités agricoles des
maraîchers de Ndiob
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Maraichage
|
|
Agriculture pluviale
|
|
Maraichage
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
Source : Ndao
NB : les mois d'octobre et de Juin, peints en marron
constituent les periodes de transition :
- Octobre correspondant a la reduction des grands travaux
champetres, au
debut du maraichage, a la culture de la pasteque et du
niebe de fourrage ;
- Le mois de juin marque la fin de l'activite maraichere,
le defrichement des
champs hivernaux et les premieres operations de semis du
mil meme si les
pluies tardent a tomber.
Les periodes de recolte sont representees en gris
fonce : elles correspondent aux mois de Fevrier (premiere recolte pour les
semis d'octobre) et fin Mai debut Juin pour les semis de fin Fevrier debut
Mars.
Cependant on note des cas exceptionnels oil certains
pratiquent le maraichage toute l'annee. Ces maraichers sont animes par la
disponibilite de l'eau en abondance pendant l'hivernage et surtout le prix
eleve des legumes sur le marche durant cette periode. C'est souvent des
maraichers appartenant a de grandes familles oil la main d'oeuvre est
importante pour assurer l'entretien des cultures vivrieres en hivernage. Ces
maraichers representent 24% de notre echantillon.
Les speculations cultivees sont en grande partie
constituees de legumes tropicales, tels que l'aubergine, et le gombo. Ce sont
des especes bien adaptees aux conditions du milieu. Leur culture peut se faire
a n'importe qu'elle periode de l'annee, en fonction de la disponibilite de
l'eau. Cependant, il ressort de l'analyse de nos donnees de terrain que le
choix de ces speculations n'est pas base sur des criteres d'ordre agronomiques,
mais plutôt sur la forte demande au niveau du marche. On note
exceptionnellement des legumes originaires des regions temperee, comme dans les
Niayes. Ce ci peut s'expliquer par les conditions du milieu a certaines
periodes de
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l'ann~e (avril, mais, periode de forte canicule), mais
aussi et surtout a la meconnaissance des ces varietes par les maraichers de
Ndiob. Sur le tableau n°13 sont consignees les 7 speculations les plus
cultivees dans la vallee de Ndiob.
Tableau 13: Les spéculations cultivées dans
la zone
Spéculations
|
Tomate
|
Aubergine
|
Chou
|
Gombo
|
Piment
|
Oignon
|
Jaxatou
|
Noms scientifiques
|
Lycopersicum esculentum
var.
|
Solanum melongena L.
|
Brassica olerácea L. var. capitata
|
Abelmoschus Esculentus
|
Ipomea
batatas L.
|
Allium cepa L.
|
Solanum aethiopicum Kamba
|
Variétés
|
Small, Fry,
Xina
|
Black, Beauty
|
Tropica, Cross,
|
Clemson
|
Safi
|
Violet de
galmi
|
KeurMbir Ndao, Soxna
|
Source : enquêtes 2009
Parmi ces speculations, la tomate et l'aubergine sont
les plus cultivées, elles occupent respectivement 34% et 20% des
superficies. D'autres especes telles que l'oignon le Jaxatou (aubergine amere)
et la patate douce occupent de faibles proportions, respectivement 6% (oignon
et jaxatou) et 4% pour la patate douce. La figure n°17 montre la
repartition des différentes speculations dans les
exploitations
Figure 17: Répartition des différentes
spéculations cultivées
6% 4%
6%
34%
12%
8%
10%
20%
Tomate Aubergine Gombo Piment Chou
Oignon Jaxatou Patate Douce
Source : enquêtes 2009
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Ndiob (département de Fatick)
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