Section IVème : La doctrine socio-politique de
l'Eglise romane
L'Eglise catholique n'a pas arrêté son
influence dans les affaires de l'Etat, c'est la raison pour laquelle de nos
jours, elle continue à insinuer une doctrine sociopolitique
considérée comme justifiant sous forme légale, son
influence sur les affaires temporelles, c'est-à-dire sa manière
de percevoir la cité, ses problèmes sociaux et sa
gouvernance.
Jean XXIIIe, dans << mater et magistrat »,
nous montre que la doctrine sociale de l'Eglise catholique a sans doute une
valeur permanente85. Et Rigobert Minani renchérit en disant
que son principe essentiel est que l'homme est le fondement, la cause et la fin
de toutes les institutions sociales, l'homme en tant qu'être social par
nature est un ordre de réalités qui transcendent la
nature86.
En parlant de ce principe fondamental qui proclame et
garantit la dignité sacrée de la personne humaine, l'Eglise
catholique a mis au point un enseignement social destiné aux gouvernants
qui indique comment organiser les relations humaines selon de normes
universelles, conformes à la nature des choses, adapté aux
diverses conditions de la société.
84 S. LABIN, Op.cit.,
p. 169.
85 Rigobert MINANI,
Existe-t-il une doctrine socio-politique de l'Eglise ?, CEPAS, Kinshasa,
2000, p.54.
86 Rigobert MINANI, Op.
cit., p. 54.
1. L'Eglise et le monde
Pour Paul VI, les initiatives locales et individuelles
ne suffisent plus. La situation présente du monde exige une action
d'ensemble à partir de la claire vision de tous les aspects
économiques, sociaux, culturels et spirituels. Experte en
humanité, l'Eglise, sans prétendre aucunement s'immiscer dans la
politique des Etats, « ne vise qu'un seul but : continuer, sous
l'impulsion de l'Esprit consolateur, l'oeuvre même du Christ venu dans le
monde pour rendre témoignage à la vérité, pour
sauver, non pour condamner, pour servir, non pour être servi
»87
Le pape s'adresse donc à tous les hommes de
l'Eglise, aux chrétiens. Il explique pourquoi il parle aux
évêques, aux prêtres, aux religieux et aux
laïcs.
Aujourd'hui quand on veut commencer à
développer une région, on demande d'abord des conseils à
certaines personnes. Ces personnes peuvent donner des conseils parce qu'ils en
ont l'expérience. On appelle ces personnes des experts. Il y a des
experts en construction, des experts en économie, des experts en
agriculture...
Le pape dit que l'Eglise aussi peut donner des
conseils à tout le monde parce que l'Eglise est un expert en
humanité. C'est-à-dire expert en hommes. Elle connaît bien
les hommes parce que Dieu lui-même lui a appris à les
connaître88.
La complexité de ces déclarations
papales réside dans le fait que cette dernière proclame l'Eglise
en tant que experte et de ce fait, conseillère des animateurs politiques
en développement socio-humanitaire et par ricochet en politique. Peu
importe la véracité de cette affirmation, il sied de noter ici
que ce rôle de conseiller relève de la fonction politique que se
veut l'Eglise. Or, par ailleurs le pape signale encore que l'Eglise n'avait
aucune prétention de s'immiscer dans les affaires de l'Etat. Ces deux
déclarations contradictoires nous révèlent la
volonté de l'Eglise de ne pas lâcher les affaires du monde dont
elle veut occuper le rôle de premier rang. Ceci disons-le est de nature
à semer la confusion au niveau des instances politiques où les
politiques se trouvent entourés des hommes d'Eglise en tant que
conseillers c'est-à-dire qui guident l'action politique des gouvernants
assortie par là de l'irrationalité politique, la foi se trouvant
au centre de toute préoccupation politique.
2. L'Eglise et développement des
peuples
Pour Paul VI, le développement des peuples,
tout particulièrement de ceux qui s'efforcent d'échapper à
la faim, à la misère, aux maladies endémiques, à
l'ignorance ; qui cherchent une participation plus large aux fruits de la
civilisation, une mise en valeur plus active de leurs qualités humaines
; qui s'orientent avec décision vers leurs plein épanouissement,
est d'abord le devoir de l'Eglise et
87 Lettre du Pape Paul VI in
Paul ZOUNGRANA, Le Développement des peuples, Paris, Saint-Paul,
1968, p. 26.
88 Idem, p. 32.
considéré avec attention par lui. Au
lendemain du deuxième Concile oecuménique du Vatican, une prise
de conscience renouvelée des exigences du message
évangélique lui fait un devoir de se mettre au service des hommes
pour les aider à se saisir toutes les dimensions de ce grave
problème et pour les convaincre de l'urgence d'une action solidaire en
ce tournant décisif de l'histoire de
l'humanité89.
Ici, il faut avouer l'effort de l'Eglise dans le
travail de socialisation morale et de conscientisation des acteurs sociaux en
matière de développement des peuples parce que à l'issu de
son enseignement, le développement ne se réduit pas à la
simple croissance économique. Pour être authentique, il doit
être intégral, c'est-àdire la promotion de
l'homme.
<< Fidèle à son enseignement et
l'exemple de son divin fondateur qui donnait l'annonce de la Bonne Nouvelle aux
pauvres comme signe de sa mission >>90, l'Eglise n'a jamais
négligé de promouvoir l'élévation humaine des
peuples auxquels elle apportait le bien être socio-spirituel. Elle a
construit en RDC, des hospices et des hôpitaux, des écoles et des
universités. Enseignement aux indigènes le moyen de tirer
meilleur parti de leurs ressources naturelles, ils les ont souvent
protégés de la cupidité des étrangers.
Précisons que la majorité
d'intellectuels congolais aujourd'hui sont passé par les écoles
et universités confessionnelles et ces dernières sont toujours
considérées comme étant seules capables d'octroyer une
formation de qualité au peuple suite à la défaillance du
secteur public. Voilà encore un aspect tenant à la
problématique de laïciser l'espace politique congolais dès
lors que la plupart des gens gardent encore les souvenirs de reconnaissance
envers l'Eglise se trouvant ainsi fidèles à la foi
chrétienne.
Voila l'analyse qui nous amène à
appréhender une autre approche du fait que l'Eglise en s'appropriant le
social par des oeuvres diverses, a affaibli l'Etat, ce dernier lui devient
préposé. D'où la prééminence de l'Eglise sur
l'Etat au cours de l'histoire. Ainsi, les allégeances sont mieux faites
à l'Eglise qu'à l'Etat qui a perdu sa crédibilité
et sa confiance à l'égard du peuple.
En ce qui concerne la doctrine socio-politique de
l'Eglise catholique, un père missionnaire d'Afrique interrogé
nous donne l'essence du principe : << Rendez à César ce qui
est à César et à Dieu ce qui est à Dieu >>
:
Selon lui, Chacun de nous a besoin de savoir où
il va, quel est le sens de sa vie, comment rejoindre celui qui l'a
créé et en qui il trouvera la plénitude de la vie et de la
joie. Jésus-Christ est venu pour nous apprendre tout cela, et l'Eglise
est là pour nous redire ses paroles et nous faire entrer dans <<
la communion de Dieu >>. il renchérit que, plus humblement, chacun
de nous est un vivant. Chaque jour, il lui
89 Paul VI, Le
développement des peuples. << Populorum progressio >>,
Centurion, Paris, 1967, p. 55.
90 Paul VI, Lettre
encyclique, op. cit., p. 65.
faut trouver de quoi manger. Il a besoin de
s'habiller, de se soigner, de trouver un abri. Chaque peuple, pour sa part,
doit éduquer sa jeunesse, s'organiser, se défendre.
L'humanité entière, elle, aspire à vivre en harmonie. Elle
rêve la liberté, la justice et la paix. Mais là, inutile de
consulter l'Evangile pour y trouver des recettes. Il n'est pas un code civil,
ni un manuel de politique. Ce que les affaires de ce monde, Dieu les a
laissées entre les mains des hommes. << Le ciel c'est le ciel du
Seigneur, mais la terre, il l'a donnée aux fils d'Adam. Quant à
Jésus, il refuse de traiter les hommes comme des enfants. Qu'ils soient
adultes et prennent leurs responsabilités !
>>91.
Apres cette explication, nous avons posé deux
questions au même missionnaire :
- << Chacun son rôle, bien entendu mais
dans le cas où la société civile remplit sa fonction et la
politique établie par les hommes reste juste et efficace, l'Eglise,
selon ses moyens, peut-elle apporter son appui à la
société ? Est-ce un devoir pour elle-même lorsque les
choses tournent bien ?
- << l'Eglise, à la mesure de ses moyens,
peut-elle prendre la place des institutions défaillantes dans une
situation où les hommes politiques deviennent inapte à
réaliser le bien commun et mettent en péril le présent et
l'avenir ? Est-ce un devoir pour elle de le faire ? >>
Voici les réponses du missionnaire à ces
deux questions :
- << il faut vous rappeler que l'Eglise
catholique dispose d'une doctrine socio-politique qui est son manuel social en
vue d'aider les gouvernants politiques à bien accomplir le bien
être humanitaire. C'est-à-dire pour répondre à votre
question, l'Eglise doit toujours intervenir à titre caritatif pour
réduire l'écart qu'il y a entre les riches et les pauvres. Parce
que même dans un pays développé, il est toujours les riches
et les pauvres. Et l'Eglise doit assurer le développement humanitaire
intégral de tout homme et de tout l'homme. Nous vous rappelons pour
d'amples précisions à cette question de lire
populorum progressio, la lettre de l'encyclique Paul
VI >>92.
- << vous tenez que devant la crise
institutionnelle vers l'année 1961, l'organisation politique du pays
(RDC) tombe en ruine et l'Etat s'est affaibli de manière dramatique, la
conscience professionnelle, le courage au travail, le souci du bien commun ont
disparu. Les fonctionnaires ont cherché à s'enrichir, les lois
n'étaient plus respectées, chacun se débrouille, et quant
chacun se débrouille, vous le savez, ce sont toujours les pauvres qui
souffrent. Ceux qui n'ont pas d'argent pour acheter les juges et qui n'ont pas
d'amis parmi les puissants pour les défendre. Ne sachant plus à
qui s'adresser, le Général Mobutu a demandé aux
évêques de devenir officiellement les << défenseurs
des pauvres >> et à défaut de cette autorisation, l'Eglise
fidèle à sa doctrine sociale, ne pouvait pas laisser le peuple de
Dieu dans cet état de pauvreté. C'est pourquoi le peuple avait
compté et compte encore sur l'Eglise
91 Entretien du 25 juillet
avec le Père Bernard AWAZI : Missionnaire d'Afrique et directeur du
CERDAF.
92 Idem.
pour réorganiser la société aux
plans social et humanitaire. Nous avons donc pris l'exemple historique que,
dès le 4e siècle, l'Eglise commence à prendre
la place des institutions civiles avec le mouvement barbare en occident et au
5e siècle, le << flot des barbares » se
répand sur l'Europe occidentale. L'administration est
désorganisée et l'armée elle-même a disparu. Les
seuls hommes capables de prendre en main la situation sont les
évêques. Car eux, du moins n'ont pas abandonné leur
troupeau. Ils organisent la défense des villes. Tout cela relève
de la doctrine sociopolitique de l'Eglise catholique. » 93.
3. Les fondements de la doctrine socio-politique de
l'Eglise
Pour l'Eglise catholique, sa doctrine socio-politique
tire son fondement dans les trois aspects suivants : évangélique,
juridique et philosophique.
a) Le fondement évangélique
D'après l'Eglise catholique, même Christ
fut lui-même confronté à des questions politiques. Et c'est
de lui qu'est venu cette célèbre phrase << Rendez à
César ce qui est à César et à Dieu ». Cette
distinction entre le politique et le religieux était très
fondamentale, car les princes se prennent comme les dieux, ils
exerçaient les fonctions politique et religieuse
simultanément.
b) Le fondement juridique : Laïcité de
l'Etat et liberté de Religion
Plusieurs pays se déclarent laïcs, les
préambules des constitutions et les dispositions constitutionnelles
elles-mêmes affirment la séparation de l'Etat et des Eglises et en
outre que l'Etat reconnaît et respecte toutes les croyances.
Dans la plupart de textes constitutionnels, nous
retrouvons la formule suivante : << la République,... est
laïque. Elle assure à tous l'égalité devant la loi
sans distinction d'origine, de race, de sexe ou de religion
»94.
A titre illustratif, nous retenons la constitution
ivoirienne du 03 novembre 1960. L'art. 2 et 6, telle que modifiée par la
loi n° 60-356 du << pouvoir 1963, au Sénégal, la
constitution du 07 mars 1963 modifiée par la loi du 20 juin 1967 portant
révision constitutionnelle, et en RDC, l'art. 10 de la constitution
révolutionnaire notée par référendum en juin 1967
préconise un Etat laïc et dès lors les constitutions qui
vont suivre jusqu'à celle de la 3ème République
vont connaître aux articles premiers ce principe de la
laïcité de l'Etat même si sa matérialisation reste
encore quelque peu illusoire.
93 Entretien du 25 juillet,
Op. cit.
94 M. Ahanhanzo
Glélé, op. cit., p. 43.
c) Le fondement phiosophique
L'Eglise fait remarquer que le souci de sauvegarde des
droits fondamentaux du citoyen a toujours animé les autorités
ecclésiales c'est ce que soutenait le pape PAUL VI dans sa lettre
apostolique << octogesina advenien » publiée pour le
80e anniversaire de l'évangélique << Rerum
novearum » lorsque il déclare que : << il n'appartient ni
à l'Etat, ni aux partis politiques de chercher à imposer une
idéologie par des moyens qui aboutiraient à la dictature des
Esprits. Le Vatican II renchérit en disant que << la
vérité ne s'impose que par la force de la vérité
elle-même, qui pénètre l'Esprit avec autant de douleur que
de puissance95.
4. Les grands principes directeurs selon les encycliques
sur les rapports entre le pouvoir ecclésial et le pouvoir
politique
Dans la présente section, nous allons analyser
les principes directeurs96 sur lesquels, dans les perspectives de la
doctrine catholique, doivent s'établir les rapports du pouvoir
ecclésial et du pouvoir politique.
a) Le principe de la distinction fondamentale entre le
pouvoir ecclésial et le pouvoir politique
Selon ce principe, il ne doit pas y avoir confusion
entre le pouvoir ecclésial et le pouvoir politique. Selon l'Eglise
catholique, cette vue est capitale dans le Christianisme car s'enracine dans le
mot du Christ : Rendez à César ce qui est à César
et à Dieu ce qui est à Dieu ».
b) Le principe de la solidarité fondamentale du
pouvoir ecclésial et du pouvoir politique
Ce principe peut être formulé de la
manière suivante : << Quoi que distincts, les deux pouvoirs ne
peuvent et ne doivent pas s'ignorer ».
La solidarité de ces deux pouvoirs tient à
deux niveaux :
En premier lieu elle tient au caractère
spécifique de l'action du pouvoir politique. En effet, toute
décision prise par un pouvoir politique en vue d'assurer le bien commun
dont il a la charge, postule de la part des gouvernants trois
préoccupations : d'abord la préoccupation d'analyser correctement
les situations auxquelles il doit faire face, ensuite la préoccupation
de faire l'inventaire des moyens juridiques, institutionnels,
législatifs, techniques,...dont il dispose. Enfin, la
préoccupation de discerner les valeurs, qu'a à travers les moyens
employés, il devra poursuivre au sein des situations objectivement
repérées. Si l'homme d'Etat a compétence, par
l'intermédiaire du travail de ses services techniques, il appartient
à l'aider à bien
95 Vatican II cité par
R. MINANI, op. cit., p. 57.
96 Alfred de SORAS, op.
cit., p. 33.
discerner les valeurs d'existence mises en cause par la
conjoncture et aussi par les décisions prises.
En d'autres termes, selon ce principe, si l'on tient
compte de l'urgence pour l'homme d'Etat d'avoir la préoccupation des
valeurs, il faut dire que son action ne saurait être ce qu'elle doit
être si elle n'est pas inspirée par un certain sens des valeurs
d'existence à poursuivre. Or, pour l'Eglise romane le pouvoir
ecclésial est par vocation dépositaire et dispensateur du sens de
valeurs authentiques.
c) Le principe de la souveraineté du pouvoir
politique sur son terrain spécifique d'action
Dans l'exercice de ses fonctions propres, le pouvoir
politique est souverain. Cela revient à dire que le pouvoir
ecclésial ne dispose d'aucune juridiction civile proprement dite sur le
pouvoir politique, d'aucun haut domaine temporel et politique sur le pouvoir
civil.
d) Le principe de la souveraineté du pouvoir
ecclésial sur son terrain spécifique d'action
Dans l'exercice de ses fonctions sacrées, le
pouvoir ecclésial est souverain. En d'autres termes, le pouvoir
politique, en tant que tel n'a aucune compétence pour donner à
l'Eglise des ordres dans les domaines de l'évangélisation des
âmes, de la liturgie, de la discipline des sacrements, de l'action
catholique.
En parcourant la littérature sur la doctrine
socio-politique de l'Eglise catholique, on relève d'emblée que
cette doctrine prétend stigmatiser le champ social dont l'Eglise ne doit
pas passer outre ses interventions c'est-à-dire l'intention de l'Eglise
de ne vouloir laisser à l'Etat, la charge des domaines socio-politiques
dont ce dernier a la responsabilité depuis qu'il a largement
débordé sa vocation traditionnelle de maintien de l'ordre (police
et l'armée) pour étendre son action sur l'école, la
santé, l'économie, le social, etc., étant donné que
l'Eglise et l'Etat partagent un même d'action à savoir la
société.
Cependant, on s'aperçoit que cette doctrine
socio-politique de l'Eglise catholique apparaît comme un prétexte
laissant croire à l'amour de l'Eglise vis-à-vis des ses adeptes.
Ainsi elle se dit « Eglise défenseur des pauvres ». En
réalité, au-delà de ce qui est déclaré
(l'intention déclarée), cette doctrine est conçue pour
justifier l'engagement politique de l'Eglise et la conduite des affaires d'ici
bas (du monde). C'est « l'intention non déclarée ». Ce
qui fait que, dans la pratique, l'Eglise par les prélats étendent
leur intervention en dehors des missions pour lesquelles l'Eglise existe et sur
base desquelles, elle aurait dû fonder sa doctrine. Ceci traduit en fait,
la volonté des religieux de ne jamais lâcher la politique car
animés par les ambitions matérialistes et
symboliques.
Il y a donc lieu de dire que l'Eglise est une
mécanique à la fois idéologique et politique qui ne dit
pas son nom mais dont les actions témoignent de sa duplicitéet du
non dit de ses prétentions à surclasser, du moins à
contrôler la dynamique
étatique au point de l'annihiler et dans une
large mesure de se substituer à lui ; donc de majorer sur la part de
Dieu des portions importantes du patrimoine de César. Ce qui constitue
en filigrane une violation de principe de séparation.
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