A-1.La phase d'initiation ou de programmation
L'action ici est de définir l'idée, en recourant
à la méthode de questionnement: Qui ? (le ou les
promoteurs) ; Quoi ? (qu'est ce qu'on veut réaliser) ;
Où ? (l'emplacement) ; Quand ? (la période
à laquelle le projet doit être réalisé) ;
comment ? (quelle organisation) ; combien ? (à quel cout
approximatif) ; pourquoi ? (le but, la finalité, les objectifs
principaux, les objectifs spécifiques ); avec quoi ? (quelles sont
les ressources)
C'est le processus de planification indicative (vision) ;
une étude (d'opportunité) permet d'identifier la
possibilité d'investissement, une étude schématique qui
repose beaucoup plus sur les estimations globales que sur les analyses
détaillées, une étude dont le but est de déceler
les possibilités et créer des valeurs.
A -2. La phase d'identification ou l'étude de
préfaisabilité
L'idée ne devient projet qu'après être
reçue, et se doit d'être soumise à une analyse
ou examen de cohérence : conformité avec les objectifs
stratégiques du promoteur, avec ses moyens actuels, avec son
marché, son environnement et avec la concurrence d'autres projets, pour
l'affectation des moyens nécessaires à son développement.
Le processus à ce niveau est essentiellement dialectique
(réunions, conseils), étayé par quelques rapports
préliminaires. Dans cette phase, l'on va étudier de
manière un peu plus détaillée de l'opportunité et
découvrir des possibilités avant d'engager les fonds plus
importants dans les taches plus couteuses et qui exigent du temps et des
études intermédiaires. Ces études permettront de
déterminer si les possibilités d'investissement sont suffisamment
prometteuses pour que l'on décide d'investir.
L'extrant principal est la décision d'approfondir
l'idée ou son rejet.
A partir de cette décision (si elle est positive), un
organisme normalement constitué procède à des
études de faisabilité : faisabilité technique, mais
évidemment, aussi économique et financière,
également, faisabilité géographique (lieu d'implantation,
ressources et acceptabilité locales, etc.) sociale, environnementale,
sanitaire, etc., souvent spécifiques à chaque projet.
Une conclusion négative dans l'un ou l'autre de ces
aspects, signifie normalement la mort prématurée du projet ou sa
réorientation vers d'autres bases.
A-3-La phase d'instruction ou de l'étude de
faisabilité
Il s'agit des études plus détaillées qui
servent de base à la décision d'investir. Il faut cependant
signaler qu'il est rare de voir un investisseur se conformer totalement aux
résultats d'une étude de faisabilité. Les études de
faisabilité comprennent généralement les parties suivantes
:
3-a L'étude de contexte
Il s'agit ici de montrer clairement comment l'idée de
projet s'inscrit dans le contexte des conditions économiques et du
développement général du pays. L'étude du contexte
présente les aspects, lucratifs, économiques, sectoriels et
subsectoriels du projet ainsi que le produit, les responsables ou promoteurs du
projet et leur rôle dans ce projet.
3-b. Etudes de besoins/marché
Il convient tout d'abord avant d'aller en profondeur dans les
études techniques, financières et économiques de
déterminer l'importance et la composante des besoins et du
marché.
Dans une étude de besoin, une prévision des besoins
devra être faite et elle devra permettre le dimensionnement du projet. Il
sera ainsi question de quantifier le besoin et d'en analyser la structure. Le
choix de la portion du besoin ou de la demande à satisfaire permet de
définir la taille du projet. Pour cela des enquêtes sont
nécessaires.
3-c. Etudes techniques
La description technique du projet devra couvrir non seulement
l'emplacement prévu pour le projet et l'activité principale, mais
aussi, toutes les activités nécessaires à l'encadrement et
au soutien de l'activité principale. Des schémas devront
permettre de définir la portée du projet et les activités
techniques qu'il suppose.
Ainsi, il faudra déterminer en fonction de la
capacité retenue pour le projet, les procédés
technologiques, le type et la quantité des équipements
nécessaires et le coût de la technologie. Enfin, il sera
nécessaire de définir les diverses structures à
édifier et les travaux de génie civil à effectuer. Pour
les schémas du projet, il faudra indiquer les données
nécessaires pour établir les schémas relatifs aux aspects
suivants :
- Capacité
-Technologie
-Equipement
- Génie civil
- Conditions locales
- Les livrables de l'étude technique sont le Cahier des
Clauses Techniques Particulières (CCTP) ou cahier des charges
détaillées.
- Un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT)
- La description du produit final
3-d. Etudes financières
La première étape de l'analyse financière
des projets est le calcul du coût total des investissements. Ensuite
décrire et justifier les sources de financement supposées ou
effectives. Pour les projets publics qui ne nécessitent pas des
études de rentabilité financière, L'évaluation
financière apprécie tout simplement l'équilibre financier
des services publics gérant le projet.
Pour les projets privés, des études de
rentabilité sont nécessaires et exigent le calcul des cash-flows
et leur comparaison avec l'investissement à réaliser. Un plan de
trésorerie est élaboré. Il permet d'identifier les
périodes de déficit ou d'excédent de trésorerie et
comment ses fluctuations de trésorerie seront gérées.
3-e. Etudes économiques
Qui permettent de montrer que le projet poursuivra les objectifs
économiques (micro et macro) . L'analyse cout utilité pour
les collectivités ou le cout bénéfice pour le projet
privé.
3-f. Etudes d'impact social et environnemental
L'étude d'impact devra avoir deux orientations :
- Une orientation impact sur l'environnement socioculturel :
l'étude devra s'assurer de la conformité du projet aux lois et
règlements, au cadre institutionnel et son acceptation par les
populations, son impact sur l'accès aux ressources naturelles ainsi que
sur le niveau et la qualité de vie des populations.
- Une orientation impact sur l'environnement physique : il sera
nécessaire de délimiter la zone d'influence du projet, de fournir
une description détaillée de la chaîne des déchets
produits, d'analyser l'état initial du site et son environnement,
d'analyser ses conséquences prévisibles, de préparer le
plan de gestion environnemental (PGE), de développer des mesures
d'atténuation, de contrôle et de suivi de l'environnement,
d'analyser son impact sur le milieu naturel (changement de la qualité
des eaux souterraine, de la qualité de l'air, les modifications des sols
...)
La conclusion positive est la décision de réaliser
le projet ou de continuer. La phase stratégique qui
s'ensuit s'achève par la définition aussi
précise que possible des conditions envisagées pour la
réalisation de l'ouvrage. Elle comporte des études techniques et
économiques, impliquant un nombre parfois important de personnes, avec
la comparaison de plusieurs variantes, l'analyse des fonctions
nécessaires ou optionnelles de l'ouvrage, le choix du mode de
réalisation (faire ou faire faire et comment), la fixation
d'hypothèses et l'étude des risques qui résultent de leur
non-réalisation, l'examen des contraintes qui pèsent sur le
projet, etc. Elle nécessite enfin la définition des liens
juridiques entre le promoteur (maître d'ouvrage) et le chef de projet
(maître d'oeuvre) (contrat d'entreprise ou commande interne). Ces
études comportent des éléments quantitatifs et des
éléments subjectifs. Elles doivent aboutir à trois «
extrants » majeurs :
-la désignation d'un responsable, à
l'intérieur du groupe décideur, chargé de l'acceptation
des résultats du projet (le « sponsor » ou directeur de
projet) ;
- le choix d'un organisme chargé de la réalisation,
c'est-à-dire le maître d'oeuvre (ce ne doit pas
être le même, qui serait juge et partie), par contrat
si externe ou note de service si interne ;
- la rédaction d'un cahier des charges
définissant les objectifs.
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