Section 3 : Méthodologie de l'Etude
Dans cette partie, il sera question de préciser la
méthode d'analyse, la spécification du modèle que nous
allons estimer, les sources de données et la présentation de la
méthode d'estimation.
Paragraphe 1 : Méthode d'analyse
Il s'agit dans ce paragraphe d'exposer le modèle
servant de référence pour notre analyse.
Pour étudier les effets de la fiscalité sur la
croissance, les auteurs comme Sato (1967) ; Krzyzaniak (1967) et
Feldstein (1974) ont utilisé le modèle de croissance néo -
classique à taux d'épargne exogène de Solow (1956).
Chamley (1986), Judd (1985) ont utilisé quant à eux, des
modèles à taux d'épargne endogène (Ramsey, 1928).
Selon ces modèles la fiscalité agit sur le taux de croissance
dans la phase transitoire, et sur le niveau de revenu par tête de
l'état régulier. Ces différents travaux omettent souvent
de tenir compte de certaines variables susceptibles d'influencer la
croissance.
J. F. Brun (1998) et al en se plaçant dans le cadre de
Barro (1991), utilisé par la plupart des auteurs, tient compte de cet
effet dans une analyse portant sur un échantillon de 78 pays de tout
niveau de développement retenus selon la disponibilité des
données. La conclusion à laquelle l'étude a abouti est
l'influence néfaste d'une fiscalité assise principalement sur le
commerce extérieur caractéristique majeure des fiscalités
des pays en développement. Elle a aussi révélé un
effet négatif du taux de prélèvement global par rapport au
produit sur la croissance.
Dans le même sens, en étudiant l'incidence de la
fiscalité sur la croissance au Burkina - Faso, S. Savadogo (2001)
utilise un modèle de croissance d'origine Cobb- Douglas
présenté comme suit :
yt = f(xi) = Xii t
En prenant le taux de pression fiscale, l'investissement et le
taux d'épargne comme variables explicatives il conclut que la
fiscalité influence négativement la croissance de
l'économie burkinabaise.
En se référent à ces différents
travaux, la fonction de production de type Cobb- Douglas sera utilisé
dans le cadre du présent travail car elle permet d'avoir des
élasticités constantes par une linéarisation
logarithmique.
Elle se présente comme suit :
yt = AXii (1)
Avec A le niveau de la technologie au sens de
Hicks et Xi l'ensemble des variables pouvant affecter la
croissance.
En linéarisant l'équation (1), on obtient la
forme fonctionnelle (modèle générale) suivante :
lnyt = lnA + ilnXi, en prenant 0 = lnA on
a :
lnyt = 0 + ilnXi (2)
- ln représente le logarithme
népérien
- les i sont des semi -
élasticités
- t représente le temps
- Xi les variables explicatives.
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