Paragraphe 2 : Spécification du modèle
et choix des variables
2 - 1) Modèle économétrique
Le modèle empirique qui découle de
l'équation (2) et qui sera testé dans le cadre du présent
travail s'écrit de la façon suivante :
lnyt = 0 + 1
lnINVt + 2 lnTPFt + 3
lnTOt + Ut
Avec Ut : le terme d'erreur
(ensemble des variables omises et dont l'influence sur la croissance est non
négligeable).
Au regard de la revue de la littérature,
l'investissement a un effet positif sur la croissance dans les modèles
de croissance endogène (Romer, 1990). Les variables taux de pression
fiscale et degré d'ouverture commerciale sont sources de moindre
croissance (J. F. Brun, 1998). Le tableau n°1 résume les signes
attendus des variables.
Tableau 1 : Hypothèses sur
les signes des coefficients des variables.
Variables
|
Dénomination
|
Signes attendus
|
Investissement
|
INV
|
+
|
Taux de pression fiscale
|
TPF
|
-
|
Taux d'ouverture commerciale
|
TO
|
-
|
PIB
|
Y
|
Expliqué
|
2 - 2) Choix des variables
2 - 2 - 1) La variable expliquée :
le Produit Intérieur Brut (PIB)
Il est considéré comme l'un des meilleurs
indicateurs pour mesurer le niveau de croissance économique d'un pays.
Il mesure le comportement économique tant en terme de revenus que de
dépenses. En effet, une économie qui produit de grandes
quantités de biens et services est mieux à même de
satisfaire les demandes des ménages, des entreprises et des pouvoirs
publics.
2 - 2 - 2) Les variables explicatives
- L'investissement : INV
L'investissement est une variable très importante dans
l'explication de la croissance du PIB. Lorsqu'on constate une baisse de la
demande générale des biens et services au cours d'une
récession, une large part de celle - ci peut généralement
être imputée aux dépenses d'investissement. Les
dépenses d'investissement se justifient pour les raisons
suivantes : elles permettent aux entreprises d'accroître leur
capacité de production par l'acquisition de nouvelles machines. Ensuite,
elles permettent aux entreprises de pouvoir constituer leur stock de
matières premières et de produits finis.
- Le taux de pression fiscale :
TPF
Le TPF est le rapport de l'ensemble des recettes fiscales au
PIB (Landau, 1986). L'augmentation de la pression fiscale découragerait
l'activité productive et exercerait de ce fait une influence
négative sur la croissance et le développement. Les entreprises
étant le lieu par excellence de la production de la valeur et de
l'importance de la matière imposable, l'Etat ne peut pas les imposer
trop lourdement sans risquer de mettre en cause la croissance
ultérieure, sauf si le taux d'investissement de la puissance publique
est élevé.
- Le taux d'ouverture
commerciale : TO
Le taux d'ouverture commerciale (TO), défini comme la
somme des exportateurs et des importations rapportées au PIB, est
introduit dans le modèle, afin de saisir les effets des taxes sur la
composition et non sur le niveau des échanges, niveau qui dépend
des variables structurelles. Son introduction permet aussi de saisir son effet
sur la croissance : il entraîne une réallocation des facteurs
plus conforme aux avantages comparatifs, accroît la concurrence sur les
marchés dont il augmente la taille. Il facilite aussi l'accès des
entreprises à des biens intermédiaires ou à des techniques
de production de meilleure qualité. Elle peut également
accroître l'épargne intérieure si le taux d'épargne
privée est plus élevé dans le secteur des biens
échangeables (Guillaumont, 1985).
|