2 - 2) Validation des hypothèses
Hypothèse 1 :
Le taux de pression fiscale contrairement à
l'hypothèse formulée en H1, agit positivement sur la
croissance économique au Bénin. L'hypothèse H1
n'est pas validée au plan empirique.
Hypothèse 2 :
L'investissement agit positivement sur la croissance au
Bénin comme formulée en hypothèse H2.
L'hypothèse H2 est vérifiée.
Hypothèse 3
Comme formulée en hypothèse H3, il
ressort de la présente étude que le taux d'ouverture commerciale
influence négativement la croissance économique au Bénin.
Cette hypothèse est donc validée au plan empirique.
La validation de ces différentes hypothèses
ouvre la voie aux recommandations et suggestions qui mettront un terme à
notre travail.
Section 3 : Recommandations et Suggestions
de l'Etude
Au terme de cette étude, il ressort que les
différentes variables explicatives considérées ont de
façon globale répondu à nos préoccupations, ouvrant
ainsi la voix aux recommandations et suggestions qui loin de se borner au cadre
de la présente étude, vont bien au - delà dans le simple
but de faire développer le Bénin; ce qui est d'ailleurs la
préoccupation finale de toute étude économique. Ainsi de
façon générale il s'agira de :
- Elargir l'assiette fiscale par une réduction des
exonérations sources d'évasion fiscale. En effet pour
bénéficier des régimes d'exonérations, certaines
entreprises sont amenées à modifier leur politique
d'investissement dans un sens contraire à celui préalablement
défini ;
- Réduire les taux d'imposition, notamment ceux
concernant les impôts directs parce qu'ils agissent négativement
sur le niveau d'investissement à travers la baisse du niveau
d'épargne des entreprises du fait de l'impôt à payer.
- Lutter énergétiquement contre la fraude qui
crée des distorsions économiques très graves entre les
entreprises ;
- Instituer pour ce qui est de la patente, un système
de taxation unique et proportionnelle en lieu et place du système
d'imposition à partir des tranches de chiffres d'affaires afin
d'éviter l'injustice fiscale ;
- Encourager l'investissement à travers l'intervention
des pouvoirs publics auprès des banques et autres institutions
financières afin qu'elles augmentent les crédits à long
terme. ;
- Procéder à une évaluation fiscale et
douanière afin d'apprécier le poids de la fiscalité sur
les PME. Ceci permettra d'alléger sensiblement la fiscalité qui
asphyxie les PME ;
- Adopter des taux de changes réalistes. La production
et les exportations souffrent de la surévaluation de la monnaie
nationale, qui fait obstacle à la diversification économique et
mine la résistance du pays à d'éventuels chocs
extérieurs ;
- Eradiquer la corruption ;
- Revoir à la baisse le système de taxation
surtout pour ce qui concerne les activités portuaires qui constituent le
vrai poumon de notre économie ;
- Promouvoir la transparence et la responsabilité dans
la gestion des derniers publics ;
- Mettre en oeuvre des politiques visant à
intégrer le secteur informel dans la fiscalité. Cela permettra
d'élargir la base taxable et aussi d'accroître les recettes
fiscales sans lesquelles l'Etat ne peut survivre. Ceci est d'autant plus
important que le délaissement du secteur informel fait que plusieurs
opérateurs évoluent pendant longtemps dans l'informel. Une
situation qui a pour conséquence de pénaliser les quelques uns
déclarés et qui sont surtaxés pas l'Etat du fait aussi de
son obligation à mobiliser des ressources pour son fonctionnement.
En somme, une politique économique s'inspirant de ces
suggestions permettra au Bénin d'assainir ses finances publiques et de
sortir des sentiers battus pour se hisser au piédestal des nations de
grande production et de croissance durable.
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