2.2.5.1- Présentation du
Réseau des AME en faveur de la scolarisation des filles : le
RECAMEF.
L'initiative «Mères d'élèves»
(dénommée «Loving Mothers» dans certaines zones
anglophones) veille à la bonne marche des activités scolaires et
extrascolaires pour tous les enfants, et assure le suivi régulier des
filles pour garantir leur maintien à l'école. Le Réseau
des AME prend son essence dans l'Initiative des Nations Unies pour
l'éducation des filles (UNGEI en anglais) qui a été
lancée en avril 2000, à Dakar par le Secrétaire
Général des Nations Unies, Kofi Annan. Il a pour but de
créer une synergie forte autour des filles pour réduire
l'écart entre les sexes à l'école primaire et garantir que
tous les enfants terminent le cycle sans discrimination.
Le RECAMEF est donc un partenariat qui regroupe toutes les
associations des mères d'élèves sous la conduite du
Ministère de l'Education de Base et avec l'appui de tous les partenaires
au développement et la société civile. C'est donc une
plate forme d'actions qui galvanise tous les efforts en vue de la scolarisation
des filles. Le RECAMEF qui prend son envol aujourd'hui rassemble plus de deux
cent (200) Associations des Mères d'Elèves (AME) des
régions septentrionales de notre pays avec pour ambition celle de
s'étendre sur l'ensemble du territoire camerounais.
L'affiliation au RECAMEF est ainsi ouverte à toutes les
AME/APEE travaillant pour la promotion de l'éducation des filles et
oeuvrant pour la réalisation de l'enseignement primaire universel. Le
Délégué Régional de l'Education de Base
étant le coordonnateur régional, toute affiliation au RECAMEF
passe par la déclaration de l'AME auprès de lui tout en prenant
soin de respecter les exigences de la Loi no 90/051 du
10 Décembre 1990 sur la liberté d'associations au
Cameroun.
2.2.5.2- Les actions pratiques et
les mesures volontaristes entreprises par les AME (Association des Mères
d'Elèves).
La promotion de l'éducation des filles trouve son
illustration dans les expériences novatrices menées dans le cadre
du Projet Education de Base (approche Ecole des Amies, Amies des Filles,
l'initiative Grandes Soeurs) d'une part et les mesures incitatives prises par
le Gouvernement à l'égard des filles d'autre part. Par ailleurs,
l'initiative qui a permis de regrouper les mères d'élèves
sous forme d'associations (AME) a été un atout indéniable
en faveur de la scolarisation des filles.
La volonté du Gouvernement de rendre officielle
l'approche non formelle d'éducation vise également à
mettre l'école à la portée des exclus du système
notamment les filles.
La mise en oeuvre de ces stratégies a été
engagée par l'Etat Camerounais depuis 2000 à travers des actions
concrètes liées à l'augmentation de l'offre
d'éducation, à savoir la construction de nouvelles salles de
classe ; la création de nouvelles écoles primaires, la
création des établissements secondaires, le renforcement de la
formation initiale et continue des enseignants.
En dépit de tous ces efforts, le taux net de
scolarisation des filles demeure encore bas. Il est évalué
à 71% pour les filles et 81% pour les garçons. Ces chiffres
cachent de fortes disparités régionales car ce taux est
inférieur à 50% dans les régions septentrionales.
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