L'incidence de la crise financière internationale de 2008 sur la structure financière d'une institution bancaire congolaise cas de la bcdc( Télécharger le fichier original )par Dimitri ENGULU BOLINGO Université de Kinshasa - Licence 2009 |
III.3.1.4. Ratio de fonds propres et de ressources permanentesCe ratio vise à limiter la transformation de dépôts à court terme en prêts à long terme et donc les deux risques associés à cette transformation(40(*)). Le premier est le risque d'illiquidité, c'est-à-dire l'éventuelle impossibilité pour la banque de rembourser les dépôts à court terme immobilisés dans des prêts à long terme. Le second est le risque de taux, c'est-à-dire l'éventuelle augmentation du prix des dépôts alors que le taux des prêts à long terme resterait inchangé. Le rapport entre les ressources permanentes (fonds propres, réserves, provisions, emprunts à plus de cinq ans) et les emplois permanents (immobilisations, participations, prêt à plus de cinq ans) ne peut être inférieur à 60%. En RDC, les banques sont tenues de respecter un rapport minimum de 80% entre les capitaux permanents d'une part, et la valeur comptable des actifs immobilisés d'autre part. Par conséquent, il doit être supérieur à 80%. Toutefois, les fonds propres doivent couvrir intégralement les immobilisations corporelles.(41(*)) III.3.1.5. Ratio de surveillance de position de changeChaque banque doit disposer d'un système de mesurer de surveillance et de contrôle des opérations de change. Les positions de change longues ou courtes sont calculées à partir des données suivantes : · éléments d'actif et de passif libellés en devises ; · opérations de change au comptant et à terme ; · opérations d'achat et de vente d'instruments financiers à terme libellés en devises et d'options de change.(42(*)) III.3.1.6. Ratio de couverture des risques(43(*)) Ce ratio a pour but d'obliger les banques à couvrir par des fonds propres une fraction de l'ensemble de leurs engagements de façons à pouvoir faire face à des défaillances éventuelles. Il est donc complémentaire du ratio de division des risques. Ici, il s'agit du risque pris, non en faisant du crédit à une entreprise déterminée, mais à un client ayant son activité dans un pays donné. Ce pays peut en effet ne plus vouloir ou pouvoir les transferts de devises nécessaires alors que l'entreprise débitrice a réglé sa dette en monnaie locale. Il s'agit en fait de mieux surveiller les opérations internationales des banques. Les opérations bancaires se sont développées dans des filiales des Banques installées ailleurs que dans leur propre pays et dans une monnaie qui n'est pas la leur. La surveillance des banques centrales s'est donc affaiblie et surtout le prêteur de dernier ressort a disparu. En définitive, ce ratio ne concerne que les banques ayant une activité internationale et est établi sur une base consolidée. Au numérateur figurent les fonds propres et réserves publiées, les réserves occultes, les provisions pour risque - pays. Au dénominateur on trouve les actifs pondérés, la pondération allant de 0% pour les créances sur la clientèle centrale du pays de la banque concernée, à 100% pour les créances sur la clientèle privée. Cette pondération est différenciée selon la nationalité du débiteur, avec une pondération faible les créances sur les pays du groupe des dix et de la communauté européenne et une pondération plus forte pour les pays en voie de développement pour tenir compte du risque de non - transfert. Généralement, le niveau de ce ratio est fixé aux alentours de 8 à 9%. III.3.1.7. Ratio de trésorerie(44(*)) Il indique le rapport entre les encaisses des banques et les dépôts à vue. En RDC, les banques sont ténues, dans la gestion de leurs ressources et emplois, de respecter un rapport de trésorerie minimum de 80% entre le total des emplois et le total des ressources.
* 40 ITIMELONGO T, op cit, p30 * 41 BOLALUETE, op cit, p43 * 42 LUMONANSONI, op cit, p33 * 43 ITIMELONGO T, op cit, p41 * 44 BOLALUETE, op cit, p46 |
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