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Impact de l'activité d'éboueur et des risques professionnels sur la santé physique et la vie extra professionnelle, cas des agents de la S.O.V.O.G

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par Leger Parfait MAVIOGA MA ITSOUKIGA
Université Omar Bongo - Maitrise 2010
  

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II.1.3- Modèle de segmentation

Enfin, le modèle de segmentation postule que les attitudes au travail et hors travail ne sont pas liées entre elle. Chaque domaine d'expérience développe des valeurs et des exigences propres et indépendantes et les comportements dans un domaine de la vie ne sont pas nécessairement reliés aux comportements dans un autre domaine (Kabanoff, O'Brien, 1980). Ce modèle est très critiqué et résiste mal à l'observation de la montée du conflit entre vie professionnel et vie familiale.

En conclusion, il importe de souligner que ses trois modèles ont été dépeints par Boulin et Silvera (2001), à partir des travaux de Parker(1964) : l'approche en terme de généralisation/reproduction/extension qui postule que les salariés reproduisent dans le hors travail les expériences positives et négatives vécues dans le travail ; l'approche en terme de compensation dans laquelle le temps libre a une fonction correctrice par rapport aux contraintes vécues dans le travail ; l'approche en terme de neutralité qui postule que les comportements dans le hors travail sont indépendants de ce qui se joue dans le travail.

Le modèle théorique de notre recherche

Les modèles utilisés pour rendre compte du lien existant entre la vie au travail et la vie hors travail sont nombreux et de niveau de complexité diverse. A l'examen des postulats de ces trois modèles qui viennent d'être exposés et à partir des objectifs de notre étude, le modèle de la diffusion tel que repris par (Barnett, 1994; Demerouti et al., 2005) nous apparaît le plus plausible et le plus approprié. Il suppose que les frustrations vécues au travail se propagent et se colonisent sur la vie extraprofessionnelle. Cette théorie a des apports puissants et importants dans la mesure où elle édite des règles et induit des méthodes de diffusion d'attitudes et de comportements. C'est donc une théorie puissante pour comprendre la relation vie au

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travail et vie hors travail. Bien qu'elle fait abstraction du sujet entant qu'il accepte ou
non une attitude lorsqu'elle s'impose, fut-ce inconsciemment. Elle véhicule en effet
une conception du sujet passif et manipulé par les exigences de son activité de travail.

II.2-Revue des travaux antérieurs

Nous allons présenté, ici, les travaux de Marine et al., (1981), de Nathalie St-Amour et al.,(2005) et de Gadbois, (1981) qui ont étudiés la relation entre le travail et le non travail, en faisant ressortir l'influence et l'impact du travail sur l'organisation des activités de la vie hors travail.

II.2.1- Travaux de Marine, Escribe et Navarro (1981)

Marine et al.,(1981) ont étudié l'articulation temporelle de la vie de travail et hors travail, en ce centrant sur l'influence d'un facteur particulier (contrainte de temps) sur l'organisation des activité de vie dans les ménages. L'étude porte sur un échantillon de 82 personnes, en comparant les couples dont seul le mari travaille à ceux dont les conjoints exercent tous une activité professionnelle. L'hypothèse retenue pour cette étude est que les modes d'organisation des activités dans le couple sont affectés par le volume de temps disponible pour gérer ce système. Les variables prises en compte sont la structure temporelle des activités (variable dépendante) et le volume de temps pour gérer ce système (selon le couple ou selon que le mari exerce une profession), comme variable indépendante, en ce sens que le temps de travail constitue un pôle dominant par rapport auquel se structurent les activités hors travail.

Ainsi, si les résultats de cette étude confirment l'existence de stratégies différentielles, ils montrent surtout la complexité du réseau de variables qui interviennent dans les modalités de régulation mises en jeu: moyens contraintes, modèle de vie...

La problématique développée ici s'insère dans le cadre d'une étude collective sur la relation vie de travail- vie hors travail menée sous la direction de Curie (1980, cité par Marine et al., 1981, p.25) dont l'un des postulats est que les incidences d'une modification affectant un domaine particulier ne pourront être saisie que si l'on connait les modes d'interaction des différents secteurs d'activité entre eux.

Signalons, cependant, que cette approche peut paraître restrictive pour deux raisons: en premier lieu, les auteurs n'abordent qu'un sens de l'interaction vie au travail- vie hors travail, alors que dans la perspective systémique adoptée, une relation réciproque est tout aussi possible (Curie et Hajjar, 1987). En second lieu, au delà des conséquences temporelles retenues ici, l'activité professionnelle a des effets physiologiques et psychologiques sur l'individu dont l'état actuel de la recherche ne permet pas de rendre compte. Par exemple, selon Boussougou- Moussavou (1996), l'absentéisme peut être analysé non seulement comme une réponse à des mauvaises conditions de travail, mais également comme une forme particulière de régulation du système des activités, c'est à dire une conduite répondant aux perturbations que la vie de travail introduit dans la réalisation d'activités extra- professionnelles.

En dépit de ces limites, l'essentiel de l'étude a porté sur la description des activités de vie en fonction du volume de temps professionnel des couples et a permis ainsi d'appréhender la manière dont les personnes organisent leur emploi du temps, c'est à dire de mettre en évidence des formes de régulations particulières selon les sujets ou les ménages.

II.2.2- Travaux de Nathalie St-Amour, Johanne Laverdure, Annie Devault et Sylvianne Manseau (2005)

Nathalie St- Amour et al., ont menés une étude sur : la conciliation travail-

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famille: ses impacts sur la santé physique et mentale des familles québécoises. Cette problématique est analysée à la lumière des différents contextes entourant le travail et la famille. Les études retenues sont issues de deux sources d'informations principales : les recherches publiées dans des revues où les textes sont évalués par les pairs, les recherches et les documents publiés par les gouvernements provinciaux et fédéraux. Les stratégies de repérage des études pertinentes et récentes ont consisté, dans un premier temps, à interroger les banques de données suivantes : Medline, PsychINFO, Francis et Érudit, à partir d'une combinaison de mots-clés comme par exemple, conciliation, travail et famille, travail, famille et santé (santé mentale et physique), bien-être, travail, famille et enfant en plus de travail, famille et adolescent.

L'ampleur du conflit révélé par les études confirme ce que l'observateur est en mesure de constater dans le quotidien : les familles et les individus éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver et à maintenir un équilibre entre les demandes nombreuses et parfois contradictoires de la vie de travail et de la vie de famille.

Les recherches nous rapportent que cette course contre la montre a des conséquences importantes au plan de la santé physique et mentale des individus et de leurs déterminants ainsi qu'au plan économique.

L'ensemble de ces études ont mis en évidence les résultats suivants :

Au plan de la santé physique, mentale et de leurs déterminants

1. Selon l'enquête sociale générale (ESG) de 1998, les parents et les mères mono parentales âgés de 25 à 44 ans, signalent le plus haut taux de stress relié au manque de temps.

2. Il existe une corrélation élevée entre les situations de conflit travail-famille et la dépression (soulevée dans la méta-analyse d'Allen et coll., 2000).

3. Il existe un lien entre les situations de conflit travail-famille et les troubles

d'anxiété et d'humeur chez les femmes en particulier (Frone, 2000).

4. Il existe un lien entre les situations de conflit travail-famille et les coûts requis pour les consultations médicales des travailleurs (Duxburry et Higgins, 1999).

5. Il existe un lien entre le conflit travail-famille et l'incidence de maladies physiques comme l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, les troubles gastro-intestinaux, les allergies et les migraines (Duxbury, Higgens Mills, 1991; Frone, Russe/Barnes, 1996; Thomas et Ganster, 1995).

6. Les difficultés de la conciliation travail-famille ont des répercussions négatives sur les habitudes alimentaires et la pratique de l'activité physique (C. Dubé et coll., 2002, Hitayesu, 2003).

7. Le conflit travail-famille est associé à une augmentation de la dépendance à l'alcool et de la consommation de drogues chez les hommes en particulier (Frone, 2000).

8. Les parents qui se sentent débordés par leurs multiples tâches auraient une attitude moins chaleureuse avec leurs adolescents et seraient plus enclins à développer des interactions conflictuelles avec ces derniers (Galambos, Sears, Akmeida et Klokeric, 1995).

9. Le conflit travail-famille a été relié à l'insatisfaction face à la vie familiale et conjugale (St-Onge et coll., 2002).

10. Les horaires de travail atypiques et le conflit travail-famille ont été associés au manque de temps pour partager les repas en famille. Pourtant, ces moments sont considérés comme des moments privilégiés de socialisation qui ont des répercussions émotionnelles positives sur les relations parent-enfant (US Council of Economic Advisors (2002).

Au plan du travail et au plan économique

1.

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Selon l'étude de Duxbury et Higgins, les personnes qui vivent un conflit travail-famille sont 27 % à

se dire satisfaites de leur travail alors que les employés qui ne sont pas dans une telle situation le sont à 80 %.

2. La méta-analyse d'Allen et coll., (2000) démontre que les employés qui vivent des problèmes de conciliation travail-famille songent davantage à changer d'emploi et sont plus susceptibles de connaître un épuisement professionnel.

3. La conciliation travail-famille est aussi reliée à un rendement professionnel inférieur, à une augmentation de l'absentéisme, à un roulement élevé du personnel et à une perte de motivation (Duxbury et Higgins, 1998).

4. L'insatisfaction professionnelle des employés entraîne des coüts supplémentaires pour les employeurs et pour le système de santé, car elle est associée à un absentéisme accru, à un roulement du personnel et à des problèmes de santé des travailleurs. Les employés satisfaits de leur emploi vivent plus longtemps et sont moins susceptibles d'être malades (Robbins, 1993 dans Duxbury et Higgins, 1999).

5. Des chercheurs ont estimé que les jours d'absence au travail des employés qui vivent des difficultés de conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle ont représenté des coûts de 2,7 milliards de dollars pour les entreprises canadiennes en 1997. (Cooper et coll., 1996; Levi et Lunde-Jensen, 1996 dans Duxbury et Higgins, 1999).

6. Cette dernière étude permet d'estimer à plus de 100 millions de dollars par année les coûts en soins de santé associés à la difficulté de concilier travail et famille au Québec.

L'examen des banques de publications et des contacts avec des experts n'a fait ressortir aucune documentation de l'impact sur la santé de mesures gouvernementales particulières dans le domaine de la conciliation travail-famille.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore