Vers un nouveau cadre d'analyse du gouvernement d'entreprise : la gouvernance des PME( Télécharger le fichier original )par Ikbel kerkeni Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - Mastère en sciences economiques 2008 |
Ø Les PME sont sensibles à l'environnement juridique et à la règlementation. Cet environnement est bien souvent vécu comme porteur de contraintes fortes que l'entreprise s'efforce de contourner. Ainsi que l'explique un dirigeant d'un équipement automobile dans le journal entreprise et carrière : « si l'on appliquait à la lettre le code de travail et les autres contraintes, les résultats seraient probablement dans le rouge »14(*). Les PME sont, par ailleurs, majoritairement hostiles à la présence d'un contre pouvoir syndical, par fort désir d'indépendance lié à la relation patrimoniale.Ø Les PME sont peu friandes de formation continue. Les raisons évoquées étant les difficultés de remplacer les salariés absents et les coûts qu'elle supporte. Par ailleurs, la formation ne concerne que très peu de propriétaires dirigeants. Toute fois, les dépenses en formation augmenteraient depuis quelques années et le processus se formalise : près de la moitié des entreprises entre dix et cinquante salariés annoncent un plan de formation, dans plusieurs pays les patrons mettent des programmes de formation professionnelles ,parfois en collaboration avec les organisations syndicale. Mais les propriétaires dirigeants ne comprennent pas toujours la nécessité de ces démarches et se plaignent généralement des programmes gouvernementaux aux besoins réels des PME. La qualité de l'emploi offert dans la PME est alors inférieure de celle des grandes et ceci pour plusieurs raisons : Certains croient que ces méthodes ne sont destinées qu'aux grandes entreprises et qu'elles seules peuvent les assimiler. D'autres prétendent qu'elles requièrent un armé de spécialistes qu'elles seules peuvent bien les assimiler et plusieurs ne perçoivent aucun besoin dans leur PME de recourir à de telles méthodes. Le mode le plus fréquent serait sans contredit la communication informelle avec le personnel, plus souvent qu'autrement sur les lieux de travail .En outre les relations employeurs employés paraissent beaucoup plus distantes15(*). 2. Le financement de la PME :Généralement, la structure financière des PME (entendu comme la répartition des dettes et des fonds propres) provient de la volonté des propriétaires dirigeants de garder le contrôle de leur entreprise et de solliciter les investisseurs externes, qui leurs imposeront le moins de contraintes dans leur gestion quotidienne. Plusieurs études montrent que les propriétaires dirigeants des PME préféreraient le financement interne au financement externe ne voulant pas partager la propriété et la prise de décision avec d'autres partenaires. Holmes et Kent (1991)16(*) montrent que les propriétaires dirigeants de ces entreprises sont des entrepreneurs qui ne veulent pas partager le contrôle de leur firme, pour préserver leur indépendance, conserver le contrôle sur leur affaire et se constituer une réserve pour affronter les périodes de crises économiques ou technologiques. Ainsi, les propriétaires dirigeants de la PME privilégient l'autofinancement et évitent, dans la mesure du possible, de recourir à des sources de financement externes. Elles sont cependant confrontées à des difficultés particulières. * 14 A.Bender : « la GRH dans les PME : bilan de recherche et perspectives », 2002, p59 * 15 Groupe de recherche en économie et gestion des PME (G .R .E .P .M .E): « Les PME bilan et perspective »sous la direction de Pierre.André.Julien, Economica, 1994, p288 * 16 Idem p218 |
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