Plusieurs initiatives ont été
réalisées. Nous les classerons de la manière suivante :
- Le plan des infrastructures informatiques ;
- Le plan des ressouces humaines ;
~ le plan pédagogique ;
- le plan du traitement des données ;
- le plan institutionnel.
· sur le plan des infrastructures informatiques
et de télécommunications
- l'installation d'une station VSAT au siège du
ministère en 2005. Cette station
était installée pour connecter le siège du
ministère à l'Internet ;
- l'installation d'un Intranet au siège du
ministère avec à l'appui la création d'un
site Web :
www.metp-congo.org en 2005 ;
- la dotation des salles informatiques dans certains
lycées notamment le lycée
technique commercial 1er mai de Brazzaville, le
lycée technique POATY Bernard de Pointe noire, le lycée technique
de Dolisie et de celui d'Oyo pour l'enseignement des cours de bureautique ;
- la dotation des salles multimédia (ordinateurs et
équipements audio visuel) dans
les écoles normales des instituteurs (ENI) de
Brazzaville, Dolisie et Owando pour l'enseignement des cours d'informatique et
d'anglais ;
- la dotation de quelques ordinateurs installés en
réseau local dans
l'administration, précisément à la
direction des examens et concours (DEC), à la direction de
l'administration scolaire (DAS), à la direction des études et de
la planification (DEP) et à la direction de la documentation et de
l'informatique (DDI).
~ l'installation d'une station VSAT, à l'unité de
cordination des projets. Cette station
serait installée pour servir
de base à l'interconnexion des sites distants de Brazzaville.
Sous réserve d'omission involontaire, le tableau
présenté à la page suivante résume l'état
des lieux des infrastructures informatiques et de
télécommunications au sein du ministère de l'enseignement
technique. Il a été constitué sur la base des informations
reçues au téléphone pour les établissements de
l'intérieur du pays.
Pour les établissements et administrations
installés à Brazzaville, des entretiens ont eu lieu avec les
différents responsables informatiques.
Dans l'évaluation du parc, un accent a d'abord
été mis sur les établissements scolaires car ils
constituent des centres de formation et de traitement des données
à la base ; puis sur les directions centrales constituant les centres de
traitement au niveau national et enfin, sur les équipements de
télécommunications ainsi que la présence de la connexion
Internet pour mesurer la capacité actuelle d'accès et de
transmission de l'information en temps réel. Les établissements
socolaires non listés dans le tableau sont supposés n'avoir pas
été dotés d'infrastructures. Les directions
générales n'ont simplement pas été prises en
compte.
De la lecture de ce tableau, il ressort que le nombre
d'ordinateurs avoisinerait 1000 et une orbservation minutieuse permettrait de
détecter plus d'entre ces ordinateurs qui sont en panne et hors
service.
Tableau 1 : Répatition des ordinateurs et
équipements télécoms dans les établissements
scolaires et directions centrales.
Source : Enquête téléphonique faite par nos
soins auprès des chefs de départemet informatique des
établissements.
· sur le plan des ressources
humaines
Il y'a eu l'intégration à la fonction publique
en 2008 d'une cinquantaine d'informaticiens ayant participé à la
phase expérimentale du projet d'intégration de la filière
informatique dans les lycées techniques, dit « projet séries
H » entre 2005 et 2008.
Ce projet consistait à la formation de bacheliers en
secrétariat bureautique, en programmation de gestion, en programmation
orientée objet, en maintenance informatique et en télécoms
et réseaux au lycée technique du 1er mai de
Brazzaville et à l'Institut Technique Thomas SANKARA de Pointe-noire.
Les bacheliers formés sont pour la plupart en
formation supérieure dans des pays africains, notament en
République Démocratique du Congo, en Namibie, en Tunisie et au
Cameroun.
L'expérience étant suspendue, les informaticiens
ont été affectés dans les établissements scolaires
pour dispenser des cours de bureautique (1) depuis 2009.
Le nombre d'informaticiens dans l'ensemble du sous-secteur
peut avoisiner une centaine. Mais plus de 80% sont affectés à
l'enseignement dans des établissements scolaires. Les différents
centres de traitement n'utilisent alors que des très faibles taux.
· sur le plan pédagogique
Le plan pédagogique est à analyser en deux parties
:
La première concerne les enseignements,
c'est-à-dire les programmes de formation. Trois initiatives majeures
sont à signaler :
+ dans le cadre du projet d'intégration de la
filière informatique dans les lycées, la
phase expériemntale a consisté en la formation
entre 2005 et 2008, d'un échantillon de plus de cent
élèves répartis entre le lycée technique industriel
du 1er mai de Brazzaville et l'Institut Technique Thomas SANKARA de
Pointe-noire ;
+ le lancement timide des cours de la Bureautique dans les
lycées techniques
commerciaux notament, le lycée technique commercial
1er mai de Brazzaville et celui de Pointe noire.
+ le lancement de la formation qualifiante des jeunes
désoeuvrés en 2010 à l'ENI
et au lycée technique commercial 1er mai de
Brazzaville.
La seconde concerne les structures offreuses de la formation des
formateurs.
De manière générale, depuis la fermeture
de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique (ENSET), plus
un seul établissement tant public que privé au Congo ne consacre
ces programmes à la formation des formateurs du sous-secteur.
Les quelques autres établissements que l'on rencontre sur
le terrain forment les techniciens et ingénieurs destinés
à l'exploitation ou à la production. Il s'agit de :
+ pour le secteur public national et international :
- l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP).
Placée sous la tutelle de
l'université Marien NGOUABI, elle est l'unique
organisme public national de formation supérieure en industrie. Parmi
les filières disponibles, se trouvent celle de réseaux
informatiques et télécommunications.
(1). Ensemble des techniques informatiques
appliquéées aux activités de bureau. Site web :
http://www.commentcamarche.net/s/
notion de bureautique, juin 2011.
Cette école présente malheureusement une offre
réduite dès l'entrée en première année du
fait de ses critères de sélection et de ses capacités
d'accueil ;
- le campus numérique de l'Agence Universitaire de la
Francophonie (AUF) installé
dans l'enceinte de l'université Marien NGOUABI. Elle
constitue une plate forme permettant aux étudiants d'accéder
à des formations à distance.
On peut citer de manière non exhaustive :
+ pour le secteur privé :
à Brazzaville :
~ Ecole Supérieure de Gestion et d'Administration des
Entreprises (ESGAE),
~ Ecole Africaine de Développement (EAD),
~ Institut des Hautes Etudes de Management (IHEM),
~ Centre d'Information et des Recherches de l'Armée et de
la Sécurité (CIRAS) ...
à Pointe - noire :
- Ecole Africaine de Développement (EAD),
- Ecole Supérieure de Commerce (ESC) ;
- Le CEREC ISCOM ...
· sur le plan du traitement des
données
Deux initiatives sont à relever :
- l'acquisition d'un système d'information servant au
traitement des résultats des
examens et concours du sous-secteur. Ce système est
installé à la DDI.
- l'acquisition d'un logiciel de gestion administrative des
carrières du personnel du
sous-secteur à la DAS. Ce logiciel est installé
mais non exploité car, le transfert de compétence n'avait pas eu
lieu.
· sur le plan institutionnel
En dehors de la DDI, on retrouve une cellule informatique
à la DEC et une autre à la DAS. Ces cellules offrent à la
mesure de leurs capacités quelques services liés à la
saisie de données et au traitement des documents administratifs.
En somme, comme nous venons de le constater, toutes les
initiatives prises sont limitées à la pratique de l'informatique
de base. Aussi, elles sont sectorielles c'est-àdire, qu'elles ne
couvrent pas tout le pays.
Le bilan d'intégration de l'informatique qui sera
présenté ci-dessous précisera ce que ces initiatives sont
devenues.