II.2 Les produits agricoles
La lecture des différents rapports relatifs à la
balance commerciale de l'Algérie nous a permis de constater que celle-ci
exporte principalement vers l'Union : les agrumes, fruits et légumes
frais, l'huile d'olive et vin, le tableau suivant en est une parfaite
illustration
Tableau 11 : les exportations de l'Algérie pour
l'Année 2007.
Produits
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Montant (Million $)
|
Part de l'UE
|
Dates
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22.61
|
75 % Vers la France
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Eaux minérales et
gazéifiées
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16.90
|
17% Vers la France
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Crevette
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8.26
|
99.74 % Vers l'Espagne
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Yaourt
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1.94
|
Libye
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Pâte alimentaire
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7.06
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2.63 % Vers la France
|
Sel
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0.92
|
24.01 % Vers la France 19.75 % Vers l'Espagne
|
Peaux tannées d'ovins
|
8.57
|
77.49 % Italie 2.08 % Esp
|
Produit en liège
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10.94
|
34.64 %Portugal 26.65 % Esp
|
Polymères d'éthylène
|
10
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62.97 % Esp 7.11 % Italie
|
Engrais
|
2.7
|
Esp Fr
|
Phosphate
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57.08
|
Esp Fr
|
Pneumatique caoutchouc
|
23.15
|
21.85 %Pays bas
|
Source : Agence de promotion des exportations hors
hydrocarbures
Les deux parties contractantes s'engagent à mettre en
oeuvre de manière progressive une plus grande libéralisation
de leurs échanges réciproques de produits agricoles, de produits
de la
pêche et de produits agricoles transformés
présentant un intérêt pour les deux parties80.
L'article 14 de l'Accord d'association nous renvoi aux protocoles de 1 à
5. Le protocole N°1 relatif au régime applicable à
l'importation dans la communauté des produits agricoles originaires de
l'Algérie stipule que les droit de douane à l'importation sont
éliminés ou réduits proportionnellement selon les produits
Annexe 1 de ce protocole dénombre une liste de produits dont le taux des
droits de douanes est éliminé à 100 %, dés fois
cette élimination ne concerne qu'une période indiquée et
d'autres fois dans la limite d'une certaine quantité. Ainsi nous avons
remarqué que pour les quelques produits que l'Algérie exporte,
l'huile d'olive à titre d'exemple est exonérée des droits
de douane mais en limitant le quota à 1000 tonnes, un autre exemple
concernant les vins de raisins frais, il bénéficient d'une
exonération à 100 % mais en limitant le quota à 224000
Hl.
Quand aux produits agricoles originaires de la
communauté, l'article 14 su cité nous renvoi au protocole
n°2. La lecture de ce protocole nous a permit de constater que les
produits concernés auxquels est appliqué un taux de 05,15 et 30 %
comme droits de douane bénéficient d'une exonération de
100% en majorité mais dans la limite d'un contingent définie pour
la plus part des produits excepté les types d'arbre indiqués et
quelques graines qui sont exonéré de droits de douane
complètement et sans limitations de quota.
Le protocole n°3 relatif au régime applicable
à l'importation dans la communauté des produits de la pêche
originaires de l'Algérie stipule dans son unique article que les
produits énumérés sont admis à l'importation dans
la communauté en exemption des droits de douanes. Quand on sait que
malgré un long littoral, le poisson n'arrive pas à certaines
régions de l'Algérie, et quand on sait que le pouvoir d'achat du
consommateur algérien est vraiment bas par rapport au consommateurs
européens, il est légitime de se demander sur
l'intérêt d'exempter les produits de pêche. En tous cas les
exportations du pays en produits de pêche sont
insignifiantes81.
Apparemment, le protocole n°4 relatif au régime
applicable à l'importation en Algérie des produits de la
pêche originaire de la communauté, illustre les efforts de faire
des deux économies un moyen de complémentarité. Ainsi, les
algériens aujourd'hui trouve dans les commerces un poisson que son prix
est autour du 1/4 du prix de poisson local similaire mais frais. Vu le pouvoir
d'achat qu'on vient d'évoquer, et de l'avis général,
l'accord d'association fait la joie des consommateurs algériens. A noter
quand même que ce protocole contient une
80 Article 13 de l'Accord d'association.
81 A titre d'exemple, l'Algérie a
exporté vers l'Espagne en 2007 l'équivalent d'un peut plus de
huit millions de Dollars US (tableau N° 11 P 38).
liste assez importante par rapport à celle du protocole
n°3, vraisemblablement, cela reflète les réalités du
marché des deux contractants.
Le protocole n°5 sur les échanges commerciaux des
produits agricoles transformés entre les deux partis nous renvois aux
dispositions des protocoles 1 et 2 concernant les produits à l'origine
de ses produits transformés. Ce protocole contient deux annexes ; le
premier englobe trois listes de produits originaires d'Algérie auxquels
est accordé un régime de droits préférentiels qui
varient entre exemption complète, accordée à un contingent
définie. qu'en au deuxième annexe il cite les produits
originaires de l'UE auxquels sont accordés des droits
préférentiels, à noter que les produits
bénéficient de concessions immédiates pour le premier
groupe et différées pour le deuxième.
Ce qu'il faut noté, c'est que cet accord et les textes
relatifs à son application ont tous étaient adopté
après un travail d'expert préalable et d'un commun accord, ce qui
a permit sans doute aux parties de considérer tous les aspects qui
peuvent découler de l'exécution de cet accord. Il est clair que
sans concessions et compromis la tache devient impossible.
Les deux parties se sont données un délai de
cinq ans après l'entrée en vigueur de l'Accord pour
réviser les présentes dispositions en vue de libérer les
échanges concernant ses produits. Il est possible de s'accorder de
nouvelles concessions d'un commun accord82. Il est claire que
l'objectif général est l'établissement progressif d'une
Zone de Libre Echange (ZLE) entre l'Union européenne et l'Algérie
sans atteinte aux règles générales de l'Organisation
Mondiale du Commerce (OMC)83. L'UE encourage l'adhésion de
l'Algérie à l'OMC84, Cette volonté
européenne qu'on trouve logique s'affiche clairement dans les
déclarations de la communauté jointes à l'Acte final.
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