II. DONNEES CLINIQUES
A. le motif de consultation
La douleur (100%), la tuméfaction (98%) et la suppuration
(86%) dans notre série représentent les premiers motifs de
consultation soit 82,60% des consultations. Nos résultats sont proches
de ceux de OUATTARA [32] et SIGHA [35] qui
trouvent respectivement 88% et 86% pour les suppurations
B. La notion de sujet a risque d'infection Il
existe deux types de sujets à risque infectieux :
risque A : risque d'infection identifiée localement et/ou
de surinfection générale (septicémie). Ce risque concerne
:
- les sujets immunodéprimés,
- les sujets atteints d'une pathologie chronique non
contrôlée,
- sujets dénutris.
risque B : risque d'infection liée à une
localisation secondaire de la bactérie, c'est-à-dire à un
nouveau foyer infectieux situé à distance du foyer primaire
(endocardite infectieuse, infection sur prothèse). Une
antibiothérapie est recommande chez les sujet a risque A ou B
[9].
Dans notre étude nous avons noté près de
78,26% des patients avec une mauvaise hygiène bucco-dentaire, 13,03% de
patients sont porteurs de pathologie chronique et 8,69% sont
dénutris.
Nous n'avons pas noté de patient à risque B.
Contrairement a certaine recommandation de l'Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Produits de
Santé de juillet 2001, dans notre contexte, la prescription
d'antibiotique serait indiquée pour toutes les pathologies
odonto-stomatologique. Cette pratique se justifie pleinement en Afrique par la
fréquence et l'urgence des cas à traiter, mais également
par la difficulté d'obtenir une identification bactériologique et
un antibiogramme, surtout pour les germes anaérobies, et par le prix de
revient de ces examens
C. L'origine probable des infections
83% des infections présentées par les patients
sont d'origine dentaire (carie dentaire) suivi des parodontites 11% et des
complications des traumatismes 7%.
La majorité de ces infections sont d'origine dentaire
comme l'a également montré KPEMISSI au Togo avec 88%
[36].
D. Le statut d'hospitalisation
97,7% de nos malades sont hospitalisés. Cette
fréquence élevée est due à la gravité des
infections, qui mettent en jeu le pronostic vital et ceci d'autant plus que les
patients arrivent très tard à la consultation, après avoir
épuisé les ressources des thérapeutiques traditionnelles
et que le terrain est à ce stade déjà très
altéré.
E. Les pathologies
Les cellulites prédominent avec 60,86% des cas suivi des
ostéites avec 13,04% et de l'association celluliteostéite avec
10,86% des cas.
Les autres pathologies (parotidites, adenophlegmon,
staphylococcie maligne de la face, parulie et suppuration linguale)
représentent environ 11% des cas. Ce faible taux peut s'expliquer par le
fait qu'une parti des patients a été vu en consultation et pour
ces patients les prélèvements n'ont pas été faits.
D'où le fait de mettre encore l'accent les prélèvements
systematique de toutes collections purulente que ce soit aux urgences, en
hospitalisation qu'en consultation.
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